Démographie de Saône-et-Loire

Le département a été créé par décret du 4 mars 1790. Il comporte alors sept districts (Mâcon, Chalon-sur-Saône, Louhans, Autun, Bourbon-Lancy, Charolles, Semur-en-Brionnais)[4]. Le premier recensement sera réalisé en 1801 et ce dénombrement, reconduit tous les cinq ans à partir de 1821, permettra de connaître plus précisément l'évolution des territoires.

Avec 524 180 habitants en 1831, le département représente 1,61 % de la population française, qui est alors de 32 569 000 habitants. De 1831 à 1866, il va gagner 75 826 habitants, soit une augmentation de 0,41 % moyen par an, égal au taux d'accroissement national de 0,48 % sur cette même période.

L'évolution démographique entre la guerre franco-prussienne de 1870 et la Première Guerre mondiale est beaucoup plus faible qu'au niveau national. Sur cette période, la population ne s'accroît que de 6 102 habitants, soit un accroissement de 1,2 % alors qu'il est de 10 % au niveau national. Le département connaît un pic de population en 1886 puis une décroissance. Il perd ainsi 5,25 % pour la période de l'entre-deux-guerres courant de 1921 à 1936 parallèlement à une croissance au niveau national de 6,9 %.

À l'instar des autres départements français, la Saône-et-Loire va ensuite connaître un essor démographique après la Seconde Guerre mondiale, puis une baisse à partir des années 1980 et enfin une stabilisation.

En 2019, le département comptait 551 493 habitants[Note 1], en diminution de 0,85 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +2,17 %).

Histogramme de l'évolution démographique

La population tend à se déséquilibrer entre l'est et l'ouest du département. En effet, si l'ouest (232 400 habitants en 2007) perd des habitants, -notamment sur le bassin du Creusot-Montceau-, l'est (321 900 habitants en 2007) parfaitement desservi par les voies de communication moderne tend à gagner des habitants: Bresse bourguignonne, Chalonnais et Mâconnais. D'après l'INSEE si les tendances se poursuivent l'ouest perdrait 24 000 habitants d'ici 2040 tandis que l'est de la Saône-et-Loire en gagnerait plus de 45 000.

C'est actuellement la Bresse bourguignonne dont la plus grande ville est Louhans qui gagne le plus d'habitants grâce à sa prospérité et à l'installation de nombreux chalonnais, de jurassiens et de rhodaniens

Chalon-sur-Saône reste la ville la plus peuplée avec 45 166 habitants bien que sa population soit en diminution. Elle gagne des habitants grâce à sa banlieue mais plus encore de sa périphériques où s'installe de nombreuses familles avec enfants.

Mâcon, perd elle aussi des habitants mais en gagne dans son agglomération du à l'installation de nombreux lyonnais venus se loger pour moins cher en Bourgogne.

La densité de population est stable depuis 1968, en cohérence avec la stabilité de la population. En 2019, la densité était de 64,3 hab./km²[POP 2].

La population du département est plus âgée qu'au niveau national. En 2019, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,2 %[POP 3], soit en dessous de la moyenne nationale (35,4 %[I 3]). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,8 % la même année[POP 3], alors qu'il est de 26 % au niveau national[I 3].

En 2019, le département comptait 267 580 hommes pour 283 913 femmes[POP 4], soit un taux de 51,48 % de femmes, légèrement inférieur au taux national (51,64 %).

Les pyramides des âges du département et de la France s'établissent comme suit.

La catégorie socioprofessionnelle des retraités est surreprésentée par rapport au niveau national. Avec 34,8 %[POP 5] en 2019, elle est 7,8 points au-dessus du taux national (27 %[I 3]). La catégorie socioprofessionnelle des cadres et professions intellectuelles supérieures est quant à elle sous-représentée par rapport au niveau national. Avec 5,2 %[POP 5] en 2019, elle est 4,3 points en dessous du taux national (9,5 %[I 3]).