Gnou
Connochaetes
Cet article concerne le mammifère africain. Pour le projet informatique dont il est le symbole, voir GNU.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Famille | Bovidae |
Sous-famille | Alcelaphinae |
Répartition géographique
Les gnous sont les deux espèces de bovidés du genre Connochaetes.
Ils sont herbivores et vivent en troupeaux en Afrique. Ce sont des mammifères ongulés. On rencontre des gnous en Afrique australe. Ils sont parfois considérés comme des antilopes.
Taxonomie
- le Gnou bleu (Connochaetes taurinus, Burchell, 1823), le plus répandu, en Namibie, en Angola, au Botswana, au Zimbabwe ;
- le Gnou à queue blanche (Connochaetes gnou, Zimmermann, 1780) en Afrique du Sud seulement ;
- le Gnou de Johnston (Connochaetes Johnston), que l'on retrouve dans le Sud de la Tanzanie, dans le Nord du Mozambique, en Zambie ;
- le Gnou à barbe blanche (Connochaetes albojubatus), que l'on retrouve dans le Sud-est du Kenya et dans le Sud de la Tanzanie :
- le Gnou de Mearns ou gnou du Serengeti (Connochaetes mearnsi), que l'on retrouve dans le Serengeti et le Masaï-Mara.
Description
Les tailles et les poids mentionnés ci-après correspondent aux deux espèces de gnous.
- Hauteur au garrot : 100 à 150 cm
- Longueur du corps : 150 à 240 cm
- Longueur de la queue : 70 à 100 cm
- Poids des mâles : 150 à 290 kg
- Poids des femelles : 110 à 220 kg
- Gestation : 8 mois
- Nombre de jeune par portée : 3
- Longévité : environ 15-20 ans dans la nature et jusqu'à 40 ans en captivité.
- Vitesse de course : 40 km/h en croisière sur de longues distances, les gnous bleus peuvent atteindre 65 km/h en moyenne et 100 km/h[1] en pointes maximales sur de courtes distances.
Habitudes de vie
Les gnous sont plutôt sédentaires, sauf si la nourriture devient insuffisante. Ils effectuent alors des migrations saisonnières importantes. Durant ce voyage, des zèbres, gazelles et élands les accompagnent, formant des rassemblements de plus de deux millions de têtes.
La femelle du gnou est encore appelée la maroufle, et les petits sont des gaous.[2] Les gaous naissent généralement en février. Ils deviennent alors une proie facile pour les prédateurs, bien qu'ils soient capables de courir seulement trois minutes après leur naissance, sitôt débarrassés du placenta.
Pour séduire les femelles, les gnous poussent des sortes de coassements, et se battent entre eux. Lorsqu'un mâle est très dominant, il peut s'accoupler avec cent cinquante femelles environ.
La viande de gnou est très appréciée des peuples autochtones. Elle est tendre et légère. Les cornes sont parfois utilisées pour la sculpture ou encore pour leur qualité (réputée) aphrodisiaque.
Les gnous sont la proie des lions, des hyènes, des lycaons et des léopards. Les guépards chassent les nouveau-nés et les jeunes de 6 mois. Les gnous en migration se rassemblent pour traverser les cours d'eau, et représentent ainsi un terrain de chasse exceptionnel pour les espèces alors concurrentes. Lors de leur traversée des cours d'eau, beaucoup de gnous périssent, victimes notamment des crocodiles[3].
Les animaux atteints de maladies, jeunes, blessés, âgés ou une femelle au terme de sa gestation (moins rapide), sont les plus vulnérables face aux prédateurs. Les gnous en bonnes conditions physiques, les plus vigoureux sont très rapides à la course, agiles et savent très bien se défendre ou attaquer, ils peuvent être redoutables lorsqu'ils chargent en groupe. Le gnou est assez irrité et protecteur de nature.
Le gnou ressemble à la fois à une antilope avec ses grandes pattes fines qui lui permettent de courir très vite, au cheval par sa corpulence, sa crinière et sa queue et au taureau avec sa tête, ses cornes et sa charge imprévisible et brutale dès qu'il se sent menacé.
Galerie
- Gnous à barbe blanche au zoo de Leipzig
- Gnou à barbe blanche, en Afrique de l'Est.
- Le gnou bleu se trouve en Afrique de l'Est mais également en Afrique du Sud.
- Gnou à barbe blanche en Tanzanie
- Le gnou est un ruminant herbivore, il se nourrit de divers plantes herbacées.
- Gnou dans le Parc national Kruger en Afrique du Sud
- Gnou mâle qui passe à l'attaque
- La grande migration des gnous, et autres herbivores a lieu deux fois par an, entre le Kenya et la Tanzanie en Afrique de l'Est. Au cours de ce voyage, ils doivent faire face à de nombreux périls, (rivières, crocodiles, lions...)
- Gnou bleu au parc d'Etosha en Namibie
- Gnou bleu sur la plaine africaine du ZooParc de Beauval
- Gnous et zèbres
- Le petit gnou a un pelage fauve clair et sa face et ses oreilles sont noires.
- Gnou dans le cratère du Ngorongoro (Tanzanie)
Annexes
Liens externes
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Connochaetes Lichtenstein, 1812
- (en) Référence Catalogue of Life : Connochaetes Lichtenstein, 1812
- (en) Référence Paleobiology Database : Connochaetes (Lichtenstein 1812)
- (fr+en) Référence ITIS : Connochaetes Lichtenstein, 1812
- (en) Référence Animal Diversity Web : Connochaetes
- (en) Référence NCBI : Connochaetes (taxons inclus)
- (en) Référence UICN : taxon Connochaetes
- (en) Wildebeest images
- (fr) La grande migration des gnous, photos et textes
- (en) Gnu's World: Serengeti Wildebeest Ecology and Life History, Richard D. Estes, University of California Press, Berkeley, 2014, 368 pages
Notes et références
- http://zoolabarben.com/animal/gnou-bleu Gnou Bleu
- « gaou - Dictionnaire des Sciences Animales », sur dico-sciences-animales.cirad.fr (consulté le )
- Photos d'un gnou victime de crocodiles, Kenya, juillet 2010
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