Curie (P67)
Le Curie (P67) est un sous-marin construit en 1943 par les Britanniques sous le nom de HMS Vox (P67) et cédé aux Forces navales françaises libres cette même année. Après avoir brillamment servi durant la Seconde Guerre mondiale, il est rendu à la Royal Navy en 1946 et démoli en 1949.
Pour les autres navires du même nom, voir HMS Vox et Curie#Navires.
Curie | |
Le Curie sort de Holy Loch pour sa première patrouille. | |
Autres noms | HMS Vox (P67) |
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Type | Sous-marin |
Classe | Undine |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy Forces navales françaises libres |
Constructeur | Vickers-Armstrongs |
Chantier naval | Barrow-in-Furness |
Commandé | 12 juillet 1941[1] |
Quille posée | 29 avril 1942 |
Lancement | 23 janvier 1943 |
Commission | 2 mai 1943 |
Statut | Prêté aux FNFL en 1943 Rendu à la Royal Navy en 1946 Démoli en 1949 |
Équipage | |
Équipage | 31 à 33 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 60 m |
Maître-bau | 4,90 m |
Tirant d'eau | 4,65 m |
Déplacement | En surface : 459 t En plongée : 742 t |
À pleine charge | 640 t |
Propulsion | 2 arbres 2 générateurs diesel Paxman-Ricardo 2 moteurs électriques |
Profondeur | 60 m |
Caractéristiques militaires | |
Électronique | radar type 291W sonars |
Conception
Le troisième lot de sous-marins de classe U a été légèrement élargi et amélioré par rapport au deuxième lot précédent de la classe U. Les sous-marins avaient une longueur totale de 60 mètres et déplaçaient 549 t en surface et 742 t en immersion. Les sous-marins de la classe U avaient un équipage de 31 officiers et matelots[3].
Le P67 était propulsé en surface par deux moteurs diesel fournissant un total de 615 chevaux-vapeur (459 kW) et, lorsqu'il était immergé, par deux moteurs électriques d'une puissance totale de 825 chevaux-vapeur (615 kW) par l'intermédiaire de deux arbres d'hélice. La vitesse maximale était de 14,25 nœuds (26,39 km/h) en surface et de 9 nœuds (17 km/h) sous l'eau[3].
Le P67 était armé de quatre tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) à l'avant et transportait également quatre recharges pour un grand total de huit torpilles. Le sous-marin était également équipé d'un canon de pont de 3 pouces (76 mm)[3].
Histoire
Le HMS Vox (P67) est achevé le 2 mai 1943. Il est prêté aux Forces navales françaises libres lors d'une cérémonie qui s'est déroulée dans les ateliers de Vickers à Barrow, dans le nord-ouest de l'Angleterre. Le Général de Gaulle était présent à cette occasion, lorsque les marins de la Royal Navy et les ouvriers de Vickers ont salué la levée de la Croix de Lorraine[4]. Il a été nommé Curie en l'honneur du premier sous-marin français Curie, qui a participé à la Première Guerre mondiale.
Après une période de préparation (au cours de laquelle ses hélices ont été endommagées le 21 mai 1943), sa première patrouille s'est rendue sur la côte norvégienne en juin-juillet 1943. Jusqu'au 3 août 1943, date à laquelle les Forces navales françaises libres ont fusionné avec celles d'Afrique du Nord française, il a été en patrouille pendant 60 jours et a passé 192 heures sous l'eau[5].
Il effectue un total de quatorze patrouilles entre juin 1943 et novembre 1944, dont douze en Méditerranée. Il réalise treize attaques à la torpille.
Dans la nuit du 21 juin 1944, il bombarde des chantiers de construction de batteries terrestres à Cap Gros, sur la côte méditerranéenne, et a observé plusieurs impacts. Quelques semaines plus tard, il travaille avec une flottille britannique dans le Dodécanèse, et a coulé un cargo le 3 août. Le 2 octobre, dans la même zone, il coule les navires marchands allemands Zar Ferdinand et Brunhild (l'ancien pétrolier français Bacchus)[6].
Il arrive à Toulon le 28 novembre 1944. Il est alors utilisé pour l'entraînement des escorteurs.
En 1945, le Curie a déménagé de Plymouth à Brest en France, puis s'installe pour un réaménagement à Lorient où il reste jusqu'en mars 1946. Il est ensuite détaché dans une école de détection à Casablanca et retourne dans la Royal Navy en juillet 1946 où il reprend le nom de HMS Vox. Il arrive à Milford Haven le 2 mai 1949 pour y être démantelé[7].
Commandants
Notes et références
- « FFL Curie (P 67) » sur uboat.net.
- Guðmundur Helgason, « U class submarines », sur uboat.net (consulté le )
- Truffert, A. Aux Postes de Combat. Paris: Editions G.P. (1945). Chapter 7.
- Historique des Forces Navales Françaises Libres, Vol 1, 2nd edition. Service historique de la marine (1990)
- H. Le Masson, Les Sous-Marins français des origines à nos jours. Brest: Éditions de la Cité (1980).
- Claude Huan et Jean Moulin, Les sous-marins français 1945-2000, Rennes, Marines éditions, , 119 p. (ISBN 978-2-35743-041-9 et 2-35743-041-9, EAN 978-2-35743-041-9), p. 39.
Bibliographie
- Jean-Louis Gloaguen, Le sous-marin Curie, 166 p. (ASIN B000WT8IE4)
- Henri Masson et Francis Dousset (documentation), Les sous-marins français des origines (1863) à nos jours, Brest Paris, Éditions de la Cite, coll. « La Marine de guerre française », (1re éd. 1969), 320 p. (ISBN 978-2-85186-020-0, OCLC 8306289)
- (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
- Claude Huan et Jean Moulin, Les sous-marins français 1945-2000, Rennes, Marines éditions, , 119 p. (ISBN 2-35743-041-9, EAN 978-2-35743-041-9), p. 39.
- Jean Moulin, Les sous-marins français en images, Marines Éditions, (ISBN 2-915379-40-8), p. 48-49.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) « FFL Curie (P 67) », sur uboat.net (consulté le )
- « T 1 Le Curie 2 », sur sous-marin.france.pagesperso-orange.fr (consulté le )
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