Danse en Chine

La danse en Chine s'exprime sous plusieurs formes, présentant un mélange entre des courants traditionnels et modernes couvrant de grandes variétés différentes allant du folk à l'opéra en passant par le ballet. Elle s'effectue dans divers circonstances, lors, notamment, de célébrations publiques, de rituels et de cérémonies. Les danses chinoises les plus connues de nos jours sont probablement la danse du dragon et la danse du lion.

Danseuses chinoises.

Enfin, chacun des 56 groupes ethniques officiels de Chine possède ses propres danses.

Histoire

Danseuse de l'ère Tang représentée sur un mur de Xi'an.

L'histoire de la danse chinoise remonte à plusieurs milliers d'années. Le mot « danse » () en chinois, sculpté dans les os oraculaires, est lui-même un pictogramme représentant un danseur tenant des queues d'animaux domestiques (en) dans chacune de ses mains[1].

Certaines danses chinoises, telles celle avec des habits à longues manches, remontent au moins jusqu'à la période de la dynastie Zhou. La danse la plus importante des premières périodes est la danse rituelle et cérémonielle appelée yayue, qui est dansée jusqu'à la dynastie Qing.

Lors de l'ère des Six Dynasties (220-589), la musique et la danse sont fortement influencées par l'Asie centrale. L'art de la danse atteint un sommet lors de la dynastie Tang, alors qu'elles sont variées et cosmopolites. Un grand nombre de danses sont recensées à cette époque : environ 60 performances à grande échelle sont produites à la cour[2].

Danse traditionnelle

On compte parmi les danses traditionnelles chinoises les danses folk, les danses pratiquées lors de rituels ou de spectacles et les danses réalisées à la cour impériale.

Les danses traditionnelles chinoises les plus connues sont la danse du dragon et la danse du lion, qui ont adopté plusieurs formes selon les époques. Une forme de danse du lion similaire à celle de nos jours est décrite dès la dynastie Tang.

Les danseurs chinois se seraient costumés sous la forme d'animaux et de bêtes mythiques depuis un certain temps. Lors de la dynastie Han, on note certains costumes de dragons, bien que la forme de la danse du dragon de l'époque serait très différente de la forme moderne. À une certaine époque, cette danse était effectuée comme rituel appelant la pluie en temps de sécheresse, alors que le dragon oriental était associé à la pluie[3],[4]. On note ainsi des performances où les danseurs étaient costumés en dragon vert, jouant de la flûte, et d'autres où un poisson se transformait en dragon[5],[6].

Danse du dragon

La danse du dragon moderne implique la manipulation, par une dizaine de personnes, d'une structure légère en forme de dragon. Pour manipuler cette dernière, les danseurs utilisent des bâtons répartis à intervalles réguliers. Le « dragon » peut ainsi être très long et impliquer une centaine de danseurs. Il existerait 700 variétés de danse du dragon en Chine[7].

Danse du lion

Danse du lion.

La danse du lion aurait été introduite et n'originerait pas de la Chine puisque cet animal ne s'y retrouve pas. La danse proviendrait de l'Inde ou de la Perse[8],[9]. D'ailleurs, le mot chinois pour « lion », shi (獅), pourrait provenir du perse šer[10].

Une description détaillée de la danse du lion est donnée lors de la dynastie Tang et on la considère comme d'origine étrangère. Cependant, elle apparaît en Chine dès le IIIe siècle[11]. Lors des dynasties du Nord et du Sud, elle est associée au bouddhisme.

Une version s'apparentant à la version moderne de la danse du lion est décrite dans le poème Western Liang Arts (西凉伎) du poète Bai Juyi. Les danseurs portent un costume de lion constitué d'une tête en bois, d'une queue en soie et d'un corps en fourrure, avec des yeux couverts d'or et des dents plaquées d'argent, ainsi que des oreilles amovibles[12].

Il existe deux variantes de la danse du lion : les variantes du nord et du sud. On retrouve également une danse du lion au Tibet, où elle est plutôt appelée « danse du lion des neiges[13].

Danses traditionnelles ethniques

Danses rituelles

  • Yayue, à rapprocher de la musique de cour coréenne A-ak ou japonaise gagaku.

