Dahalo (peuple)
Les Dahalo [Daˑaluː] forment un sous-groupe ethnique composé principalement d'Antandroy et de Bara occupant la partie sud de Madagascar. Ils parlent les dialectes antandroy et bara, qui sont des branches du malgache, une langue austronésienne faisant partie de la branche malayo-polynésienne.
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Régions d’origine | Madagascar |
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Langues | antandroy et bara, sous branches langues barito orientales, branche malayo-polynésien |
Ethnies liées | austronésien |
Histoire des Dahalo
Les Dahalo sont des marginaux dans les cultures sud de Madagascar, composés principalement d'Antandroy et de Bara. Ne possédant rien ou très peu de biens, ils pratiquent à l'origine le vol occasionnel de zébus afin de pouvoir fournir une dot lorsqu'ils souhaitent épouser une femme. Néanmoins, depuis la période de la IIe République, ce vol occasionnel a pris de l'ampleur et s'est progressivement transformé en vol organisé et grand banditisme. Cette ampleur est devenue si importante, qu'en 2012, un fait marque considérablement Madagascar : un chef de bande du nom de Remenabila — réellement nommé Arthur Rabefihavanana —, ancien garde présidentiel de Didier Ratsiraka[1], est accusé d'avoir volé durant les mois de mai et juin près de 3 000 tête de bétail à l'aide de sa bande, armée de fusils d'assaut de type kalachnikov. Sa traque par les autorités pour conduire à son arrestation mène à la destruction par le feu d'une dizaine de villages[2]. Cette attaque a fait l'objet d'un rapport de l'Organisation des Nations unies[3]. Trois ans plus tard, un fait similaire mais de moindre ampleur provoque la mort de trois gendarmes lors de l'arrestation de Revato, un chef Dahalo accusé d'avoir volé une centaine de zébus[4].
Le problème revêt une grande importance, car un zébu coûte près d'une année de salaire à un agriculteur[1]. Dans le sud de l'île, depuis la fin du XXe siècle, les Dahalo posent des problèmes de sécurité qu'aucun gouvernement depuis l'indépendance n'arrive à résoudre. Roger Kolo monte[Quand ?] un programme visant la reconversion des Dahalo, en leur promettant de ne pas les traduire devant la justice s'ils arrêtent le vol de zébus. Néanmoins, il sera 'démissionné' notamment pour avoir été incompétent dans la gestion de l'insécurité causée par les Dahalo[5].
Notes et références
- « Madagascar, terre de bandits impitoyables » [html], Analyse, sur irinnews.org, (consulté le )
- Bilal Tarabey, « Madagascar dahalo. Enquête sur les bandits du Grand Sud » [html], sur africultures.com, (consulté le )
- (en) Fatma Samoura, « Madagascar Dahalo Attack Displaces People in the South » [PDF], sur reliefweb.int, United Nations, (consulté le )
- « Madagascar: opération de l’armée pour neutraliser un chef dahalo » [html], sur rfi.fr, (consulté le )
- Jeannine Rakotoarisoa, « Le « bonheur » selon Kolo Roger » [html], Le courrier des lecteurs, sur tananews.com, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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