Danielle Simonnet
Danielle Simonnet, née le à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne), est une femme politique française[1].
Pour les articles homonymes, voir Simonnet.
Danielle Simonnet | |
Danielle Simonnet en 2013. | |
Fonctions | |
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Députée française | |
En fonction depuis le (2 mois et 13 jours) |
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Élection | 19 juin 2022 |
Circonscription | 15e de Paris |
Législature | XVIe (Cinquième République) |
Groupe politique | LFI-NUPES |
Prédécesseur | Lamia El Aaraje (indirectement) |
Oratrice nationale de La France insoumise | |
En fonction depuis le (6 ans, 6 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Fonction créée |
Co-coordinatrice du Parti de gauche | |
– (5 ans, 8 mois et 26 jours) |
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Avec | Éric Coquerel |
Prédécesseur | Fonction créée |
Successeur | Hélène Le Cacheux Jean-Christophe Sellin |
Conseillère de Paris | |
En fonction depuis le (14 ans, 5 mois et 14 jours) |
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Élection | 16 mars 2008 |
Réélection | 30 mars 2014 28 juin 2020 |
Maire | Bertrand Delanoë Anne Hidalgo |
Groupe politique | Non-inscrits |
Conseillère du 20e arrondissement de Paris | |
En fonction depuis le (21 ans, 5 mois et 10 jours) |
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Élection | 18 mars 2001 |
Réélection | 16 mars 2008 30 mars 2014 28 juin 2020 |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Montereau-Fault-Yonne (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (1989-2008) PG (depuis 2008) LFI (depuis 2016) |
Diplômée de | Université Paris-Nanterre |
Profession | Conseillère d’orientation psychologue |
Site web | daniellesimonnet.fr |
Membre du Parti de gauche (PG) et de La France insoumise (LFI), elle est coordinatrice du PG avec Éric Coquerel de 2015 à 2021. Elle est élue conseillère municipale du 20e arrondissement de Paris en 2001 puis conseillère de Paris en 2008. Elle est élue députée le 19 juin 2022.
Parcours politique
Débuts
Danielle Simonnet s’engage contre la loi Devaquet durant son année de première au lycée, puis dans le syndicalisme étudiant et dans le Manifeste contre le Front national au cours de ses années d’études de psychologie à Nanterre, où elle intègre l’Union nationale des étudiants de France – Indépendante et démocratique et participe au mouvement contre le contrat d'insertion professionnelle.[réf. nécessaire]
En 1989, elle rejoint le Parti socialiste (PS), poussée par Jean-Christophe Cambadélis[réf. nécessaire][2], mais elle se détache de celui-ci au moment de la guerre du Golfe et rejoint le courant Gauche socialiste (GS)[réf. nécessaire][2].
Elle devient par la suite conseillère d’orientation psychologue en Seine-Saint-Denis[3].
En 2000, elle intègre le cabinet du ministre délégué à l’enseignement professionnel, Jean-Luc Mélenchon[4].
Présidente de l'association Pour la République sociale à Paris[5], elle prend position pour le « non » au référendum de 2005 sur la Constitution européenne[3]. En 2006, elle est à l’initiative des premiers parrainages des jeunes lycéens sans papiers[6].
PG et LFI
Après le congrès de Reims, Danielle Simonnet quitte le PS, suivant Jean-Luc Mélenchon pour rejoindre le Parti de gauche[réf. nécessaire][7], dont elle devient secrétaire nationale, et met en place de nouvelles méthodes de militantisme (criées dans le métro[réf. nécessaire][8], jeux et spectacles de rues, spectacle seule-en-scène[réf. nécessaire][9],[réf. nécessaire][10]) pour ce parti.
Elle est candidate pour le Front de gauche sur la liste parisienne lors des élections régionales de 2010 en Île-de-France, puis participe à la campagne de Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle de 2012[11].
Le , lors de son quatrième congrès, elle est élue coordinatrice du PG avec Éric Coquerel[réf. nécessaire][12].
En plus du PG, elle adhère à La France insoumise (LFI) lors de sa création par Jean-Luc Mélenchon, en février 2016[13]. Elle devient alors oratrice nationale du parti[14].
Danielle Simonnet est placée en garde à vue par les autorités turques en juin 2018, avec les autres membres de la délégation du PG venue observer le déroulement des élections générales[15].
En , elle quitte ses fonctions de co-coordinatrice du Parti de gauche avec Éric Coquerel, tous deux étant remplacés par Hélène Le Cacheux et Jean-Christophe Sellin[16].
Élections
Lors des élections municipales de 2001, elle est élue conseillère du 20e arrondissement de Paris. En 2008, après avoir terminé deuxième à la primaire interne au PS pour la mairie du 20e, elle devient également conseillère de Paris pour cet arrondissement[3].
