Curdin Orlik
Curdin Orlik, né le , est un lutteur suisse.
Curdin Orlik
| |
Curdin Orlik en 2017. | |
Contexte général | |
---|---|
Sport | Lutte suisse |
Période active | Depuis 2005 |
Site officiel | www.curdinorlik.ch |
Biographie | |
Nationalité sportive | Suisse |
Nationalité | Suisse |
Naissance | |
Lieu de naissance | (Suisse) |
Taille | 1,87 m |
Poids de forme | 112 kg |
Club | Bernisch-Kantonaler Schwingerverband (2014 : Association romande de lutte suisse ; auparavant : Nordostschweizer Schwingerverband) |
Pour les articles homonymes, voir Orlik.
Il est le premier sportif d'élite suisse en activité à avoir fait publiquement état de son homosexualité.
Biographie
Curdin Orlik naît le [1],[2]. Il grandit à Landquart, dans le canton des Grisons, dans une famille très religieuse, catholique pratiquante. Sa mère, Helen Orlik, est d'origine argovienne et s'occupe du foyer ; son père, Paul Orlik, ancien garde suisse, fils d'un immigré tchèque, est gendarme et également lutteur d'excellent niveau. Il a trois frères, Lucas, Flavio et Armon Orlik. Ce dernier, son cadet, est considéré comme l'un des meilleurs lutteurs suisses contemporains[3],[4],[5],[6].
Il fait un apprentissage de paysan en Suisse romande, près d'Yverdon, puis des études d'agronomie à Zollikofen, à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires. Il exerce depuis la fin de ses études, en été 2018, après l'obtention de son diplôme d'ingénieur agronome[5], la profession de chef de projet pour les produits carnés auprès d'IP-Suisse[3],[7].
Il joue de l'orgue depuis son enfance[3],[8],[9].
Il est père d'un fils, né en 2016. Il rencontre la mère de son enfant lors de ses études, mais ils se séparent en 2017 après qu'il a décidé de ne plus refouler son attirance pour les hommes. Il est le premier sportif d'élite suisse en activité à faire publiquement état de son homosexualité, au début 2020 dans la presse, qui plus est dans un sport très viril et lourd de traditions[3],[10],[11].
Depuis son arrivée dans le canton de Berne, il habite d'abord à Kandersteg avec la mère de son enfant[12], puis après leur séparation à Rubigen[3],[13], et enfin dans l'Oberland bernois[7].
Carrière sportive
Il commence par pratiquer le judo à l'âge de sept ans, puis la lutte suisse cinq ans plus tard[3],[13].
Lutteur actif depuis 2005[5], il remporte sa première couronne[N 1] en 2010, à la Fête de lutte Grisons-Glaris[3]. Une rupture des ligaments croisés l'année suivante freine cependant son ascension et l'éloigne des ronds de sciure pendant deux ans[7].
Longtemps resté dans l'ombre de son frère Armon[6], il est notamment vainqueur de la fête cantonale valaisanne de lutte en 2014[14] et 2017 (1er ex-aequo)[15], de la fête cantonale fribourgeoise de lutte en 2014 (1er ex-aequo)[16], de la fête de lutte de l’Oberland bernois en 2018[17] et de la fête de lutte de l’Emmental en 2019[18]. Il est finaliste à la Fête d'Unspunnen en 2017[19] et obtient une couronne à la Fête fédérale de lutte et des jeux alpestres de 2019 grâce à son neuvième rang[20]. En 2022, il remporte la fête de lutte de Frutigen[21], celle du Seeland[22] et une couronne à la Fête fédérale de lutte et des jeux alpestres grâce à son quatrième rang[23].
En 2019, il rompt avec son sponsor Roviva, un fabricant suisse de matelas, en raison des liens de son directeur avec l'extrême droite[24]. Un autre de ses sponsors, la société Planzer Transport, fait circuler depuis 2021 un camion à son effigie dans l'Oberland bernois muni du slogan « Qui connaît sa destination trouve le chemin »[N 2],[25],[26].
Depuis 2017, il combat pour la Fédération bernoise de lutte après avoir fait partie de la fédération du nord-est de la Suisse et, brièvement en 2014, de la fédération romande[27].
Caractéristiques de lutteur
D'un gabarit de 187 cm pour une petite centaine de kilos (103 en 2017[12] et 112 en 2021[7]), il n'a pas l'explosivité ou la force brute de certains de ses adversaires, mais est l'un des lutteurs les plus affûtés physiquement et gagne au mental et à la tactique[28].
En tant que lutteur berger (Sennenschwinger)[5], il doit porter une chemise de travail, par exemple l'emblématique chemise edelweiss, et un pantalon foncés (par opposition au Turnerschwinger, le lutteur gymnaste, historiquement citadin, qui porte chemise et pantalon blancs)[29],[30],[31].
