Denise Filiatrault

Denise Filiatrault, née Marie Donalda Denise Lapointe à Montréal, le [1], est une comédienne, metteuse en scène, directrice de théâtre, scénariste et réalisatrice québécoise.

Denise Filiatrault
Naissance
Montréal (Canada)
Nationalité Canadienne
Profession Actrice, metteuse en scène, directrice de théâtre, scénariste et réalisatrice
Films notables La Mort d'un bûcheron
Il était une fois dans l'Est
Les Beaux Dimanches
Le soleil se lève en retard
Les Plouffe
C'est le cœur qui meurt en dernier
Séries notables Les Belles Histoires des pays d'en haut
Moi et l'autre
Chez Denise

Au Québec, elle est surtout connue pour son rôle dans la série télévisée Moi et l'autre, puis comme réalisatrice au cinéma et metteuse en scène au théâtre. Elle est créditée Denyse Filiatrault au début de sa carrière[2].

Biographie

Denise Filiatrault est la fille de Lucien Lapointe, typographe à La Presse, et d'Évelyne Labonté[3]. Sa mère décède le 4 juin 1931[3], alors que Denise n'a que 19 jours, et son père décide alors de placer Denise pour l'adoption[4]. Denise est adoptée par Armand Filiatrault, policier à la Ville de Montréal, et son épouse Yvonne Parent[5].

Denise Filiatrault a commencé sa carrière dans la revue musicale Coquetel 46 en 1946[6]. À la fin des années 1940 et au début des années 1950, elle fera une carrière de chanteuse dans le monde des cabarets[6] (entre autres, elle fera quelques apparitions au Cabaret Au Faisan Doré[7]). Elle y rencontrera Dominique Michel qui deviendra sa grande complice[6].

Au milieu des années 1950, elle sera de la troupe Le Beu qui rit de Paul Berval[6], un des cabarets montréalais les plus populaires et estimés de l'époque. Elle y travaillera avec Paul Berval, Denis Drouin, Jacques Lorain, Dominique Michel, Jean-Claude Deret, Odile Adam et Roger Joubert. La troupe du Beu est invitée ponctuellement à l'émission Music-hall de la télévision de Radio-Canada, présentée par Michelle Tisseyre[8]. Denise Filiatrault y fera donc ses premières présences à la télévision. Avec Dominique Michel, elle formera un duo à succès tant dans les cabarets qu'à la télévision.

Pendant les années 1960, elle connaît un peu de succès à titre de chanteuse[9]. En 1963, elle se joint à l'équipe de la revue musicale Zéro de conduite, composée de Dominique Michel, Jacques Desrosiers et Donald Lautrec[10]. Elle obtient encore quelques succès (André en 1963 et Bleu, ce ciel bleu en 1964[6]). En 1964, elle tient la vedette de la comédie musicale Le Vol rose du Flamant[6]. Deux ans plus tard, elle enregistre Ne dis rien en duo avec Serge Laprade[9]. En 1968, elle tient le rôle vedette de la comédie musicale Monica la mitraille de Michel Conte[9]. Cette même année, en compagnie de 14 autres actrices, elle participe à la création de la pièce Les Belles-sœurs de Michel Tremblay sous la direction d'André Brassard[11]. Marquant une importante date dans l'histoire du théâtre québécois, le spectacle n'est pas sans susciter la controverse en raison de sa description d’un milieu populaire et de son utilisation du 'joual'[12]. Malgré tout, le succès est au rendez-vous et Denise Filiatrault travaille fréquemment par la suite avec le tandem Tremblay/Brassard. Elle tient notamment le rôle-titre dans Lysistrata d'Aristophane adapté par Tremblay et mis en scène par Brassard. L'année d'après, elle joue dans la comédie musicale Demain matin, Montréal m'attend de Michel Tremblay (paroles) et François Dompierre (musique), toujours sous la direction de Brassard[13].

Toujours dans les mêmes années, elle connaît de nombreux succès dans des séries télévisées. Elle joue par exemple dans les Belles Histoires des pays d'en haut (1956-1970)[14] et dans Moi et l'autre (1966-1971), partageant la vedette avec Dominique Michel[15]. Elle enfilera ensuite une multitude de rôles tant pour la télévision et le cinéma que pour le théâtre. Elle développera ses talents de dramaturge et de metteuse en scène à partir de son expérience d'actrice et de comédienne.

Pendant les années 1980, elle dirige le Festival Juste pour rire[16]. Dans la décennie suivante, elle tourne son attention vers la direction artistique au théâtre, à la télévision et au cinéma. Elle dirige la mise en scène d'une nouvelle production de Demain matin, Montréal m'attend en 1995 et en 1999[17].

En juin 2004, elle devient la directrice artistique du théâtre du Rideau Vert à Montréal[18]. Elle participe comme professeure et comme directrice[19] aux trois éditions québécoises de Star Académie. En 2010, elle est encore active surtout au niveau de la mise en scène.

Mariée à Jacques Lorain pendant plusieurs années, elle est la mère des comédiennes Sophie et Danièle Lorain[20].

