Coxiella

Coxiella est un genre de bactéries à Gram-négatif autrefois considéré comme une rickettsie mais inclus désormais dans la famille des Coxiellaceae et faisant partie des Gammaproteobacteria. Elle a été nommée ainsi d'après le bactériologiste américain Herald Rea Cox. Son espèce-type, Coxiella burnetii est responsable de la fièvre Q. Les Coxiella peuvent se présenter comme des pathogènes intracellulaires obligatoires et/ou des bactéries symbiotiques (non pathogènes) d'arthropodes.

Coxiella
C. burnetii, l’espèce-type du genre et agent causal de la fièvre Q
Classification
Règne Bacteria
Embranchement Proteobacteria
Classe Gamma Proteobacteria
Ordre Legionellales
Famille Coxiellaceae

Genre

Coxiella
Philip 1948[1]

Espèce

Coxiella burnetii
Philip 1948

Description

Les espèces du genre Coxiella sont des bactéries strictement intracellulaires d'arthropodes ou de vertébrés. Ce sont des bacilles Gram négatif mais à coloration très faible voire inexistante. Elles sont mieux révélées par la coloration de Gimenez. Elles n'ont ni flagelles, ni capsules. Leur largeur est de 0,2 µm à 0,4 µm pour une longueur de 0,4 µm à 1,0 µm[2].

Taxonomie

Étymologie

Co.xi.el'la. M.L. fem. dim. -ella suffixe; M.L. fem. n. Coxiella nommé d'après Herald Rea Cox, qui, en collaboration avec Gordon E. Davis, a été le premier à isoler cette bactérie aux États-Unis peu après sa découverte en Australie et qui a introduit la technique d'inoculation dans le sac vitellin de l'oeuf incubé et qui a falcilité l'étude de cette bactérie et d'autres genres bactériens[3],[4].

Espèces

En , le genre Coxiella est placé dans une nouvelle famille, les Coxiellaceae[3].

Liste des espèces (base LPSN au 20 mai 2022)

  • Coxiella burnetii - Espèce-type - (C.B. Philip, 1948)[1],[3]

Liste des Candidatus (base LPSN au 11 août 2022)

Le statut nomenclatural du nom de ces espèces est considéré comme publié de manière invalide par l'ICSP[4].

  • Candidatus Coxiella avium Trinachartvanit et al. 2018[5]
  • Coxiella cheraxi Tan et Owens 2000[6]
  • Candidatus Coxiella massiliensis Angelakis et al. 2016[7]
  • Candidatus Coxiella mudrowiae Gottlieb et al. 2015[8]

Espèce déplacée dans un autre genre (base LPSN au 20 mai 2022)

  • Coxiella popilliae Dutky and Gooden 1952, renommée Rickettsiella popilliae Philip 1956

Bactéries symbiotes

Les Coxiella peuvent être des bactéries symbiotiques de tiques: L'alimentation des tiques, uniquement composée de sang, pose un problème de carence en vitamines B (B2, B8, B9), et des Coxiella symbiotiques assurent cet approvisionnement en vitamines B[9]. Privées de leurs Coxiella symbiotiques, les tiques ne peuvent ni atteindre l'âge adulte, ni se reproduire[10]. Les Coxiella symbiotiques sont souvent confondues avec Coxiella burnetii, ce qui conduit à une surestimation des risques infectieux associés aux tiques[11]. Les Coxiella symbiotiques de tiques ne présentent cependant aucun des gènes de virulence de Coxiella burnetii, et ne peuvent infectées l'humain[11].

Références

  1. (en) Cornelius B. Philip, « Comments on the Name of the Q Fever Organism », Public Health Reports (1896-1970), vol. 63, no 2, , p. 58 (DOI 10.2307/4586402, lire en ligne, consulté le )
  2. Drancourt et Raoult 2005, p. 237.
  3. (en) George M. Garrity, Julia A. Bell et Timothy Lilburn, Bergey's Manual of Systematic Bacteriology. 2., vol. 2, New York, Auflage. Springer & George M. Garrity (Eds), , chap. The Proteobacteria, Part B: The Gammaproteobacteria Family II. Coxiellaceae" »), p. 237
  4. LPSN 20 mai 2022.
  5. (en) Trinachartvanit W, Maneewong S, Kaenkan W, Usananan P, Baimai V et Ahantarig A., « Coxiella-like bacteria in fowl ticks from Thailand », Parasit Vectors, vol. 11, , p. 670 (PMID 30587229, DOI 10.1186/s13071-018-3259-9)
  6. (en) CK Tan et L. Owens, « Infectivity, transmission and 16S rRNA sequencing of a rickettsia, Coxiella cheraxi sp. nov., from the freshwater crayfish Cherax quadricarinatus », Dis Aquat Organ, no 41, , p. 115-122 (PMID 10918979, DOI 10.3354/dao041115)
  7. (en) E Angelakis, O Mediannikov, SL Jos, JM Berenger, P Parola et D. Raoult, « Candidatus Coxiella massiliensis Infection », Emerg Infect Dis, no 22, , p. 285-288 (PMID 26811945, DOI 10.3201/eid2202.150106)
  8. (en) Yuval Gottlieb, Itai Lalzar et Lisa Klasson, « Distinctive Genome Reduction Rates Revealed by Genomic Analyses of Two Coxiella-Like Endosymbionts in Ticks », Genome Biol Evol, vol. 7, no 6, , p. 1779-1796 (PMID 26025560, DOI 10.1093/gbe/evv108)
  9. (en) Olivier Duron et Yuval Gottlieb, « Convergence of Nutritional Symbioses in Obligate Blood Feeders », Trends in Parasitology, vol. 36, no 10, , p. 816–825 (ISSN 1471-4922 et 1471-5007, PMID 32811753, DOI 10.1016/j.pt.2020.07.007, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Olivier Duron, Patricia Doublet, Fabrice Vavre et Didier Bouchon, « The Importance of Revisiting Legionellales Diversity », Trends in Parasitology, vol. 34, no 12, , p. 1027–1037 (ISSN 1471-4922 et 1471-5007, PMID 30322750, DOI 10.1016/j.pt.2018.09.008, lire en ligne, consulté le )
  11. (en) Marie Buysse et Olivier Duron, « Evidence that microbes identified as tick-borne pathogens are nutritional endosymbionts », Cell, vol. 184, no 9, , p. 2259–2260 (ISSN 0092-8674 et 1097-4172, PMID 33930290, DOI 10.1016/j.cell.2021.03.053, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

  • (en) George M. Garrity, Julia A. Bell et Timothy Lilburn, Bergey's Manual of Systematic Bacteriology. 2., vol. 2, New York, Auflage. Springer & George M. Garrity (Eds), , chap. The Proteobacteria, Part B: The Gammaproteobacteria Genus I. Coxiella" (Michel Drancourt et Didier Raoult) »), p. 237-240

Références biologiques

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