Daniel Turberville

Daniel Turberville ( - ) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Special Operations Executive.

Daniel Turberville
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction


Éléments biographiques

Daniel Turberville naît le à Tournan-en-Brie.

Le , il épouse Renée Chavannes à Tournan-en-Brie.

Mission

Définition de la mission : c'est la mission CORSICAN, premier parachutage simultané d'hommes et d'armes en France. Les quatre agents envoyés, instructeurs en sabotage, sont : Clément Jumeau « Robert », Jack Hayes « Victor », Jean Le Harivel « Georges XXV » et Daniel Turberville « Daniel ». Il y a deux containers d’armes.

Le parachutage a lieu à Beleymas, près de Villamblard (Dordogne), dans la nuit du 10 au . Le comité de réception au sol est composé de : Jean Pierre-Bloch « Gabriel », Édouard Dupuy, Albert Rigoulet dit « Le Frisé ». Se fiant à des messages lumineux erronés, l’avion fait des cercles à basse altitude pendant une demi-heure au-dessus du terrain, ce qui met tout le secteur en alerte. Finalement Daniel Turberville saute dix kilomètres au nord du comité de réception, avec les containers. Le matin, les gendarmes l’arrêtent et découvrent les containers[1].

Daniel Turberville est emmené en prison à Périgueux. Lors de son transfert à Lyon le , il parvient à sauter du train et trouve refuge auprès de fermiers à Saint-Martin-d'Estréaux, chez qui il reste caché pendant plus d'un an. Finalement, il repart en et, via les Pyrénées et l’Espagne, atteint l’Angleterre le [2].

En 1944-1945, il est instructeur à l’école d’entraînement spécial de Beaulieu, en Angleterre.

En 1944, Robert Lyon, le chef du réseau Adrien-ACOLYTE, trouve refuge du au à Tournan-en-Brie chez les Turberville, qui lui procurent de nouveaux papiers et de l'argent, transmis de la part du lieutenant Coleman par son courrier Lucie Clarens[3].

Le , il quitte l’Intelligence Corps (War Office britannique) et retourne à la vie civile.

Il meurt le à Châtenoy-le-Royal.

Reconnaissance

Distinctions

  • Royaume-Uni : Mentioned in Despatches.

Monuments

À Beleymas (Dordogne), au lieu-dit Lagudal, une stèle commémore le parachutage de la mission CORSICAN dans la nuit du 10/.

Identités

  • État civil : Daniel Turberville
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « Daniel »
    • Nom de code opérationnel : DIVINER (en français DEVIN ou RADIESTHÉSISTE)

Parcours militaire : SOE, section F ; grade : lieutenant.

Famille

Notes

  1. Les trois autres, qui réussiront à se rendre à Marseille pour y retrouver Gilbert Turck (arrivé deux mois plus tôt) à la Villa des Bois, y seront arrêtés par la police de la Sûreté du Territoire.
  2. Source : Boxshall, sheet 0.
  3. Source : Boxshall, sheet 57.

Sources et liens externes

  • Fiche Daniel Turberville : voir le site Special Forces Roll of Honour
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / EAN 13 : 9782847343298. Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographié (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable à la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 0, FIRST STEPS BY SOE TO START OPERATIONS IN France et sheet 57, ACOLYTE CIRCUIT.
  • Portail du renseignement
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.