Cour des Fermes

La cour des Fermes est une voie publique du quartier des Halles dans le 1er arrondissement de Paris, en France.

1er arrt
Cour des Fermes

Cour des Fermes vue du 15, rue du Louvre.
Situation
Arrondissement 1er
Quartier Halles
Début 15, rue du Louvre
Fin 22, rue du Bouloi
Morphologie
Longueur 72 m
Largeur m
Géocodification
Ville de Paris 3612
DGI 3596
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris

Situation

Orientée globalement est-ouest et parallèle à la rue Coquillière, au nord, et à la rue du Colonel-Driant, au sud, la cour des Fermes est constituée d'un ensemble d'immeubles articulé autour d'une place centrale. Celle-ci est traversée par un passage qui débute au 15, rue du Louvre et se termine au 22, rue du Bouloi.

Outre les immeubles dont la façade est tournée vers la cour, numérotés de 1 à 5, et ceux percés d'arcades qui en donnent accès, l'ensemble comprend aussi le 41 rue Jean-Jacques-Rousseau[1].

Les entrées de la cour des Fermes
À gauche, l'entrée avec atlantes, côté rue du Louvre et, à droite, l'entrée côté rue du Bouloi.

Origine du nom

La cour tire son nom de l'hôtel des Fermes, ainsi nommé à partir de la fin du XVIIIe siècle lorsque la Ferme générale y établit son siège et ses bureaux. Cette compagnie chargée de la collecte des impôts sous l'Ancien Régime a occupé les lieux à partir de la fin du XVIIIe siècle

Les hôtels du Roulage et des Fermes sont achetés par Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon (1760-1825) qui les remplacent par un établissement qui porte son nom[2].

Historique

Ce passage a été construit sur l'emplacement de l'ancien hôtel des Fermes. C'était anciennement l'hôtel de Jean de la Ferrières, vidame de Chartres, l'un des lieutenants de l'amiral de Coligny. Jeanne d'Albret, reine de Navarre, y mourut le , peu de jours avant le massacre de la Saint-Barthélemy.

Les rues du Bouloi et de Grenelle, extrait du plan de Turgot (1734-1739).

Henri Sauval indique dans son ouvrage Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris[3], rédigé vers 1655-1665, qu'Isabelle Gaillard, femme du président à mortier René Baillet († 1579), seigneur de Sceaux, vendit, en 1573, deux maisons rue de Grenelle-Saint-Honoré à Françoise d'Orléans (1549-1601), veuve de Louis de Bourbon, premier prince de Condé. Cette demeure prit alors le nom « hôtel de Condé », puis « hôtel de Soissons » lorsqu'elle passa, à la mort de la duchesse, à son fils Charles de Bourbon (1566-1612), comte de Soissons et de Dreux.

En 1605, cette propriété fut vendue à Henri de Bourbon (1573-1608), duc de Montpensier. Sa veuve, Henriette de Joyeuse (1585-1656), remariée en 1611 en secondes noces avec le duc de Guise (1571-1640), revendit l'« hôtel de Montpensier » en 1612 à Roger II de Saint-Lary (1562/1563-1646), grand écuyer de France (1605) (duc de Bellegarde en 1619/1620).

Pierre Séguier (1588-1672), futur chancelier de France fit, en 1633, l'acquisition de cette superbe demeure, qui devint, après la mort du cardinal de Richelieu (1642), l'asile des muses. Là s'assemblèrent les Racan, les Sarrazin et tous les beaux esprits de l'époque.

C'est ici que Hippolyte Triat ouvrit son dernier gymnase, actif de 1873 à 1879[4].

Références

  1. « 1 cour des Fermes » sur le site bercail.com.
  2. Henri Saint-Simon, Œuvres complètes de Saint-Simon, Presses Universitaires de France, 10 août 2013, vol. 4.
  3. Sauval, Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, t. 2, Paris, C. Moette, 1724, p. 194-199.
  4. Edmond Desbonnet, Les rois de la force, histoire de tous les hommes forts depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, Éditions Berger–Levrault et Cie., 1911, pp. 74sur Archive.org.

Annexes

Article connexe

Lien externe

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