Dharavi
Dharavi est un bidonville situé au cœur de l'agglomération de Bombay en Inde. Dharavi constitue le 2e plus grand bidonville d'Asie[1] (après Orangi Town au Pakistan), et compte entre 500 000 et un million d'habitants sur 223 hectares d'anciens marécages[2].
Dharavi | |
L'une des entrées | |
Administration | |
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Pays | Inde |
Géographie | |
Coordonnées | 19° 02′ 38″ nord, 72° 51′ 23″ est |
Localisation | |
Contexte géographique
Par rapport à d'autres mégapoles, Bombay connaît une croissance rapide soutenue par l'accroissement démographique naturel et l'exode rural. La capacité d'accueil des grandes villes a comme corollaire le développement de bidonvilles.
Bombay est composé de sept îles. Le bidonville de Dharavi occupe l'île la plus au sud, celle de la fameuse « Gate of India » ; il est ceint dans sa partie nord par la rivière Mithi.
Histoire
La fondation du bidonville de Dharavi remonte à 1880 ; depuis sa naissance, le bidonville s'est étendu et a absorbé des nouveaux arrivants venus des campagnes de plus en plus lointaines.
Composé d'un réseau complexe de quartiers, de commerces, d'écoles, de mosquées et d'églises, ce lieu fait l'objet de convoitises des promoteurs immobiliers[réf. nécessaire]. Mais, comme les précédents projets ont échoué laissant derrière eux des « bidonvilles verticaux », nombre d'habitants s'opposent à la rénovation.
En , l'État du Maharashtra l'a mis en vente afin de le transformer en un quartier aisé (un nouveau Shanghai sur le bord de la mer d'Arabie).
Caractéristiques sociologiques des populations
La population recensée en 2001 dans le bidonville de Dharavi s'élevait à 600 000 personnes[réf. souhaitée] ; ce chiffre est revu à la hausse par les acteurs de terrain (Organisations non gouvernementales ou chercheurs) et approcherait le million de personnes[réf. souhaitée] réparti en 100 000 familles. Ces estimations portent la densité à 17 000 hab./km2. On compterait dans ces bidonvilles une latrine pour 1 440 personnes.
Dharavi est le fruit de flux migratoires successifs et différenciés lesquels ont induit une identité multiple.
Parmi cette diversité, on peut distinguer : les potiers Kumbhar essentiellement issus de Saurashtra (Gujarat), les tanneurs du Tamil Nadu et d'Azamgarh (Uttar Pradesh), les travailleurs de maroquinerie et du textile du Maharashtra et du Bihar ainsi que les balayeurs Valmikis de l'Haryana[3].
L'Inde a été une société organisée par système de castes. Bien qu'elles soient abolies, la hiérarchisation et les discriminations perdurent.
Malgré la grande diversité de population installées à Dharavi, plus de la moitié sont des Intouchables. Cependant, l'ascension sociale rendue possible par les opportunités économiques du bidonville permet de renverser cette hiérarchie via notamment l'accès au statut d'artisan qui prend le pas sur celui d'intouchable.
Les ouvriers travaillant dans les ateliers ne gagnent en moyenne pas plus de 1,10 euro par jour[4].
Notes et références
- (en) « Karachi is Asia's largest slum, not Dharavi: UNDP - Times of India », The Times of India, (lire en ligne, consulté le ).
- [PDF] Véronique Dupont, Le monde des villes, Population et développement en Inde, Paris, 2002, p. 55-84.
- Saglio-Yatzimirsky, 2013.
- « Inde. Le bidonville qui fait rêver les millionnaires », sur L'Humanité, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- (en) K. S. Rajyashree, An ethnolinguistic survey of Dharavi, a slum in Bombay, Central Institute of Indian Languages, Mysore, 1986, 160 p.
- (en) Kalpana Sharma, Rediscovering Dharavi : stories from Asia's largest slum, Penguin Books, New Delhi, New York, 2000, 209 p. (ISBN 0141000236)
- Saglio-Yatzimirsky M-C, 2013. Dharavi, from mega-Slum to Urban Paradigm.New Delhi: Routledge, Series Cities and the Urban Imperative
- Sharma K, Rediscovering Dharavi : stories from Asia's largest slum, 2000, Penguin Books India
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