En vue des élections municipales de 2014 à Paris, Danielle Simonnet est désignée cheffe de file du Parti de gauche (liste « À Paris, place au peuple ! »)[réf. nécessaire][17], le Parti de gauche appelant à constituer des listes autonomes du PS dans cette ville[réf. nécessaire][18]. À ce titre, elle publie en septembre 2013 un livre présentant ses principales orientations programmatiques pour la ville de Paris[réf. nécessaire][19]. Désormais dans l'opposition contre la majorité sortante conduite par Bertrand Delanoë, elle vote contre le dernier budget de la mandature[20]. Cependant, une partie du Front de gauche, dont le PCF, s’allie dès le premier tour aux listes du PS, tandis que d’autres partagent la position du PG[réf. nécessaire][21]. Lors du premier tour, elle est la seule tête de liste du Front de gauche à dépasser les 10 %, dans le 20e arrondissement. Les autres listes soutenant sa candidature franchissent les 5 % dans sept autres arrondissements. Faute de fusion, elle est la seule à se maintenir et enregistre 13,66 % au second tour, obtenant ainsi trois sièges au conseil d’arrondissement et un siège au Conseil de Paris, où elle siège comme non-inscrite.
En octobre 2018, Danielle Simonnet annonce sa candidature à l'investiture La France insoumise aux élections municipales de 2020 à la mairie de Paris[22]. En mars 2019, elle lance le mouvement « Paris en commun », avec pour projet l'annulation des Jeux olympiques de l'été 2024 prévus dans la capitale[23]. Simonnet est finalement forcée à renoncer au nom « Paris en commun », également utilisé par Anne Hidalgo, et est à l'initiative de l'appel « Décidons nous-mêmes » avec le militant associatif Claudio Pulgar-Pinaud en juillet 2019[24]. En novembre, cet appel devient « Décidons Paris » et Simonnet est désignée avec le soutien de La France insoumise binôme tête de liste avec Vikash Dhorasoo[25]. Dans le cadre de cette campagne, elle publie en janvier 2020 le livre Paris, les moineaux reviendront[26]. Ses listes n'obtiennent que 4,6 % des suffrages exprimés lors du premier tour[27]. Néanmoins, elle parvient à se qualifier pour le second tour dans le 20e arrondissement, recueillant 10,9 % des voix exprimées ; elle est réélue conseillère de Paris à l’issue du second tour avec 12,4 %. Elle reste ainsi la seule élue de son parti au Conseil de Paris[28],[29].
Exercice de ses mandats
En 2001, Danielle Simonnet devient adjointe au maire du 20e arrondissement[3], chargée de la jeunesse, de l’accueil à la citoyenneté et des résidents étrangers non-communautaires[30]. À cette fonction, elle lance dans l’arrondissement le premier « conseil de la citoyenneté des habitants non communautaires » paritaire[20].
À partir de 2003, Danielle Simonnet bénéficie avec son conjoint d'un logement de 83 m²[31] sous loyer libre[32] appartenant à la régie immobilière de la ville de Paris dans le 20e arrondissement de Paris pour 1 300 € par mois soit, selon Le Parisien, 30 à 40 % en dessous des prix du marché[33],[34]. Lors de la divulgation publique de cette information, certains médias et politiques demandent son départ de ce logement[35]. L'intéressée refuse, en rappelant qu'elle ne bénéficie pas d'un « privilège » car ce logement ne fait pas partie des habitations à loyer modéré (HLM) et qu'il est attribué sans condition de ressources[32]. Elle affirme de plus qu'elle ne veut pas se loger dans le privé pour ne pas « enrichir un propriétaire privé et participer à la spéculation immobilière[34] ».
Elle se prononce pour la municipalisation de Vélib'[36]. Danielle Simonnet joue également une nouvelle conférence gesticulée, Paris vendu, dans laquelle elle dénonce le fait que selon elle « la finance a chassé de Paris les classes populaires et moyennes »[22],[37]. En novembre 2019, l'oratrice nationale de La France insoumise prend également position contre la publicité numérique dans les vitrines de la capitale[38].
Candidatures législatives
Danielle Simonnet se présente aux élections législatives de 2012 dans la sixième circonscription de Paris, nouvellement créée[réf. nécessaire][39]. Elle recueille 16,3 % des suffrages au premier tour, arrivant en troisième position, derrière le candidat UMP (18,3 %) et Cécile Duflot, secrétaire nationale d’EELV (48,7 %)[40].
Aux élections législatives de 2017, elle est candidate dans la sixième circonscription de Paris pour La France insoumise[41]. Elle est en ballotage au premier tour avec 18,8 % des voix, en 2e position derrière le candidat LREM, Pierre Person (39,4 %) et devant la député sortante, Cécile Duflot (14,7 %). Elle est battue au second tour avec 49 % des voix[42].
Elle est candidate pour LFI dans la quinzième circonscription de Paris lors de l'élection législative partielle de 2021, provoquée par la démission de la députée socialiste George Pau-Langevin[43]. Au premier tour, elle arrive en deuxième position avec 20,8 % des suffrages exprimés, derrière la candidate PS, Lamia El Aaraje (25,7 %)[44]. Au second tour, elle est battue par sa concurrente socialiste, obtenant 43,4 % des voix.
