Derviches (Dhulbahante)
Les derviches somaliens (en somali : Dawlada daraawiish, en arabe : دولة الدراويش, Dawlat ad darawish) sont les Dhulbahante[1] partisans de Ismail Mire Elmi et Mohammed Abdullah Hassan, au nord de la Khatumo, au début du XXe siècle (1899-1920).
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Histoire
À la fin du XIXe siècle, l'islam connaît un important développement en Afrique de l'Est, particulièrement dans la Corne de l'Afrique, parfois lié à des mouvements de résistance aux incursions coloniales.
Mohammed Abdullah Hassan (1864-1920), formé en Arabie, commence à promouvoir la confrérie Salehiya au Somaliland. En 1899, il est déclaré «ennemi de l'empire britannique»[2]
Au cours des déplacements du groupe, des forts ou fortins sont construits à différents endroits. En 1913, avec le retrait britannique des côtes, la capitale et le siège permanent sont établis à Taleh, grande ville fortifiée. La forteresse principale, Silsilat, contenant un jardin clos et une maison de garde, devient la résidence de Mohammed Abdullah Hassan, ses femmes, sa famille, les chefs militaires somaliens importants; elle a également accueilli divers dignitaires turcs, yéménites et allemands, et aussi des architectes, maçons et fabricants d'armes.
L'entité derviche a su rester indépendante plus de vingt ans, jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale. La campagne britannique du Somaliland de 1919-1920, avec des bombardements aériens, y met fin, après que Mohammed Abdullah Hassan meurt de la grippe.
Héritage
L'histoire de ce qui est, pour les nationalistes somaliens, le premier État somalien moderne a suscité, en somali, de nombreux récits, chants, poèmes, qui sont encore connus, appris, récités. Cette entité est la référence essentielle de ceux qui veulent créer un État qui dépasse les divisions régionales et claniques. Son dirigeant est alors considéré comme un «père de la nation».
Le gouvernement de Mohamed Siad Barre a fait ériger dans des lieux emblématiques les statues des trois grandes icônes somaliennes : Mohammed Abdullah Hassan, Pierre Thrower et Hawo Tako.
De nombreux forts et fortins établis par les derviches ont été intégrés au «trésor national» de la Somalie.
Romans
- Farah Mohamed Jama Awl, Ignorance is the Enemy of Love de.
Films
- The Parching Winds of Somalia
- A Somali Dervish (1983) de Abdulkadir Ahmed Said,
- un épisode de Law & Order: Criminal Intent,
- Somalia Dervishes (1985) de Salah Ahmed,
Quelques épisodes des aventures de Corto Maltese se déroulent dans ce cadre, dont Les Éthiopiques.
Notes et références
- THE SCRAMBLE IN THE HORN OF AFRICA, Mohamed Omar, 2001, "In his last letter the Mullah pretends to speak in the name of the Darwiishes, their Amir (himself), and the Dolbahanta tribes. This letter shows his object is to establish himself as the Ruler of the Dolbahanta, and it has a Mahdist look"
- L'Écuyer-Samantar, 1979.
Bibliographie
Articles connexes
- Mohammed Abdullah Hassan
- Histoire de la Somalie
- Liste de civilisations précoloniales en Afrique de l'Est
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