Darkhat de Mongolie
Le darkhad (ou darkhat) est un dialecte appartenant à la famille des langues mongoles[1]. 21 558 locuteurs du darkhad ont été recensés en 2000 [2], vivant pour la plupart dans les sum[3] de Bayanzürkh, Ulaan-Uul et Renchinlkhümbe, à l'ouest du lac Khövsgöl en Mongolie[4].
Darkhad | |
Pays | Mongolie |
---|---|
Nombre de locuteurs | 21 558 |
Classification par famille | |
|
|
Carte | |
Carte des dialectes oïrates (dont le Darkhad) de Mongolie, Chine et Kirghizstan. | |
Le darkhad est tantôt considéré comme un dialecte de l'oïrate[5], parlé en Mongolie et en Chine (principalement dans la province du Qinghai et la région autonome du Xinjiang) et en Russie dans la république de Kalmoukie, principalement par les Oïrats, tantôt comme un dialecte khalkha, base du mongol officiel en Mongolie, présentant des traits empruntés à l'oïrate[6]. Cependant, il semble avoir substantiellement assimilé au khalkha depuis qu'il a été décrit par Sanžeev[7].
Phonétique et phonologie
Contrairement à l'oïrate, il possède les voyelles /o/ et /u/ et une réalisation diphtonguée du proto-mongol /*ai/[8]. Cependant, la réalisation de /*ai/ comme monophtongue se rencontre dans les attestations plus anciennes, de sorte que la diphtongue a été réintroduite selon l'évolution ai> ɛː> ɛe sous l'influence du khalkha[9]. Des développements assez similaires peuvent être observés pour d'autres voyelles [10]. Les consonnes /n/ and /l/ peut apparaître sous forme palatalisée, mais le statut de phonème des consonnes palatalisées et des voyelles antérieures pose question[11]
Système nominal
Le système de cas grammaticaux est le même qu'en khalkha, les pluriels oïrates tels que -mud sont absents[12]. Les pronoms sont les mêmes qu'en khalkha, mais il existait anciennement un paradigme de première personne exclusive du pluriel sans nominatif[13], comme ce fut le cas pour khalkha [14] jusque dans les années 1930 et ce l'est toujours en oïrate.
Notes et références
- Sanjaa and Tuyaa 2001: 33-34
- Modèle:E16
- Sum désigne à la fois le « district » et la ville (ou village) chef-lieu de ce district. Les Mongols ne font pas la différence, le village étant en général appelé « le centre du sum ». Gaëlle Lacaze (photogr. Catherine Borel), Mongolie, Genève, Olizane, coll. « Guides olizane découverte », , 323 p. (ISBN 978-2-88086-405-7, lire en ligne), p. 310
- Sanžaa and Tujaa 2001: 33
- as Tuyaa and Tuul 2008: 5 can be understood
- e.g. Svantesson et al. 2005: 142.
- Gáspár 2006: 25 based on own field research and Sanžeev 1931
- Rinchen 1979: 176-177, 179, 197, 202, phoneme analysis according to Svantesson et al. 2005.
- Gáspár 2006: 16-17, 19
- Gáspár 2006: 13-20
- Non-initial *i has disappeared from the phonemic representation (Gáspár 2006: 11), but as Gáspár doesn't ask the question.
- Gáspar 2006: 40-42
- Gáspar 2006: 44-45
- Poppe 1951: 71
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Les langues mongoles dans Ethnologue.com
- (en) Ethnies de Mongolie
- (en) Sommaire du Khamnigan édité dans "World Atlas of Language Structures"
- Portail des langues
- Portail de la Mongolie