Daniel Klébaner
Daniel Klébaner, né le à Neuilly-sur-Seine et mort le à Paris 15e[1], est un prosateur, essayiste, critique d'art français .
Naissance |
Neuilly-sur-Seine |
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Décès |
Paris 15e |
Activité principale |
Prosateur, essayiste, critique d'art |
Langue d’écriture | français |
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Quelques années après avoir soutenu une thèse de doctorat de philosophie à la Sorbonne en 1972, Daniel Klébaner se consacre à son activité d’écrivain et de critique d'art, à travers laquelle il mène pendant plus de trente ans une recherche personnelle et inclassable. À travers ses articles et près d’une vingtaine d’essais qui ensemble constituent une œuvre puissante, il vise à dégager les catégories éthiques de l’esthétique. Son premier manuscrit est remarqué en 1978 par Roger Caillois. Il reçoit alors les encouragements de Michel Leiris, qui le cite dans son Journal. Dix ans plus tard, son œuvre est reconnue par Marc Le Bot, Gilbert Lascault et Louis Marin.
Il a collaboré à un certain nombre de revues de renommée internationale telles que la Nouvelle Revue française (sous la direction de Georges Lambrichs), Traverses (Centre Pompidou, Musée national d’art moderne), et Théodore Balmoral.
Bibliographie
- Poétique de la dérive, Gallimard, 1979. (Poétique de la dérive est une sorte de phénoménologie de la notion de dérive, d’inspiration un peu bachelardienne.)
- L’Adieu au baroque, Gallimard, 1979. (L’Adieu au baroque traite du baroque comme vision du monde, c’est-à-dire au sens le plus large de catégories de l’esprit, selon l’acception d’Eugenio d’Ors. Cet essai décrit, à travers diverses catégories, l’impossible adieu au baroque, lequel exerce un effet d’attraction répulsion sur l’esprit humain et s’y révèle comme l’indépassable, à la manière de l’"Englobant" de Karl Jaspers. L’Adieu au baroque retint l’attention de René Huyghe et reçut le prix d’une Fondation de l’Académie Française. Cet essai poétique fut également apprécié par Philippe Beaussant, aujourd’hui membre de l’Académie Française, et qui fut d’ailleurs publié comme lui dans la collection Le Chemin chez Gallimard.)
- L’Art du peu, Gallimard, 1979. (L’Art du peu est une méditation sur l’art de la litote, à travers trois de ses expressions les plus poignantes dans l’histoire de la culture : la musique pour le luth, clavecin et viole de gambe du XVIIe siècle français, le haïku et la nature morte dans les eaux-fortes de Giorgio Morandi. Mais en même temps, ces trois expressions dans l’histoire de la culture, ne sont que des "balises", des points de repère, illustratifs d’une méditation sur la voix humaine, l’enfance, la pure présence de l’objet.)
- Les Lisières de Versailles, Fata Morgana, 1984. (Les Lisières de Versailles est une méditation d’inspiration pascalienne sur le domaine de Versailles et la notion de royauté au temps de Louis XIV.)
- La Langue visagée, Fata Morgana, 1985. (La Langue visagée traite, à travers le ressentir médiéval, de la notion de visagéité, méditée sur la notion de ressemblance filiale. )
- La Forge froide de mars, Fata Morgana, 1986. (La Forge froide de mars replace l’histoire de l’enfant sauvage Victor de l’Aveyron dans le sillage de la Terreur révolutionnaire, et médite sur les notions d’espèce humaine et de lisière entre raison et folie.)
- Le Désert et l’Enfance, Champ Vallon, 1988. (Le Désert et l’Enfance est un recueil de tous les textes publiés dans diverses revues sur une période de dix ans )
- La Couleur et la Honte, Fata Morgana, 1990. (La Couleur et la Honte établit un lien entre le sentiment esthétique de la contemplation de la peinture et le sentiment éthique de la vergogne et de la honte. C’est une réflexion sur les notions de pudeur, de sensualité, d’innocence et de péché originel.)
- Traité du s’endormir, Fata Morgana, 1991. (Traité du s’endormir est une méditation sur cette terra incognita qui n’est pas le rêve, mais un moment de position pure, existentielle : c’est aussi un traité sur la nature de l’imagination, laquelle peut être "icastica", liée et ligaturée à la contemplation et à la prise d’appui sur l’image unique, et non "fantastica", faite d’enchaînements selon le mode longuement fabulateur de la fiction.)
- Sur des peintures pygmées, Jean-Jacques Sergent éditeur, 1992. (Sur des peintures pygmées est une brève « métaphysique de la nonchalance » et une médiation sur l’attention inattentive.)
- Tombeau de Nicolas Poussin, Maeght Éditeur, 1994 (ISBN 2869412436). (Tombeau de Nicolas Poussin dégage certaines catégories du classicisme français : la furia constitutive, le retentir, l’assuétude...)
- La Stature humaine. Sur des peintures de Jean Hélion, L’Harmattan, 1997. (La Stature humaine. Sur des peintures de Jean Hélion reprend chez ce peintre la notion de "figure tombée" qui hantait déjà le Tombeau de Nicolas Poussin.)
- Arp demi-sommeil. Les reliefs de Jean Arp, Maeght Éditeur, 1999. (Arp demi-sommeil. Les reliefs de Jean Arp est un travail critique qui explore les territoires distincts du dadaïsme et du surréalisme quant à la notion d’inconscient, et dégage certaines catégories éthiques-esthétiques, telles, entre autres, que celles d’humour et d’ironie.)
- Soutine, le tourment flamboyant, Somogy Éditions d’Art, 2000. (Soutine. Le tourment flamboyant – ouvrage de référence et seul essai actuel en langue française sur Soutine – démontre en quoi la peinture de Soutine n’est pas expressionniste dans l’acception courante de ce terme, retrace sa filiation avec Cobra et l’Action Painting, et poursuit le travail d’exploration de catégories éthiques-esthétiques.)
- Robert Rauschenberg. La rumeur du monde,Ides et Calendes, 2007. (Robert Rauschenberg. La rumeur du monde, s’appuyant sur les derniers cycle des Combine Paintings, est une méditation sur la trace mnésique et le destin élégiaque de la condition humaine.)
- Lucian Freud. Le corps et l’horizon, Ides et Calendes, 2011. (Lucian Freud. Le corps et l'horizon est une réflexion sur le corps humain à partir de l'œuvre du peintre britannique et au travers de son rapprochement avec Masaccio et Rodin.)
- Frank Stella. La jubilation traversière, Ides et Calendes, 2011. (Frank Stella. La jubilation traversière se concentre sur de la période des reliefs de l’artiste américain, sa seconda pratica.)
- Richard Serra. L’origine de la gravité, Ides et Calendes, 2011. (Richard Serra. L’origine de la gravité opère un bouleversement radical de la sculpture en retrouvant la gravité terrestre des origines. Cet essai nous introduit dans un champ de forces primordiales où l’aimantation du poids et de la masse du matériau fait s’effondrer la séduction de l’image. Au lieu d’être objet de contemplation, chaque sculpture crée son propre espace-temps, opère un bouleversement radical.)
Notes et références
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