Désiré (acteur)

Amable Courtecuisse dit Désiré est un comédien et chanteur français né à Lille le [1] et mort le [2],[3],[4] à Courbevoie (Seine)[5].

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Désiré
Désiré dans le rôle de Jupiter lors de la création d'Orphée aux Enfers aux Bouffes-Parisiens (1858).
Nom de naissance Amable Courtecuisse
Naissance
Lille, France
Décès
Courbevoie, France
Activité principale comédien
chanteur
baryton
Style
Années d'activité 1845-1873
Collaborations Jacques Offenbach
Formation conservatoire de Lille

Scènes principales

Biographie

Né de père inconnu et d'une mère cuisinière à Lille[1], il suivit une formation de bassonniste au conservatoire de Lille avant de se produire à partir de 1845 comme chanteur à l'étranger (Belgique, Pays-Bas) puis en province. C'est à Marseille que Jacques Offenbach le découvrit et lui proposa un engagement aux Bouffes-Parisiens[6]. Il y fit ses débuts dans Vent-du-Soir ou l'Horrible Festin, le .

Son exubérance et son sens de l'à-propos lui gagnèrent rapidement les faveurs du public et Offenbach lui confia donc des rôles importans dans la plupart de ses créations, avec Léonce pour partenaire favori :

  • Pigeonneau dans Une demoiselle en loterie ()
  • Mme Madou dans Mesdames de la Halle ()
  • Dig-dig dans La Chatte métamorphosée en femme ()
  • Jupiter dans Orphée aux Enfers ()
  • Grétry dans Le Musicien de l'avenir ()
  • Golo dans Geneviève de Brabant ()
  • Mardi-Gras, Sidi-Mouffetard, Géméa, Grétry et un Invalide dans Le Carnaval des revues ()
  • Pan dans Daphnis et Chloé ()
  • Maître Fortunio dans La Chanson de Fortunio ()
  • Cornarino Cornarini dans Le Pont des Soupirs ()
  • Choufleuri dans Monsieur Choufleur restera chez lui le… ()
  • Le marquis de la Ragotinière dans Le Roman comique ()
  • Adolphe Dunanan dans Le Voyage de MM. Dunanan père et fils ()
  • Fritzchen dans Lischen et Fritzchen ()
  • Crisrobal dans Les Bavards ()
  • Bertolucci dans Signor Fagotto ()
  • Jol-Hiddin dans Les Géorgiennes ()
  • Cabochon dans Jeanne qui pleure et Jean qui rit ()
  • Vautendon dans Les Bergers ()
  • Cabriolo dans La Princesse de Trébizonde ()
  • Rafaël dans La Diva ()
  • Balabrelock dans Boule-de-Neige ()

Mais aussi :

  • Le marquis de Criquebœuf dans L'Omelette à la Follembuche de Léo Delibes ()
  • Van Croquesec Le Serpent à plumes de Léo Delibes ()
  • Ducornet dans L'Écossais de Châtou de Léo Delibes ()
  • Raab dans La Timbale d'argent de Léon Vasseur ()
  • La Petite Reine ()

Profitant d'un changement de direction, il tenta sa chance entre 1867 et 1868 au théâtre du Palais-Royal, à la Renaissance, aux Nouveautés (Sganarelle dans La Statue du Commandeur) et à l'Athénée (Fleur-de-Thé de Charles Lecocq), avant de rentrer au bercail[7]. La maladie - très vraisemblablement la goutte étant donné son penchant marqué pour la boisson[8] - le contraignit néanmoins à quitter la scène au début de l'année 1873. Il mourut le , à cinquante et un ans, dans sa maison de Courbevoie[2]. Une foule considérable, comprenant le tout-Paris théâtral (dont Ludovic Halévy, Hector Crémieux, Charles Lecocq, Jean Berthelier, Léonce, Hyacinthe, Anna Judic, Thérésa, etc.[9]), assista à ses obsèques le [10],[11].

Bibliographie

Notes et références

  1. Acte de naissance no 367 (vue 794), registre des naissances de Lille (1822-1823) sur le site des Archives départementales du Nord.
  2. Acte de décès no 240 (vues 64-65), registre des décès de Courbevoie (1873) sur le site des Archives départementales des Hauts-de-Seine.
  3. Le Figaro, 9 septembre 1873, p.4 lire en ligne sur Gallica
  4. La Presse, 10 septembre 1873, p.3 lire en ligne sur Gallica
  5. La notice d'autorité de la BNF indique à tort (comme de nombreuses autres sources) Asnières-sur-Seine, la résidence de Désiré, rue du Chemin-Vert, étant limitrophe des deux communes.
  6. Le Gaulois, 10 septembre 1873, p.3 lire en ligne sur Gallica
  7. Le Gaulois, 9 septembre 1873, p.4 lire en ligne sur Gallica
  8. Le Figaro, 10 septembre 1873, p.3 lire en ligne sur Gallica
  9. À l'exception notable d'Offenbach.
  10. Le Figaro, 11 septembre 1873, p.3 lire en ligne sur Gallica
  11. La Presse, 11 septembre 1873, p.3 lire en ligne sur Gallica

Liens externes

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