Danielle Gaudry

Danielle Gaudry, née à Paris le , est une gynécologue-obstétricienne et une militante féministe française.

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Danielle Gaudry
Biographie
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Biographie

Danielle Gaudry naît de parents instituteurs, à Paris, le  ; elle a un frère et une sœur[1]. Elle grandit dans une famille laïque et proche du Parti communiste[1].

Après avoir réussi le baccalauréat à 17 ans, elle commence la médecine en 1967. Elle fait tout d’abord une thèse en hématologie, mais confrontée aux avortements clandestins et aux problèmes qui en découlent, elle choisit ensuite la gynécologie comme spécialité. Elle étudie à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil et pratique la méthode Karman. Son compagnon, Oury Sadan (décédé en 2007) est médecin également et ils ont trois enfants[1].

Elle exerce comme gynécologue-obstétricienne[2],[3] à l’hôpital, à Saint-Maur dans le Val de Marne, jusqu’en 1975 où elle choisit d’exercer en tant que libérale.

Elle intervient dans les médias à propos de la contraception[4] et de l’IVG[5],[6], elle est cependant contre le vedettariat et il n’y a donc pas de portrait d’elle dans la presse.

Engagement militant

En parallèle de sa carrière de médecin et de sa vie de famille, Danielle Gaudry mène tout au long de sa vie une activité militante féministe. Étudiante à l’Université pendant mai 68, elle fréquente les marxistes-léninistes et les premiers groupes féministes [1]. Elle participe au Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC) dans les années 1970. Formée dans les groupes féministes, elle pratique des avortements alors qu’ils sont encore illégaux, avant la dépénalisation par la loi Veil en 1975 [7]. Malgré cette loi, certains médecins à l’hôpital mettent des conditions à l’avortement (par exemple, que la femme s’engage ensuite à porter un stérilet) ce qui ne lui convient pas et motivera sa décision de travailler en tant que libérale[1]. Impliquée au planning familial, où elle sera responsable de l’antenne à Maisons-Alfort puis au niveau national, Danielle Gaudry milite pour le maintien des moyens financiers de l’association, l’accès à l’IVG et son remboursement, l’accès à la contraception, la mise en place d’une éducation sexuelle dans le cadre scolaire ainsi que la prévention des maladies sexuellement transmissibles[1],[8].

Notes et références

  1. Christine Bard et Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes, France, XVIIIe – XXIe siècle, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2130787204), « Gaudry Danielle » pp. 626-629
  2. « Biographie et actualités de Danielle Gaudry France Inter - Page 1 », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  3. « Danielle Gaudry : biographie, actualités et émissions France Culture », sur France Culture (consulté le )
  4. « Danielle Gaudry : "La contraception parfaite n'existe pas" », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  5. « Pourquoi reparle-t-on de l'avortement ? », sur www.franceculture.fr (consulté le )
  6. [vidéo] Conseil économique social et environnemental, Questions à Danielle Gaudry (gynécologue-obstétricienne) - droits sexuels et reproductifs sur YouTube
  7. Christine Bard et Sylvie Chaperon, Dictionnaire des féministes, France, XVIIIe – XXIe siècle, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2130787204), « Planning familial » pp. 1140-1143
  8. Christine Bard et Janine Mossuz-Lavau, Le planning familial. Histoire et mémoire 1956-2006, Presses Universitaires de Rennes, (ISBN 978-2753503892)
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