Conférence canadienne des arts

La Conférence canadienne des arts (CCA), en anglais Canadian Conference of the Arts, créée en 1945 sous le nom de Conseil canadien des arts, en anglais Canadian Arts Council, était un organisme porte-parole du milieu culturel canadien basé à Ottawa. Il était indépendant et à but non lucratif. Cette association, regroupant de nombreux artistes et employés du monde culturel, visait à peser sur les débats concernant les politiques culturelles, et à y défendre les droits des artistes et de l'industrie culturelle au Canada. Cette association a cessé son activité fin 2012, après être fortement intervenue dans le débat public sur une loi proposé par le gouvernement, concernant les droits d'auteur, adoptée mi-2012.

Conférence canadienne des arts
Histoire
Dissolution
Cadre
Sigle
CCA
Type
Siège
Pays

Histoire

En 1944, seize associations d'artistes se réunissent pour conjurer leurs efforts auprès des pouvoirs publics pour la promotion de l'art et la défense des intérêts des artsites. Ces associations sont les membres fondateurs[1].

La Conférence canadienne des arts est fondée en décembre 1945, sous le nom de Conseil canadien des arts. En 1950, cet organisme, qui fait fonction de lobby pour la communauté artistique auprès du parlement et du gouvernement, recommande ainsi au gouvernement fédéral de créer un Conseil des arts du Canada (organisme fédéral créé en définitive en 1957), ainsi qu'une Bibliothèque nationale[2]. À la suite de la création de ce Conseil des arts du Canada (que l'association avait suggéré), le Conseil canadien des arts adopte le nom de Conférence canadienne des arts en 1958, pour mieux se distinguer de la nouvelle instance fédérale[1]. Concernant la suggestion d'une Bibliothèque nationale, la National Library of Canada est fondée en 1953 et fusionne en 2004 avec les Archives nationales du Canada pour donner l'organisme intitulé Bibliothèque et Archives Canada, en anglais Library and Archives Canada. La CCA est aussi l'un des membres fondateurs en 1992 de la Fondation des Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle, aux côtés du Centre national des Arts, du Conseil des Arts du Canada et de la Société Radio-Canada. Elle participe activement à l'élaboration et à l'adoption de la Convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles en 2005[3].

De nombreux artistes et employés du secteur culturel en deviennent membres. En 1999, un rapport du Comité permanent pour le patrimoine canadien met en exergue son influence[4].

En 2012, la Conférence canadienne des arts s'exprime de façon publique contre un projet du premier ministre Stephen Harper sur la Loi sur le droit d'auteur, relayant avec d'autres organismes des critiques émises par le milieu culturel sur ce projet de loi, intitulé Copyright Modernization Act, Bill C-11[2],[5],[6]. La loi est adoptée fin juin 2012, malgré ces contestations. Et quelques mois plus tard, des compressions budgétaires concernant les subventions à la Conférence canadienne des arts (CCA) sont confirmées, sans donner suite à un niveau suffisant à une demande de la CCA d'un délai pour adapter ses finances et gagner en autonomie par rapport à l'aide fédérale. Cette aide financière fédérale représentait en effet 60 % à 70 % de son budget total de fonctionnement. La CCA est ainsi contrainte en octobre 2012 de suspendre ses activités après 67 ans d'existence[2],[6],[7],[8].

Prix

Cette association a créé et géré plusieurs prix[9], notamment :

Directeurs

  • Alan Jarvis (1960-1966)
  • Herman Voaden (1966-1968)
  • Henry Comor (1968)
  • Duncan Cameron (1968-1971)
  • John Hobday (1971-1982)
  • Jeffrey Holmes (1982-1983)
  • Brian Anthony (1983-1986)
  • Michelle d’Auray (1986-1989)
  • Keith Kelly (1990-1999)
  • Megan Williams (1999-2005)[17]
  • Jean Malavoy (2005)[17]
  • Alain Pineau (2005-2012)[18]

Présidents

Liens externes

Références

  1. « Conférence canadienne des arts », sur L'Encyclopédie canadienne (consulté le ).
  2. Frédérique Doyon et Marie Vastel, « La Conférence canadienne des arts ferme ses portes », Le Devoir, (lire en ligne)
  3. (en) « CCA Highlights »
  4. (en) A Sense of Place, a Sense of Being : The Evolving Role of the Federal Government in Support of Culture in Canada : Ninth Report, Parlement canadien. Chambre des communes du Canada,
  5. (en) « Canadian cultural sector calls on the Senate to repair Bill C-11 », sur cfmusicians.org
  6. (en) James Adams, « Canadian Conference of the Arts ends 67-year run », The Globe and Mail, (lire en ligne)
  7. (en) « Canadian Conference of the Arts winds down after 67 years », CBC, (lire en ligne)
  8. « Les compressions fédérales forcent la Conférence canadienne des arts à fermer ses portes après 67 ans », ICI Radio-Canada Première, (lire en ligne, consulté le ).
  9. Conférence canadienne des arts sur L'Encyclopédie canadienne
  10. (en) Walter Pitman, et Walter G. Pitman, Louis Applebaum : A Passion for Culture, Dundurn, (lire en ligne), p. 401
  11. (en) « Bluma Appel lauded for contributions to the arts », The Globe and Mail, (lire en ligne)
  12. (en) Tara E. Atterberry, Awards, Honors & Prizes : United States and Canada, Thomson Gale, , p. 362
  13. « Mallory Gilbert » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
  14. (en) « Long- time defender of the arts wins award for cultural leadership », Ottawa Citizen, (lire en ligne)
  15. « Le mandat de Simon Brault à la direction du Conseil des arts du Canada est renouvelé pour quatre ans », sur Réseau Art actuel
  16. « Robert Jekyll : lauréat du Prix Keith Kelly de 2010 », sur Canadian Crafts Federation
  17. (en) « Jean Malavoy named director of cultural lobby », The Globe and Mail, (lire en ligne)
  18. « Nouveau directeur général à la Conférence canadienne des arts », sur Réseau Art Actuel,
  • Portail du Canada
  • Portail des arts
  • Portail d’Ottawa
  • Portail des associations
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.