Crans (Vaud)

Crans (anciennement Crans-près-Céligny), est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon. Les hommes y sont nommés les « corbeaux » et les femmes les « corbelles ».

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Crans

La commune vue du ciel.

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Vaud
District Nyon
Communes limitrophes Eysins, Nyon, Céligny (GE), Arnex-sur-Nyon
Syndic Robert Middleton
NPA 1299
No OFS 5713
Démographie
Population
permanente
2 336 hab. (31 décembre 2020)
Densité 541 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 22″ nord, 6° 12′ 22″ est
Altitude 426 m
Superficie 4,32 km2
Divers
Langue Français
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Crans
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Crans
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Crans
Liens
Site web www.cransvd.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Géographie

    Crans se situe au bord du lac Léman et fait partie de la région de Terre Sainte.

    Au contact de Nyon, chef-lieu du district, la commune de Crans s'étend sur 439 ha, du lac à l'autoroute. Le village même se situe sur un coteau dominant le bassin du Léman. Plus ancienne construction datée, le temple (Xe siècle) occupe le promontoire sud d'où la vue s'étend de Genève à Lausanne.

    Population

    Surnom

    Les habitants de la commune sont surnommés les Corbeaux[3] ou les Fouette-Corbeaux. Une histoire raconte que des corbeaux s'envolèrent en direction de Crans pour désigner à qui appartenait un noyer situé à la limite avec une commune limitrophe[4].

    Histoire

    Photo aérienne prise à 100 m par Walter Mittelholzer (1925).

    À l'époque romaine, le territoire de Crans fait partie du Pays des Équestres dont Nyon est la capitale. La première mention d'une communauté remonte au début de l'an mil, époque de la construction du temple actuel.[5]

    Ce territoire du royaume de Bourgogne est donné à L'Evêque de Lausanne en 1032 par Hugues, fils de Rodolphe III.

    Les Bernois envahissent le Pays de Vaud en 1536; ils s'emparent des biens d'Église et les revendent aux laïcs. C'est ainsi qu'Urbain Quisard, notaire savoyard établi à Nyon, achète la seigneurie de Crans. Sa famille habite l'ancien château, aujourd'hui disparu, et reste propriétaire du village pendant 221 ans.

    En 1763, ses héritiers vendent la terre de Crans au financier genevois Antoine Saladin. Cette famille s'intéresse activement à la vie sociale du village, prenant souvent à sa charge des dépenses d'intérêt public.

    Le nouveau château, merveille de style Louis XV, passe en 1865 à Ariane Van Berchem-Saladin. Il appartient toujours à ses héritiers.

    En 1935, le nom de Crans est changé en Crans-près-Céligny afin d'éviter la confusion avec Crans-sur-Sierre[6].

    Petit village de 400 habitants en 1960, Crans se développe ensuite rapidement. Plusieurs quartiers résidentiels sont créés, accueillant de nombreux habitants actifs à l'extérieur de la commune. La population passe à 780 habitants en 1972, puis à 1 500 au début des années 80. Depuis lors, elle s'est stabilisée.

    Au chapitre des biens communaux, il faut mentionner l'alpage de Cuvaloup, 170 ha, situé sur la Commune de Gingins. Ce territoire se trouve sur le versant nord de la Dôle, au centre du domaine skiable. Le chalet-restaurant, situé au départ des pistes, est également propriété de la commune. Un télésiège de 4 places et 8 téléskis sont exploités par TéléDôle.

    Chaque année au mois de juin, le festival Caribana s'y installe, offrant cinq jours de musique et de convivialité, au sein d'un cadre naturel idyllique.

    Au village, un centre communal construit en 1982 abrite l'administration, une bibliothèque, une salle de gymnastique. En prolongement se trouve le centre sportif, avec trois terrains de football, la place de jeu et les courts du tennis-club.

    En 1997, le Conseil communal a adopté un nouveau plan de quartier permettant, sur 40 000 m2, l'extension du bourg vers le nord. Une première étape, concrétisée par la construction de cinq immeubles, débutera en mars 2010.

    Le , la commune reprend son nom d'origine, Crans[7].

    Patrimoine bâti

    Château. Le château de Crans a été construit entre 1764 et 1767 sur le site d'un ancien manoir du XVIe siècle, le château Quisard, sur une colline dominant les vignes. C'est l'un des châteaux entre cour et jardin les plus importants du XVIIIe siècle en Suisse occidentale. Il se compose d'une aile principale et de deux ailes latérales perpendiculaires.[8]

    Église. L’église de Crans, mentionnée dès 1200 environ, a été reconstruite vers 1500. Il ne subsiste de cette étape que les murs latéraux et les murs pignons avec leurs baies. Des transformations majeures ont en effet eu lieu en 1889 avec la construction du porche, la surélévation du clocher déplacé en façade et la création, à l’intérieur, d’un simple volume rectangulaire par la démolition de l’arc triomphal[9]. Le plafond, de 1936, a été orné de panneaux peints de divers motifs religieux par Jean van Berchem[10]. Un projet problématique de rénovation, établi en 2008 met en péril les décors de van Berchem. Un nouveau projet est alors établi en 2013 par le bureau d'architectes nyonnais Glatz et Delachaux puis réalisé dans le respect absolu de la substance et des décors de l'édifice[11],[12]

    Quartiers du village

    • Les Landes
    • Bel-Air

    Le port

    Crans possède un port de 200 places, agrandi et modernisé en 1982. En 1995, la commune a pu acquérir une parcelle attenante de 7 000 m2, magnifique espace vert arborisé, mis à disposition du public.

    Enseignement

    En 2001, une nouvelle école a été construite près du centre communal. Une résidence a été créée sur une partie de l'ancienne école.

    L'école de Crans accueille les enfants âgés de 4 à 10 ans (de la 1re enfantine à la 4e primaire). Ensuite, à partir de la 5e année, les élèves suivent leur scolarité dans le collège de Terre Sainte situé à Coppet jusqu'en 9e année (dernière année de scolarité obligatoire).

    Sport

    Un club de football se trouve à Crans.

    Événements

    Le Caribana festival se déroule chaque année près du port de Crans.

    Références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    3. « UCV - Annuaire - Recherche et carte - Crans », sur www.ucv.ch (consulté le )
    4. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 35
    5. Robert Middleton, « Une promenade dans les archives de Crans », sur https://www.cransvd.ch/, (consulté le )
    6. « Crans-près-Céligny veut s'appeler Crans », sur https://www.20min.ch, (consulté le )
    7. « Répertoire officiel des communes de Suisse - Modifications annoncées 2021 - Version du 17.12.2020 (remplace la version du 17.09.2020) », sur https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home (consulté le )
    8. Catherine et Thierry de Marignac (réd. Robert Middleton), « Le Château de Crans », sur https://www.cransvd.ch/, (consulté le )
    9. Guide artistique de la Suisse, vol. 4a, Société d'histoire de l'art en Suisse, , 642 p. (ISBN 978-3-906131-98-6), p. 306
    10. Bernard Zumthor, « Plaidoyer pour le patrimoine », Monumental, vol. 2, , p. 21, fig. 8 (ISBN 978-3-03828-087-3)
    11. Bernard Zumthor, « ’De minimis curat conservator etiam’ (Le conservateur se soucie aussi des choses modestes). Au sujet de la restauration du temple de Crans-près-Céligny », Monuments vaudois, vol. 7, , p. 39-45 (ISSN 1664-3011)
    12. Robert Middleton, « Temple de Crans - Son histoire, son art et son symbolisme », sur https://www.cransvd.ch/, (consulté le )
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