Cuillé
Cuillé est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 842 habitants[Note 1] (les Cuilléens).
Cuillé | |||||
L'église Saint-Martin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Mayenne | ||||
Arrondissement | Château-Gontier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Craon | ||||
Maire Mandat |
Marie-Noëlle Hincelin 2020-2026 |
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Code postal | 53540 | ||||
Code commune | 53088 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cuilléens | ||||
Population municipale |
842 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 39 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 58′ 15″ nord, 1° 07′ 07″ ouest | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 103 m |
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Superficie | 21,66 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Cossé-le-Vivien | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique de l'Anjou (Haut-Anjou)[1].
Géographie
La commune de Cuillé est limitrophe du département d'Ille-et-Vilaine, au nord-ouest de la Mayenne angevine.
Cuillé se situe à 10 km de La Guerche-de-Bretagne, à 19 km de Craon, à 20 km de Vitré, à 28 km de Pouancé et à 29 km de Laval.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cosse-le-Vivien », sur la commune de Cossé-le-Vivien, mise en service en 1939[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 761,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 46 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Cuillé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,2 %), terres arables (37,5 %), prairies (11,4 %), zones urbanisées (2,7 %), forêts (1,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Histoire
Cette commune fait partie historiquement du Haut-Anjou. Une partie de la paroisse dépendait de la baronnie de Pouancé, l’autre de celle de Craon. Le village de Cuillé dépendait de la sénéchaussée d'Angers.
La paroisse de Cuillé tenait l’extrémité nord-ouest de l’Anjou et relevait du diocèse d'Angers. L’église romane du XVe siècle, située à 500 mètres seulement de la limite bretonne, possédait deux chapelles dans le transept : l’une au nord, celle « des Bretons », l’autre au sud, celle « des Angevins ».
Au Moyen Âge, Gennes et Cuillé se situaient déjà de part et d'autre de la Seiche, mais cette rivière tout près de sa source n'y avait pas l'ambition de jouer le rôle de frontière. Elle devint seulement limite de gabelle. Il fallut par conséquent creuser des souterrains pour acheminer le sel breton à Cuillé, illégalement mais à prix convenable.
La dépendance de Cuillé à la baronnie de Pouancé, commence avec le mariage de Guillaume de La Guerche avec Emma, fille de Gautier Hai de Pouancé.
À Cuillé se trouve la croix de l’Entrehaie. Au XVe siècle, le seigneur de Pouancé devait rituellement, passer en ce lieu frontalier entre les deux seigneuries de La Guerche et de Pouancé, afin de s'assurer du maintien de ses prérogatives sur cette zone frontalière entre Anjou et Bretagne (La Croix d'Entrehaie, se situait à la limite des communes de La Selle-Guerchaise et de Cuillé, le long du chemin de La Guerche à Laubrières).
Sous l’Ancien Régime, les villages excentrés du Haut-Anjou maintenaient des liens permanents entre eux (Cuillé, Laubrières, Méral, Craon et Pouancé). Les postes d’officiers seigneuriaux de la baronnie de Pouancé étaient régulièrement relevés et échangés en permutant entre Cuillé et Pouancé.
On dénombrait vingt-sept cafés dans la commune, bourg et campagne compris, avant 1900.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 842 habitants[Note 7], en diminution de 8,08 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin (XIIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle et XIXe siècle).
- Chapelle Saint-Bruno-et-Saint-Charles (1869).
Personnalités liées à la commune
- René Charpentier, né en 1680 à Cuillé, mort en 1723, sculpteur.
- Auguste François Annibal de Farcy de Cuillé, né en 1700 à Cuillé, mort en 1772, évêque de Quimper.
- Jacques Gabriel Annibal de Farcy de Cuillé, né en 1724 à Cuillé, mort en 1795, président à mortier du parlement de Bretagne.
- Frédéric de Montcuit de Boiscuillé (1799-1884), maire de Rennes en 1853, descendant de Thérèse de Farcy de Cuillé, héritière du Bois-Cuillé [29].
- Léandre Le Gay (1833 à Cuillé - 1887), consul de France à Sofia en 1878, aidant à sauver la ville de l'incendie.
- Adolphe Le Chaptois (1852 à Cuillé - 1917), Père blanc, vicaire apostolique du Tanganyika.
- Frère Antoine un ancien novice cistercien né en 1923 ayant échoué et en conflit avec sa hiérarchie et qui a trouvé refuge au rocher de Roquebrune.[réf. nécessaire]
- André Foucher, né en 1933 à Cuillé, coureur cycliste professionnel, ayant bouclé de nombreux Tour de France dont ceux de 1964 à la sixième place et de 1965 à la 18e place.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 989
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Cosse-le-Vivien - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Cuillé et Cossé-le-Vivien », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Cosse-le-Vivien - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Cuillé et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Liste des maires de la Mayenne actualisée au 16 septembre 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 19 septembre 2009
- Réélection 2014 : « Cuillé (53540) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales. Marie-Noëlle Hincelin préside la nouvelle municipalité de Cuillé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Henri de La Messelière, Les Filiations bretonnes, vol. IV, page 68
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