Couvent des Bernardines de Clermont-Ferrand

Le couvent des bernardines de Clermont-Ferrand est un monastère de cisterciennes réformées établi à Clermont-Ferrand dans le département du Puy-de-Dome.

Couvent des bernardines de Clermont-Ferrand

Vue générale de l'édifice

Fondation 1646
Origine religieuse Cistercienne
Cistercien depuis 1159
Dissolution 1790
Abbaye-mère Couvent des bernardines de Rumilly
Congrégation Bernardines réformées
Période ou style

Pays France
Région historique Auvergne
Département Puy-de-Dome
Commune Clermont-Ferrand

Localisation

Le couvent était situé à Clermont-Ferrand, rue Bardoux à proximité du Jardin Lecoq[1].

Histoire

L’insécurité engendrée par les guerres de religion et les troubles liés au relâchement du comportement des religieuses, à l'instar de celui de leur abbesse comandataire Gabrielle de Chabannes, mettant en danger la communauté de l’abbaye de l'Éclache établie depuis 1159 sur le territoire de Prondines, Mgr Joachim d'Estaing, évêque de Clermont, décide en 1646 de la mettre en un lieu plus sur d’où il pourra veiller au respect de la règle [2].

Après une installation provisoire dans la maison de la Châsse au 70 rue Fontgiève dans l'ancien quartier juif, le couvent est construit dans la Cour des Aides déjà occupée par d'autres communautés religieuses, entre ceux des Bénédictines au nord et des Capucins au sud. Il s’ensuit des conflits avec la famille de l’abbesse qui nécessitent la médiation de Claude Vaussin, abbé de Cîteaux (1643 -1670)[3].

Soutenu par une partie de la communauté celui-ci établit alors la réforme de Rumilly sur le nouveau couvent. Gabrielle de Chabannes renonce en 1652 à sa charge abbatiale qu'elle transmet à une de ses nièces aussi rebelle qu'elle. Mais le nouvel archevêque, Louis d'Estaing (frère du précédent) soutient les religieuses qui refusent le retour dans l'ancienne abbaye « pour éviter la ruine de la discipline »[2].

En 1667 les religieuses ne sont que seize et ce nombre diminue jusqu'à la Révolution : elles ne sont plus que onze lors de la dissolution en 1790[4]. À cette date, c'est la dernière maison de cisterciennes de toute l'Auvergne[5] avec cependant une moyenne d'âge de 44 ans et demi qui en fait la plus jeune des maisons religieuses d'Auvergne[6].

Filiation et dépendances

Clermont est fille du couvent des bernardines de Rumilly. Les comptes de 1723-1724 montrent un établissement plutôt pauvre et mal géré : son revenu total est de 5 719 livres, soit environ quatre cents livres par religieuse, le salaire annuel d'un tailleur ou d'un cordonnier ; le déficit de l'année est de 1 395 livres[7].

Liste des abbesses

  • Gabrielle de Chabannes, dernière abbesse de l'Éclache et première de Clermont qui, en 1642, se fait « enlever » par un jeune cavalier.
  • .

Notes et références

  1. Les Gaulois, « Une rue historique : La rue de l'Éclache, actuellement rue Bardoux à Clermont-Ferrand », Les Gaulois, (présentation en ligne).
  2. René Merle, « Françoise de Villelume de Barmontet, fille d’Antoine et de Catherine de Chaslus », sur Moyen Âge en Berry (consulté le )
  3. D. Parent, JM. Sauget et B. Sauget, « Notes sur la topographie urbaine de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) », Revue archéologique du Centre de la France, Persée, vol. 27, no 2, , p. 209-218 (DOI 10.3406/racf.1988.2564, lire en ligne).
  4. Bernard Dompnier 1999, Corinne Blavignac, « Les ordres religieux féminins » — Les communautés religieuses féminines en 1790, p. 46.
  5. Bernard Dompnier 1999, Corinne Blavignac, « Les ordres religieux féminins » — Les communautés religieuses féminines en 1790, p. 44.
  6. Bernard Dompnier 1999, Corinne Blavignac, « Les ordres religieux féminins » — Les communautés religieuses féminines en 1790 — L'âge des religieuses en 1790, p. 48.
  7. Michel Aubrun (dir.), Entre idéal et réalité : finances et religion du Moyen Âge à l'époque contemporaine, Clermont-Ferrand, université Blaise-Pascal, coll. « Prestige » (no 5), , 419 p. (ISBN 9782877410656, OCLC 31513576, lire en ligne), « Francis Koerner, « La richesse de l'Église catholique dans le Puy-de-Dôme (1880-1913) — Bref historique des congrégations du Puy-de-Dôme avant le XIXe siècle », p. 160

Bibliographie

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