Notes et références
Notes
- Seuls les premiers 15 % de participants à une fête de lutte décrochent une couronne.
- En allemand : « Wer sein Ziel kennt, findet den Weg ».
Références
- (de) Ursin Battaglia, « Zahlen und Fakten zum Bündner Team », sur www.suedostschweiz.ch, (consulté le )
- (de-CH) « Curdin Orlik », sur Schweizer Illustrierte (consulté le )
- Christoph Gertsch (trad. Gian Pozzy), « Curdin Orlik: «Je suis homo. Maintenant je l'ai dit» | Illustré », sur Illustre, (consulté le )
- « Une première dans le sport d'élite suisse, un lutteur fait son coming out », sur rts.ch, (consulté le )
- (de) « Orlik Curdin | schlussgang.ch », sur www.schlussgang.ch (consulté le )
- (de) Samuel Tanner, « Was erwartet Curdin Orlik, den ersten schwulen Schwinger? », NZZ am Sonntag, (lire en ligne)
- (de) Philipp Rindlisbacher, Reto Kirchhofer, « «Eidgenosse» Curdin Orlik – Schwingen – der Rest ist privat », sur Der Bund, (consulté le )
- (de) « SRF bi de Lüt – Goldies - «SF bi de Lüt - Die Bösen»: Curdin, der orgelspielende Schwinger (Bonus) - Play SRF », sur srf.ch, (consulté le )
- Julien Caloz, « Courageux et touchants: huit coming out qui ont marqué le sport suisse », sur watson.ch/fr, (consulté le )
- (de) « Curdin Orlik outet sich - Ein Coming-Out und seine Folgen », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
- (de) Thomas Bürgisser, « Wieso Curdin Orliks Outing eine Schlagzeile wert ist », sur Schweizer Illustrierte, (consulté le )
- (de) « Ist Curdin Orlik ein Berner? », sur Luzerner Zeitung, (consulté le )
- (de) Adrian Kammer, « Curdin Orlik: "Ich fühle mich wohl in Rubigen" », sur Internetportal BERN-OST, (consulté le )
- (de) « Walliser Kantonalschwingfest St. Martin | schlussgang.ch », sur www.schlussgang.ch (consulté le )
- « Compte-rendu fête cantonale VS actifs - Collombey-Muraz 13 août », sur www.arls.ch (consulté le )
- (de) « Freiburger Kantonalschwingfest Estavayer-le-Lac | schlussgang.ch », sur www.schlussgang.ch (consulté le )
- (de) « Oberländisches Schwingfest Lenk | schlussgang.ch », sur www.schlussgang.ch (consulté le )
- (de) « Emmentalisches: Curdin Orlik obenauf », sur www.schlussgang.ch, (consulté le )
- (de) Reto Kirchhofer, « Der Titel für Stucki, das Sägemehl für die Tonne », Berner Zeitung, (ISSN 1424-1021, lire en ligne, consulté le )
- (de) « Eidgenössisches Schwing- und Älplerfest Zug | schlussgang.ch », sur www.schlussgang.ch (consulté le )
- (de) Werner Frattini, « Abendschwinget in Frutigen – Curdin Orlik siegt am Heimfest », sur Berner Zeitung, (consulté le )
- (de) « Seeländisches Schwingfest Oberwil bei Büren 2022 », sur Schlussgang.ch, (consulté le )
- (de) « ESAF - Ranglisten & Notenblätter », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
- (de) Andrea Cattani, « Schwinger Curdin Orlik will Roviva nicht mehr als Sponsor », sur Blick, (consulté le )
- liz, « Curdin Orlik fährt auf Truck von Planzer aus Dietikon herum », sur St. Galler Tagblatt, (consulté le )
- « Planzer est le partenaire officiel de Curdin Orlik », sur str-online, (consulté le )
- Christoph Gertsch (trad. Gian Pozzy), « Curdin Orlik: «Je suis homo. Maintenant je l'ai dit» | Illustré », sur Illustre, (consulté le )
- (de) Yves Brechbühler, « Curdin der Unscheinbare », sur Jungfrau Zeitung, (consulté le )
- (de) « Sennenschwinger und Turnerschwinger - Musikwelle Magazin - SRF », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
- Samuel Gardaz, « Focus. Si vous avez raté le début », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- « L’arbitrage et la compétition – Association des Lutteurs et Gymnastes aux Nationaux du Jura BernoiS » (consulté le )
Lien externe
- (de) Site officiel
- Portail de l’Espace Mittelland
- Portail du canton des Grisons
- Portail de la lutte
- Portail LGBT