Darkhad (peuple)

Le terme Darkhad se traduit en mongol littéralement par « intouchables » ou encore par « protégés de l'église », ou tout simplement par « artisans » en Darkhan.

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Darkhad
Populations importantes par région
Population totale 21558
Autres
Langues mongol Darkhad
Religions chamanisme (tengrisme), tradition bouddhiste Gelugpa
Ethnies liées Khalkhas

Étymologie

Darkhan (mongol : ᠳᠠᠷᠬᠠᠨ, VPMC : darqan, cyrillique : дархан, MNS : darkhan ; vieux turc : Tarqan ; chinois : 答剌罕 ; pinyin : dálàhǎn ; persan : ترخان) est un titre de noblesse turco-mongol. En mongol, il signifie littéralement, artisan et forgeron[1].

Histoire

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Le peuple Darkhad est arrivé dans cette région au XVIe siècle. Il se constituait par un rassemblement des tribus Oirats et Qotogoïds. Entre 1549 et 1686 sous le régime des ligues et bannières de la dynastie Qing, ils furent organisés dans l'aimag de Zasaghtu Khan, Erdeni Degüregchi Wang khoshuu. En 1786, ils furent placés sous l'autorité du 4e Jebtsundamba Khutuktu Luvsantüvdenvanchug (qui se traduit: Blo bzang thub bstan dbang phyug). C'est à cette époque qu'ils furent plus connus sous le nom sous le nom de « Black Darkhad ».

Organisation sociale

Ce peuple 'Darkhad' constitue un sous-groupe de Mongols qui résident principalement au nord Mongolie, dans la Khövsgöl (province): Sum (district) de Bayanzürkh, de Ulaan-Uul, de Renchinlkhümbe, et de Tsagaannuur [2]. Une population de 16 268 personnes a été comptée en 2000 dans cette région[3], lors du recensement de 2000. Ces tribus qui composent ce peuple sont, pour la plupart, regroupées dans les districts situés à l'ouest du lac Khövsgöl. Dans le vocabulaire mongol la différence n'est pas faite, (sum désigne à la fois le « district » et la ville (ou village) « le centre du sum »[4].

Religions

La religion la plus courante est le bouddhisme dans la tradition Gelugpa. Une école gelug qui fut fondée au Tibet, par Tsongkhapa (1357-1419), à partir des traditions de l’époque, en particulier kadampa dont gelug a repris le nom (nouveau kadampa). Elle visait à subordonner les pratiques tantriques à la formation textuelle de base (sutras et philosophie), et prôner un célibat strict, à savoir le monachisme. Le nom de gelug est généralement interprété comme « vertueux », mais certains[5] y ont vu la contraction de Geden lug ou Ganden Lug signifiant « tradition de Geden » (ou Ganden), son premier monastère[6].

Beaucoup de Darkhads pratiquent aussi le chamanisme et le tengrisme qui intègre des éléments du l'animisme, du totémisme et du culte des ancêtres[7],[8],[9],[10].

Voir aussi

Références

  1. Grollova I. and Zikmundova V., Mongolians the great grandchildren of Chinggiskhan, Triton, Prague 2001.
  2. Sanžaa and Tujaa 2001: 33
  3. Modèle:E16
  4. Gaëlle Lacaze (photogr. Catherine Borel), Mongolie, Genève, Olizane, coll. « Guides olizane découverte », , 323 p. (ISBN 978-2-88086-405-7, lire en ligne), p. 310.
  5. Alexander Berzin
  6. Berzin 1991.
  7. R. Meserve, Religions in the central Asian environment. In: History of Civilizations of Central Asia, Volume IV, The age of achievement: A.D. 750 to the end of the fifteenth century, Part Two: The achievements, p. 68 :
    • "[...] La religion impériale était plus monothéiste, centrée autour du Dieu omnipotent Tengri, le Dieu du ciel."
  8. Michael Fergus, Janar Jandosova, Kazakhstan: Coming of Age, Stacey International, 2003, p.91:
  9. H. B. Paksoy, Tengri in Eurasia, 2008
  10. Napil Bazylkhan, Kenje Torlanbaeva in: Central Eurasian Studies Society, Central Eurasian Studies Society, 2004, p. 40.

Liens externes

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