Deutscher Olympischer Ausschuß
Le Deutscher Olympischer Ausschuß, abrégé en DOA, pouvant être traduit littéralement en Commission olympique allemande, est le comité national olympique allemand à partir de 1926 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Ne doit pas être confondu avec Deutscher Olympischer Sportbund.
Deutscher Olympischer Ausschuß | |
Sigle | DOA |
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Nom(s) précédent(s) | Deutscher Reichsausschuß für Leibesübungen |
Création | |
Disparition | |
Siège | Berlin (sous la République de Weimar et le Troisième Reich) |
Affiliation | Comité international olympique |
Histoire
Depuis le , le sport allemand était organisé autour du Deutscher Reichsausschuß für Leibesübungen (DRAfL), la Commission impériale allemande pour l’éducation physique, qui avait succédé au Deutscher Reichsausschuß für Olympische Spiele (DRAfOS)[1]. En raison de l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne avait été écartée des jeux olympiques d’été de 1920 et de 1924 par le Comité international olympique (CIO)[2] ; pour les mêmes raisons, elle avait également été exclue des premiers jeux olympiques d’hiver (en 1924).
À leur 23e session, en juin et juillet 1924, à Paris, les membres du CIO ont discuté de l’éventuelle admission de membres allemands en son sein, sans pour autant réussir à accepter officiellement cette idée. Néanmoins, dans le courant du mois de juillet, le baron de Coubertin, au nom du Comité international olympique, invite à titre privé les Allemands Theodor Lewald et le Dr Oskar Ruperti au congrès olympique de Prague prévu en 1925, et délivre une invitation pour les futurs jeux olympiques de 1928[3].
Dès lors, au DRAfL, des voix se font entendre pour créer un nouveau corps olympique distinct de l’organisme, écartant ainsi le comité exécutif du Deutscher Reichsausschuß[4]. Ainsi, le , pour favoriser la réintégration du Reich allemand dans la famille olympique, le DRAfL procéda à sa propre scission pour former une nouvelle commission olympique séparée, appelée Deutscher Olympischer Ausschuß (DOA)[5].
Tandis que l’organisation-mère, le Deutscher Reichsausschuß für Leibesübungen, a été dissoute le par le régime nazi[5], le DOA a continué son existence propre jusqu’en 1946, alors que les national-socialistes s’octroyaient souvent une mainmise sur les associations sportives allemandes. Cependant, le DOA a été tenu par une sorte d’ « union personnelle » avec le Nationalsozialistischer Reichsbund für Leibesübungen (NSRL) : le haut-commissaire du Reich aux Sports, Hans von Tschammer und Osten, responsable du NSRL, a présidé aussi à partir du la Commission olympique allemande (DOA)[6]. Ce dernier a occupé ces fonctions jusqu’en 1943 ; il est suivi par Arno Breitmeyer (de 1943 à 1944), puis par le Dr Karl Ritter von Halt (de 1944 à 1945).
Une fois la capitulation allemande actée et l’occupation consécutive du territoire par les forces des Alliés, l’organisation sportive de l’Allemagne est réinterprétée par les vainqueurs : le Deutscher Olympischer Ausschuß est dissout le , par une décision du Conseil de contrôle allié[7].
Le , un nouveau Deutscher Olympischer Ausschuß provisoire est fondé à Francfort-sur-le-Main, à l’occasion de la 2e conférence allemande des sports ; la présidence de l’organisation revient au duc Adolphe-Frédéric de Mecklembourg-Schwerin, membre du CIO[7]. Pourtant, le DOA provisoire n’est pas accepté par les autorités olympiques parce que celui-ci ne représente par un gouvernement reconnu par la communauté internationale (les deux Allemagne sont fondées en 1949)[8].
Ainsi, le , une fois la république fédérale d’Allemagne fondée et les autorités fédérales élues, la Nationales Olympisches Komitee für Deutschland (en français, « Comité national olympique pour l’Allemagne » ; abrégé en NOK) est fondée à Bonn à l’instigation du duc Adolphe-Frédéric, qui en devient le premier président[8]. De l’autre côté allemand, le successeur du DOA est la Nationales Olympisches Komitee für Ostdeutschland (le Comité national olympique pour l’Allemagne-de-l’Est), fondée le à Berlin-Est, en République démocratique allemande[9], mais reconnue qu’en [10].
Webographie
- (en) Working Group of the Karl Diem Archive, « Foundation dates of the German Olympic Comittee », Journal of Olympic History, Oosterwolde, The Netherlands, International Society of Olympic Historians, , p. 4 à 17 (ISSN 1085-5165, lire en ligne)
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Deutscher Olympischer Ausschuss » (voir la liste des auteurs).
- Karl Diem Archive 2011, p. 7
- Guillaume Robin, Les sportifs ouvriers allemands face au nazisme : 1919-1933, Paris, L’Harmattan, , 352 p. (ISBN 978-2-296-12354-0, lire en ligne), p. 29
- Karl Diem Archive 2011, p. 8
- Karl Diem Archive 2011, p. 9
- Karl Diem Archive 2011, p. 10
- Karl Diem Archive 2011, p. 10-11
- Karl Diem Archive 2011, p. 14
- Karl Diem Archive 2011, p. 15
- Karl Diem Archive 2011, p. 16
- Karl Diem Archive 2011, p. 17
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