Danielle Simonnet se présente aux élections législatives 2022 dans la quinzième circonscription de Paris investie par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale[45]. Elle est élue au second tour avec 58,45 % des voix face à la candidate socialiste dissidente Lamia El Aaraje[46],[47].
Ouvrages
- À Paris place au peuple !, Bruno Leprince, coll. « Politique de gauche », , 175 p. (ISBN 978-2-36488-067-2, BNF 43714056)
- Paris, les moineaux reviendront, Au diable vauvert, coll. « Document », , 256 p. (ISBN 1-0307-0336-1)
Notes et références
- « Danielle Simonnet », sur paris.fr (consulté le ).
- Albertini 2014.
- Simonnet 2013, p. 168-172.
- « PORTRAIT. Législatives 2022 : Danielle Simonnet, figure historique des Insoumis, entre à l'Assemblée », sur France 3 Paris Ile-de-France (consulté le )
- « Sous les Pavés... Danielle Simonnet », sur LaTeleLibre.fr, (consulté le )
- Tomas 2006.
- AFP 2008.
- Duquesne 2010.
- Scappaticci 2016.
- de Poulpiquet 2016.
- Lilian Alemagna, « Dans un café de Ménilmontant, c'est soirée télé Mélenchon », sur Libération (consulté le )
- Besse Desmoulières 2015.
- Amélie Quentel, « A la Grande Borne, la caravane de Mélenchon face aux «dégoûtés de la politique» », sur Libération (consulté le )
- « Législatives : comment La France insoumise a raté sa campagne », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Élections en Turquie : trois membres du PCF, dont une sénatrice, arrêtés quelques heures », France 24, (lire en ligne, consulté le )
- « En congrès ce week-end, le Parti de gauche élit une nouvelle direction », sur Parti de gauche, (consulté le ).
- Alemagna 2013.
- de Ravinel 2013.
- Hullot-Guiot 2013.
- Kim Hullot-Guiot, « Danielle Simonnet, en verve et contre tout », sur Libération.fr, (consulté le )
- AFP 2013.
- Christine Henry, « Danielle Simonnet : «La finance a chassé de Paris les classes populaires et moyennes» », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- Jules Chiapello, Dah Magassa avec Carole Blanchard, « Municipales: la candidate Danielle Simonnet souhaite l'annulation des J.O de Paris », sur BFMTV, (consulté le )
- « Paris : Danielle Simonnet renonce à son premier slogan de campagne », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « Vikash Dhorasoo candidat à la mairie de Paris avec l’Insoumise Simonnet », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « Municipales à Paris: Simonnet (LFI) veut "réhumaniser la ville" contre la "bétonnisation" », sur Challenges, (consulté le )
- A Paris, Hidalgo plus qu’au rendez-vous Libération, 16 mars 2020
- Charlotte Belaïch, « A Paris, Hidalgo s’envole, Buzyn dégringole », sur Libération.fr, (consulté le )
- « Élections municipales et communautaires 2020 : Paris (75) - Paris », sur elections.interieur.gouv.fr, (consulté le ).
- Valérie Foucher-Dufoix et Amina Sellali, « Localiser l’étranger. Deux expériences de conseil participatif (Paris, XIXe et XXe arrondissements) », dans Étrangers et sociétés, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 978-2-7535-0726-5, lire en ligne), p. 177–194
- Par Céline Carez Le 25 octobre 2017 à 20h21, « Paris : après le HLM d’Alexis Corbière, l’appartement RIVP de Danielle Simonnet », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Cédric Mathiot, « L'élue insoumise Danielle Simonnet bénéficie-t-elle, avec son logement, d'un «privilège»? », Libération, (lire en ligne)
- « Encore une vingtaine d'élus parisiens dans des HLM », Le Parisien, (lire en ligne)
- Céline Carez, « Paris : après le HLM d’Alexis Corbière, l’appartement RIVP de Danielle Simonnet », Le Parisien, (lire en ligne)
- « Logement en loyer libre de Danielle Simonnet : "Il faut partir ! ", exige le PCF », sur Orange,
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- Besse Desmoulières 2011.
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- Guillaume Erner, « Matinale politique avec Danielle Simonnet, soutien de Jean-Luc Mélenchon », sur France Culture,
- « Élections législatives 2017 », sur elections.interieur.gouv.fr
- Denis Cosnard, « Bataille à gauche pour la législative partielle dans le 20e arrondissement de Paris », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jason Wiel, « Législatives partielles : les résultats du premier tour dans quatre circonscriptions », sur lcp.fr, (consulté le ).
- « Législatives 2022 : la socialiste Lamia El Aaraje se présente comme la candidate « légitime » face à Danielle Simonnet désignée par la Nupes », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Résultats des législatives 2022 : face à "une situation inédite", Elisabeth Borne promet de travailler "dès demain à construire une majorité d'action" », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Danielle Simonnet l’emporte au second tour des législatives dans la 15e circonscription de Paris » , sur Le Monde, (consulté le )
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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