Filmographie

Interprète

Réalisatrice

Actrice
Scénariste
Interprète
Scénariste

Théâtre

Interprète

Metteuse en scène

Discographie

Voir Discographie de l'émission Moi et l'autre

Bibliographie

Quand t'es née pour un p'tit pain, Biographie, Auteurs: Denise Filiatrault, Danièle Lorain, Éditeur: Libre Expression, Date de parution : octobre 2017, 256 pages, (ISBN 9782764811344)

Distinctions

Au cours de sa longue carrière, plus de 70 ans, elle a reçu plusieurs prix, dont le prix du Gouverneur général pour les arts de la scène.

Notes et références

  1. Denise Filiatrault sur L'Encyclopédie canadienne
  2. Référence : Nous retrouvons le nom écrit Denyse Filiatraullt dans plusieurs émissions dont Les Belles Histoires des pays d'en haut.
  3. Josée Boileau, « Denise Filiatrault lance son autobiographie: la mémoire et l'oubli », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  4. Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « « Ce que je cherchais n’existait pas » - Denise Filiatrault », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  5. Le nom à la naissance, le nom des parents biologiques et la profession du père sont tirés de son acte de baptême (Registre de la crèche de la Miséricorde de l'hôpital de la Maternité catholique - Hôpital de la Miséricorde - de Montréal, 1931) et d'informations additionnelles tirées de son autobiographie "Quand t'es née pour un petit pain" (Libre Expression, 2017). Le nom des parents adoptifs sont tirés de son autobiographie.
  6. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Une carrière en cinémascope | Développement - Temps d'attente », sur Radio-Canada.ca (consulté le ).
  7. « Juste pour rire - Une fantaisiste face à son corpus populaire », sur Le Devoir (consulté le ).
  8. iXmédia- http://ixmedia.com, « Music-hall — Emissions.ca », sur www.emissions.ca (consulté le ).
  9. Zone radio- Radio-Canada.ca et Zone radio- Radio-Canada.ca, « Denise Filiatrault, la chanteuse | À vos disques et vinyles », sur Denise Filiatrault, la chanteuse | À vos disques et vinyles | ICI Radio-Canada Premi�re (consulté le ).
  10. « Dominique Michel, Denise Filiatrault, Jacques Desrosiers et Danald Lautrec dans le spectacle «Zéro de conduite» », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le ).
  11. Mario Girard, « Universelles et éternelles Belles-soeurs », La Presse, (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Les 50 ans des Belles-sœurs : Michel Tremblay, féministe », sur Blogue ICI ARTV (consulté le ).
  13. « « Demain matin, Montréal m’attend » au TNM », sur La Presse+, (consulté le ).
  14. Archives numérisées Internet et Services numériques, « Le salaire du rire - Les Archives de Radio-Canada », sur archives.radio-canada.ca (consulté le ).
  15. ICI Radio-Canada Première- Radio-Canada.ca, « ICI Radio-Canada Première | Émissions, horaire, fréquences radio », sur Radio-Canada (consulté le ).
  16. « Denise Filiatrault devient mentor », sur Journal Métro, (consulté le ).
  17. Denise Filiatrault in Canadian Theatre Encyclopedia, consulté en ligne le 13 octobre 2008.
  18. « Mission et Historique », sur Théâtre du Rideau Vert (consulté le ).
  19. « Petits et grands moments à l'Académie », sur Le Soleil, (consulté le ).
  20. Agnès Gaudet, « Photos souvenirs: Denise Filiatrault », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  21. Une revue de théâtre sous le thème de « Moi et l’autre » débuta au théâtre de Gratien Gélinas, la Comédie-Canadienne, le 7 mars 1969 et mettait en vedettes Denise Filiatrault, Dominique Michel, Roger Joubert, Réal Béland, Gilbert Chénier, Yvonne Laflamme, Guy Boucher et Françoise Lemieux. La musique était d'André Gagnon. Source : journaux de l'époque dont La Presse, le 8 mars 1969, page 24.
  22. Michel Tremblay et André Brassard ont fait une adaptation de Lysistrata le 3 juin 1969 au Centre national des arts d'Ottawa. C'était une production du théâtre du Nouveau Monde (qui à l'époque n'avait pas encore sa propre salle de théâtre à Montréal). Parmi la distribution, on retrouvait entre autres Denise Filiatrault (Lysistrata), Edgar Fruitier, Michèle Magny, Rita Lafontaine, Louisette Dussault,Gilles Renaud, Kim Yaroshevskaya, Pierre Collin et Carole Laure. Source: Centre national des arts d'Ottawa et le livre de 1971 de Louis-Martin Tard : Vingt ans de théâtre au Nouveau Monde. Page 153.
  23. « De nouveaux compagnons des arts pour le Québec », Le Devoir, (lire en ligne)
  24. Jean-Philippe Denoncourt, « Plusieurs Québécois parmi les 114 nouvelles nominations à l’Ordre du Canada », sur Le Devoir, (consulté le )

Liens externes

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