Criquet à armure

Acanthoplus discoidalis, communément appelé Criquet à armure, est une espèce d'insecte orthoptère de la famille des Tettigoniidae et de la sous-famille des Hetrodinae. Cette espèce se rencontre dans certaines parties de l'Angola, la Namibie, le Botswana, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud[4].

Acanthoplus discoidalis dans le canyon de la Fish River
Acanthoplus discoidalis
Acanthoplus discoidalis
Classification selon Catalogue of Life
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Orthoptera
Super-famille Tettigonioidea
Famille Tettigoniidae
Sous-famille Hetrodinae
Genre Acanthoplus

Espèce

Acanthoplus discoidalis
(Walker, 1869)[1]

Synonymes

  • Acanthoplus armativentris Péringuey, 1916[2]
  • Acanthoplus bechuanus Péringuey, 1916[2]
  • Acanthoplus desertorum W. F. Kirby, 1899[2]
  • Acanthoplus germanus W. F. Kirby, 1899[2]
  • Acanthoplus jallae Griffini, 1897[2]
  • Acanthoplus serratus W. F. Kirby, 1899[2]
  • Hetrodes discoidalis F. Walker, 1869[2]
  • Hetrodes discoidalis Walker, 1869[3]
  • Hetrodes pallidus F. Walker, 1869[2]

Statut de conservation UICN


LC  : Préoccupation mineure

Description

Acanthoplus discoidalis est un gros insecte incapable de voler. Sa longueur de corps est d'environ 50 mm. Le pronotum porte plusieurs épines coniques. Les mandibules sont puissantes ; ils peuvent infliger un douloureux pincement et ils permettent à l'insecte de se nourrir d'herbe ou de charogne. Une autre défense contre les prédateurs est l'autohémorrhée, dans lequel les insectes font gicler leur hémolymphe par des pores de leur exosquelette à quelques centimètres[5].

Alimentation

Acanthoplus discoidalis est omnivore et se nourrit de façon opportuniste sur de nombreux aliments différents. Une source a documenté des attaques contre des oisillons de travailleur à bec rouge et a suggéré que les insectes pourraient être en mesure de détecter les nids par des indices auditifs[6].

Surtout lorsque leur alimentation est déficiente en protéines et en sel, les membres de l'espèce deviennent cannibales[7].

Défense

Acanthoplus discoidalis dispose de plusieurs mécanismes de défense outre son exosquelette. Leur défense prend des formes diverses selon le sexe de l'individu et la méthode d'attaque.

En cas d'attaque de côté, tant les mâles que les femelles vont essayer de mordre l'attaquant; les mâles vont striduler (les femelles n'ont pas cette possibilité). Une autre défense contre les prédateurs est l'autohémorrée, dans lequel les insectes font gicler leur hémolymphe par des pores de leur exosquelette à quelques centimètres.

Après l'autohémorragie, les insectes se nettoient méticuleusement, pour éviter d'être cannibalisés. Une autre réaction de défense est la régurgitation du contenu de l'estomac.

Reproduction

La parade nuptiale et l'accouplement est un processus relativement lent; il commence au coucher du soleil pour se terminer au lever du soleil. La stridulation des mâles attire les femelles. Le mâle produit un grand spermatophore qui comprend une poche de sperme et un spermatophylax, une nourriture qui sert comme un cadeau nuptial pour la femelle.

Contrôle

Acanthoplus discoidalis est un ravageur de sorgho et de millet dans le Sud de l'Afrique. Dans les mauvaises années, ils peuvent causer des pertes de récolte jusqu'à 40 %. Les insecticides peuvent contrôler les infestations. Comme les Acanthoplus discoidalis sont incapables de voler, ils peuvent être contrôlés assez facilement par la construction d'une tranchée de 50 cm de profondeur autour du champ. Il a été suggéré que les insectes peuvent être collectés et utilisés comme alimentation à haute teneur en protéines pour les poulets[8].

Notes et références

  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 27 septembre 2018
  2. BioLib, consulté le 27 septembre 2018
  3. UICN, consulté le 27 septembre 2018
  4. « Archived copy » (consulté le ) Developing Integrated Pest Management Strategies for Control of the Armoured Bush Cricket, Acanthoplus Discoidalis (Orthoptera: Tettigoniidae). Poster 120 Mosupi, P. O. P., J. van den Berg, M. A. McGeoch & S. V. Green
  5. Matt Walker, « Insect defence all blood and guts », BBC Earth News, (lire en ligne, consulté le )
  6. Robert Cheke, Peter Jones, Martin Dallimer et Stuart Green, « Armoured Bush Cricket attacks on nestling Red-billed Quelea (Quelea quelea) », Ostrich, NISC Pty Ltd., vol. 74, no 1 and 2, , p. 135 (ISSN 0030-6525, DOI 10.2989/00306520309485382, lire en ligne, consulté le )
  7. Philip Bateman et P. A. Fleming, « There will be blood: autohaemorrhage behaviour as part of the defence repertoire of an insect », Journal of Zoology, vol. 278, no 4, , p. 342–348 (ISSN 1469-7998, DOI 10.1111/j.1469-7998.2009.00582.x, lire en ligne, consulté le )
  8. Green, Stuart et Holt, John, « Trench warfare to combat crickets in southern Africa Control of Armoured Bush Cricket in southern Africa » (consulté le )

Liens externes

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