De l'autre côté du miroir

De l'autre côté du miroir (titre original : Through the Looking-Glass, and What Alice Found There [Littéralement : « De l'autre côté du miroir, et ce qu'Alice y trouva »]) est un roman écrit par Lewis Carroll en 1871, qui fait suite aux Aventures d'Alice au pays des merveilles.

De l'autre côté du miroir
Auteur Lewis Carroll
Pays Royaume-Uni
Genre Fantastique
Version originale
Langue Anglais
Titre Through the Looking-Glass, and What Alice Found There
Éditeur Macmillan & Co
Lieu de parution Londres
Date de parution 1871
Version française
Traducteur Marie-Madeleine Fayet
Éditeur Les Œuvres représentatives
Lieu de parution Paris
Date de parution 1930
Chronologie
Humpty Dumpty (l'œuf Gros Coco) et Alice.

En France, ce roman a été traduit pour la première fois en 1930 par Marie-Madeleine Fayet, sous le titre De l'autre côté du miroir[1]. Une autre traduction, de Paul Gibson, publiée en 1931, a pour titre La Traversée du miroir[2].

L'histoire

Alice, qui s'ennuie, s'endort dans un fauteuil et rêve qu'elle passe de l'autre côté du miroir du salon.

Le monde du miroir est à la fois la campagne anglaise, un échiquier, et le monde à l'envers, où il faut courir très vite pour rester sur place. Alice y croise des pièces d'échecs (reine, cavalier) et des personnages de la culture enfantine de l'époque victorienne.

On retrouve dans ce roman le mélange de poésie, d'humour et de non-sens qui fait le charme de Lewis Carroll. Il vaut mieux connaître les règles de base du jeu d'échecs pour apprécier toutes les subtilités du roman.

Une suite et des ruptures

La différence fondamentale entre Les Aventures d'Alice au pays des merveilles et De l'autre côté du miroir est que cette dernière œuvre montre chez l'héroïne une évolution incontestable : de pion, elle devient reine.

À l'inverse, l'Alice du « Pays des merveilles » arrive inchangée à la fin du récit, en dépit des distorsions physiques qu'elle a subies en consommant diverses boissons et nourritures. Les Aventures d'Alice au pays des merveilles ressemble, en fait, à la promenade en bateau qui l'a vue naître : une rêverie sans but précis. En cela, l'œuvre de Carroll était, à l'heure victorienne, une véritable révolution dans une littérature enfantine visant avant tout à former l'enfant.

Le monde inversé

Le monde du miroir se présente comme un monde inversé. Ainsi Alice, pour atteindre le jardin, doit-elle d'abord s'en éloigner, de même qu'il lui faut, dans cet univers étrange, courir très vite pour rester sur place.

Si l'espace est mis à mal, le temps n'est pas non plus en reste. Il est ainsi possible de se souvenir du futur, comme la Reine Blanche (en), qui évoque ce qui s'est produit « aujourd'hui en quinze ».

Comme le dit Jean-Jacques Mayoux, dans la préface d'un Tout Alice édité chez Flammarion, ces inversions ne vont pas sans frustration. Ainsi Alice se voit-elle offrir un gâteau sec pour étancher sa soif.

Alice et le non-sens

L’œuvre joue essentiellement sur le non-sens, exploitant les failles de la langue anglaise (avec des équivalences pour la version française), jouant sur la synonymie, la polysémie, le jeu de mots et autres motifs de quiproquo.

Les personnages auxquels Alice se trouve confrontée sont en fait de véritables linguistes, dont les discours sont une contestation magistrale de l'arbitraire du langage.

Notes et références

  1. Notice n°: FRBNF31911040 de la Bibliothèque Nationale de France
  2. Notice n°: FRBNF31911104 de la Bibliothèque nationale de France.

Voir aussi

Articles connexes

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