Danse contemporaine

1900-1950

  • Bright Moon Song and Dance Troupe (en) (Shanghaï, 1930c)

1950-1980

* Shanghai Ballet Company

  • Guangzhou Ballet
  • Hong Kong Ballet
  • Liaoning Ballet
  • Suzhou Ballet
  • Tianjin Ballet

1980-2020

  • City Contemporary Dance Company (en) (Hong-Kong, 1979, Willy Tsao)
  • Beijing Modern Dance Company
  • Guangdong Modern Dance Company (GMDC) (Canton, 1992, Willy Tsao)
  • Living Dance Studio in Beijing
  • BeijingDance / LDTX (2005)
  • TAO Dance Theater (2008)[17], direction artistique de Tao Ye[18],[19]
  • (en) Dance companies in China

Danses urbaines

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dance in China » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Wang Kefen, The History of Chinese Dance, China Books & Periodicals, (ISBN 978-0-8351-1186-7), p. 7
  2. (en) China : Five Thousand Years of History and Civilization, City University of Hong Kong Press, , 832 p. (ISBN 978-962-937-140-1, lire en ligne)
  3. (en) Lihui Yang et Deming An, Handbook of Chinese Mythology, Oxford University Press, , 293 p. (ISBN 978-0-19-533263-6, lire en ligne)
  4. (en) « 《求雨》 », Chinese Text Project
  5. (en) Richard Gunde, Culture and Customs of China, Greenwood, (ISBN 978-0-313-36118-0, lire en ligne), p. 104
  6. (en) « 西京賦 »
  7. (en) Janet Descutner, Asian Dance, Chelsea House Publishing, 99–100 p. (ISBN 978-1-60413-478-0, lire en ligne)
  8. (en) Berthold Laufer, Kleinere Schriften : Publikationen aus der Zeit von 1911 bis 1925. 2 v, , 828 p. (ISBN 978-3-515-02651-2, lire en ligne), p. 1444
  9. (en) Mona Schrempf, Amdo Tibetans in Transition : Society and Culture in the Post-Mao Era, Leiden, Brill, , 313 p. (ISBN 90-04-12596-5, lire en ligne), « Chapter 6 - The Earth-Ox and Snowlion »
  10. (en) Laurence E. R. Picken, Music for a Lion Dance of the Song Dynasty, Cambridge University Press, , 280 p. (ISBN 978-0-521-27837-9, lire en ligne), p. 201
  11. (en) The Dramatic Oeuvre of Chu Yu-Tun : 1379 - 1439, Brill, , 283 p. (ISBN 978-90-04-07291-6, lire en ligne), p. 52
  12. (en) « 《西凉伎》 » : « 西凉伎,假面胡人假狮子。刻木为头丝作尾,金镀眼睛银贴齿。奋迅毛衣摆双耳,如从流沙来万里。紫髯深目两胡儿,鼓舞跳粱前致辞。 »
  13. (en) Mona Schrempf, « The Earth-ox and the Snowlion », dans Toni Huber, Amdo Tibetans in Transition: Society and Culture in the Post-Mao Era, Brill, , 147–169 p. (ISBN 9004125965, lire en ligne)
  14. Shen Yun Performing Arts - https://fr.shenyunperformingarts.org/learn/category/index/level-one/8i28clX-ln4/level-two/re8-V0nF9Vc/.html
  15. http://www.afeao.ca/map/CHINE_DANSES_CHINOISES.pdf
  16. « [Théâtre et danse de la République populaire de Chine : photographies / Roger Pic] », sur Gallica, (consulté le ).
  17. « TAO Dance Theater 陶身体剧场 », sur facebook.com (consulté le ).
  18. (en) « Tao Ye – Artistic Director of TAO Dance Theater », sur DanceTabs, (consulté le ).
  19. (en) Gia Kourlas, « Tao Ye talks about TAO Dance Theater », sur timeout.com, (consulté le ).
  20. Graezer, Florence, « Le « yangge » en Chine contemporaine. Pratique populaire quotidienne et vie associative de quartier », Perspectives Chinoises, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 53, no 1, , p. 31–43 (DOI 10.3406/perch.1999.3113, lire en ligne , consulté le ).
  21. http://french.peopledaily.com.cn/VieSociale/8624331.html
  22. Bardon, Séverine, « Les nouveaux espaces publics en Chine urbaine », Perspectives Chinoises, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 105, no 4, , p. 78–90 (DOI 10.3406/perch.2008.3675, lire en ligne , consulté le ).
  23. Brice Pedroletti, « En Chine, les danseurs de rue mis au pas » , sur lemonde.fr, (consulté le ).

Bibliographie

  • (en) Wang Kefen, The History of Chinese Dance, China Books & Periodicals, (ISBN 978-0-8351-1186-7)
  • (en) Music from the Tang Court : Volume 1-7, Cambridge University Press, 1985–2007 (lire en ligne)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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