CzechTek

CzechTek était un festival de techno qui se tenait en République tchèque, tous les ans de 1994 à 2006 lors du dernier week-end de juillet. Après le festival de 2006, il a été interrompu pour des raisons juridiques[1].

2004, Techno.cz. Foto: flash

Histoire

À ses débuts, le CzechTek est organisé pour quelques dizaines ou quelques centaines de personnes, mais il prend récemment de l'ampleur et réunit des participants venus de toute l'Europe (40 000 personnes en 2003).

Organisé sur une base libertaire (pas de propriétaire, pas de directeur, pas de ticket d'entrée mais une contribution libre aux frais du festival) ce festival non-commercial irrite les autorités pour lesquelles manquent un partenaire « concret » et une direction responsable vis-à-vis des lois en vigueur concernant l'organisation d'événements musicaux (hygiène, protection de l'environnement, protection de la propriété privée, droits d'auteurs, etc.).

Dès 2004, le CzechTek est dispersé par la police ce qui provoque la colère des organisateurs et des participants qui trouvent exagérées les accusations de dommages créés à l'environnement et à l'ordre public.

Policiers des brigades spéciales anti-émeute tchèques lors de l'édition 2005

Dans son édition 2005, le CzechTek a été le théâtre d'une démonstration de force policière qui a fait 2 morts[2] et plusieurs dizaines de blessés et qui aura coûté plus d'un million d'euros [3] (31,4 millions CZK) au contribuable tchèque. Plus d'un millier de policiers des brigades spéciales anti-émeute tchèques sont intervenus à plusieurs reprises pour expulser les teufeurs du terrain loué pour l'occasion. Le premier ministre Jiří Paroubek a déclaré aux médias que s'il n'arrivait pas à faire expulser les teufeurs dans les 12 heures, il donnerait sa démission, ce qui semble, à ce jour, être le seul motif de cette action policière brutale (la République tchèque n'ayant pas de lois interdisant de tels rassemblements).

Vaclav Klaus, le président de la République tchèque, a déclaré après avoir rencontré le ministre de l'Intérieur Frantisek Bublan « Je n'ai pas été le témoin d'une attaque de grande envergure contre notre pays, contre son ordre constitutionnel, qui aurait nécessité une telle intervention. » [4]

Plusieurs manifestations de protestation ont eu lieu à travers l'Europe, notamment devant le ministère de l'Intérieur à Prague, et devant l'Ambassade de Tchéquie en France les 6, 13 et .

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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