Denise Ginollin
Denise Ginollin, née Eglantine Denise Reydet le dans le 12e arrondissement de Paris et décédée le au Plessis-Robinson (Seine), est une femme politique française, membre du Parti communiste français. Elle est députée constituante de la Seine entre 1945 et 1946 puis députée du même département jusqu'en 1951, sous la première législature de la IVe République.
Denise Ginollin | |
Fonctions | |
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Députée de la Seine | |
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Élection | 21 octobre 1945 |
Réélection | 2 juin 1946 10 novembre 1946 |
Législature | Ire et IIe Assemblées nationales constituantes Ire législature de la IVe République |
Biographie | |
Nom de naissance | Églantine Denise Reydet |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | (53 ans) |
Lieu de décès | Le Plessis-Robinson (Seine) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PCF |
Profession | Sténo-dactylo |
Biographie
Politique et Résistance
Denise Reydet arrête tôt ses études, afin de travailler comme sténo-dactylo à partir de 1935 à la société « Paris-France ». Elle travaille ensuite au siège des Jeunesses communistes tout en prenant des responsabilités dans la branche féminine du PCF, au niveau régional. L'année d'après, elle devient l'une des secrétaires de la section communiste du 12e arrondissement de Paris, où elle est née[1].
Lorsque le PCF est dissous, le , par Édouard Daladier, elle aide à la réorganisation d'une cellule clandestine parisienne. Après la défaite française de la bataille de France, lors de la Seconde Guerre mondiale, elle participe en juin 1940 à la délégation communiste qui prend contact avec l'occupant allemand afin d'obtenir une autorisation de publication du journal L'Humanité. Elle est néanmoins entretemps arrêtée le 20 juin par la police du régime de Vichy, et incarcérée à la prison de la Petite Roquette. À la demande des autorités allemandes, elle est libérée le [2]. Cet épisode participe de l'attitude ambiguë du Parti communiste français pendant cette période[1]. C'est sur elle qu'ont en effet été retrouvés les papiers établissant l'argumentaire des militants communistes, s'en prenant notamment au « Juif Mandel » et utilisant comme prétexte le pacte germano-soviétique et l'autorisation de publication dans d'autres pays occupés de journaux communistes pour faire valoir le même droit en France[2].
Elle prend par la suite part à la Résistance. Elle est condamnée bien plus tard par le tribunal militaire allemand de Nantes à la peine de mort par contumace. Elle est ensuite arrêtée et déportée aux camps de Ravensbruck puis Mauthausen[1].
Elle se marie à trois reprises, la seconde fois le avec Frédéric, Jean-Marie Ginollin à la mairie du 12e arrondissement de Paris, et la troisième fois devient épouse Vulliod[1].
Assemblées constituantes
Elle compte parmi les premières femmes députées de l'histoire française.
Quatrième République
- Ire législature
Notes et références
- « DENISE GINOLLIN », Assemblée nationale
- Michel Lefebvre, Quand le PCF négociait avec les nazis, lemonde.fr, 9 décembre 2006
Articles connexes
Liens externes
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