Denise Kikou Gilliand

Denise Kikou Gilliand est une réalisatrice et médium suisse, née le à Lausanne.

Denise Gilliand
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Père

Biographie

Denise Kikou Gilliand naît le à Lausanne, en Suisse[1]. Son père est le sociologue Pierre Gilliand[2].

Elle passe son enfance à Maracon[3] et grandit dans un milieu de militants gauchistes[1], socialement très engagés[réf. nécessaire]. Dès l'adolescence, elle se sent une affinité particulière avec Carl Gustav Jung, les archétypes, l'inconscient collectif et les phénomènes de synchronicité la fascinent[réf. nécessaire]. À l'âge de 16 ans, elle part à l'aventure au Mexique, où elle travaille comme barman puis mannequin et découvre à la fois le monde des chamanes guérisseurs, notamment le Jour des morts, et celui du cinéma, qui deviendra son premier métier[1].

Elle est mariée depuis 1998 au journaliste radio Alain Maillard[1],[4].

Réalisatrice

En 1985, elle obtient son diplôme de réalisatrice à l'Istituto di Scienze Cinematografiche de Florence en Italie[5]. De retour en Suisse, elle écrit, réalise, et supervise de nombreux films de commande[1]. En 1989, une campagne audiovisuelle de prévention du sida[1] lui fait découvrir la profondeur de la souffrance qu’il peut y avoir derrière l’exclusion[réf. nécessaire].

Son premier long métrage de création Mon père, cet ange maudit sort en 1994, Denise Gilliand a alors 30 ans. Elle racontera aussi l'histoire de ce gangster condamné à perpétuité devenu peintre en prison dans un livre publié en 2002, Gangsterino. En réalisant Mon père cet ange maudit puis Femmes du No Future et Les bas-fonds, film nominé pour le prix du cinéma suisse, elle prend conscience de la puissance de l’art comme outil de rebond. Elle fonde alors, le 23 octobre 1999, l'association « Rebond'Art » dont le but est de soutenir des projets culturels réalisés avec des personnes démunies[1] et en assume la présidence. En 2007, afin d’approfondir encore cette démarche, elle dirige et anime elle-même un atelier cinéma en prison. La même année, elle prend la direction de « Œil Ouvert » où elle produit et réalise en 2008 son huitième long métrage documentaire Article 43 qui reçoit deux distinctions. Parallèlement, Denise Gilliand passe à la fiction. Elle développe avec PCT cinéma télévision La violence du double, un psychodrame sur la schizophrénie et la gémellité.

Médium

Elle étudie deux ans à partir de 2005 dans l'école de médiumnité Fréquences à Neuchâtel, puis fonde en 2012 à Lausanne avec une autre photographe et médium son propre lieu de formation intitulé L'Atelier infini[1],[6],[7]. La même année, elle lance des séances de guérisons publiques dans toute la Suisse romande[8].

Filmographie

  • 1994 : Mon père, cet ange maudit. Elle part à la découverte de son vrai père, un gangster condamné à perpétuité[9],[10].
  • 1996 : Femmes du No Future. Elles étaient punks, comment ont-elles survécu à l'autodestruction[11] ?
  • 1997 : Alain comme les autres, les chiffonniers Emmaüs. Des communautés ouvertes à tous les « cabossés de la vie » (l'abbé Pierre)[12].
  • 1998 : Heidi forever. Comment la petite Suissesse de roman est devenue un mythe planétaire.
  • 2000 : Les bas-fonds. De la misère à la dignité retrouvée: des sans-abri parisiens deviennent comédiens[2],[13].
  • 2000 : Tempo. La métamorphose du corps d'une femme enceinte.
  • 2002 : Aux frontières de la mort. N.D.E.. Ils ont frôlé la mort et en sont revenus transformés[14].
  • 2006 : L'école qui fait aimer l'école. Pour changer le monde : une école autrement...
  • 2008 : Article 43. Des détenus deviennent cinéastes le temps d'un film[15],[16]. Mention spéciale au Festival Visions du réel 2008[17]
  • 2011 : Médiums, d’un monde à l’autre. Y a-t-il une vie après la mort ? Le défi qu’une médium guérisseuse a lancé aux incrédules en pratiquant son don devant la caméra. Durée : 1 h 6[18],[19]

Ouvrages

  • Gangsterino,
    Quand la peinture permet à un criminel endurci de se réhabiliter.
  • Médiums, d'un monde à l'autre, Éditions Favre, [20]
  • L'au-delà sans peur, Éditions Favre, [6]

Notes et références

  1. Thérèse Courvoisier, « Elle utilise sa médiumnité pour apaiser les vivants », 24 heures, (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  2. Emmanuel Manzi, « La caméra de Denise Gilliand pénètre le monde des SDF à Paris », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  3. « Mon père, un truand », La Gruyère, , p. 5 (lire en ligne)
  4. Claire-Lise Genoud, « Le Savoir-faire de Ferla m'inspire », Le Matin, , p. 9 (lire en ligne)
  5. « La rue, la scène, le film », sur Arcinfo.ch, (consulté le )
  6. Marie-Pierre Genecand, « «Dans la mort, il n’y a ni colère, ni vengeance»: dialogue avec une médium », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  7. « Philosophie », sur www.atelier-infini.com (consulté le )
  8. Joëlle Misson, « «Guérisons» publiques gratuites en ville », sur Lausanne Cités, (consulté le )
  9. El.C., « Mon père, cet ange Maudit », Journal de Genève et Gazette de Lausanne, (consulté le )
  10. Isabelle Guisan, « Allô, ton père existe. C'est moi, et je suis en prison », Le Nouveau Quotidien, (consulté le )
  11. Marie-Claude Martin, « Que sont devenus les punks de Lôzane bouge ? Le film d'une repentie », Le Nouveau Quotidien, (consulté le )
  12. MCM, « Les chiffonnier d'Emmaüs, ce soir à la Cinémathèque », Le Nouveau Quotidien, (consulté le )
  13. Frédéric Julliard, « Je suis le témoin des zones d'ombres », Le Matin Dimanche, , p. 33 (lire en ligne)
  14. RTS.ch, « Aux frontières de la mort - », sur rts.ch, (consulté le )
  15. Antoine Duplan, « "Article 43" ou l'évasion par le cinéma », L'Hebdo, , p. 80 (lire en ligne)
  16. www.article43.ch.
  17. « Visions du Réel - Palmarès 2008 », sur visionsdureel.ch (consulté le )
  18. « Denise Gilliand, les médiums et les sceptiques », sur rts.ch, (consulté le )
  19. Isabelle Falconnier, « Les médiums romands sortent au grand jour », L'Hebdo, , p. 39 à 42 (lire en ligne)
  20. « Denise Gilliand - "D'un monde à l'autre" », sur rts.ch, (consulté le )

Liens externes

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