La Marquise d'O... (film)

La Marquise d'O... (titre original Die Marquise von O...) est un film franco-allemand réalisé par Éric Rohmer, tourné en allemand et sorti en 1976.

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La Marquise d'O...

Réalisation Éric Rohmer
Scénario Éric Rohmer
Acteurs principaux
Sociétés de production Les Films du Losange
Janus Film und Fernseh-Produktion
Artemis Film
Pays de production France
Allemagne de l'Ouest
Genre Drame
Durée 100 minutes
Sortie 1976

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est l'adaptation de la nouvelle éponyme d'Heinrich von Kleist, éditée en 1805.

Synopsis

La marquise d'O, jeune veuve, mère de deux enfants, vit chez ses parents dans une ville du nord de l'Italie depuis son veuvage. Une des guerres impliquant plusieurs puissances européennes conduit à la mise à sac par les troupes russes de la ville après sa reddition. Menacée par des soudards, la marquise est sauvée par un officier russe, comte de son état. Quelque temps plus tard, elle se découvre enceinte, alors qu'elle n'a connu aucune relation depuis la mort de son mari. Sa famille la rejette pour éviter le scandale, alors que le comte lui fait une cour pressante.

Fiche technique

Distribution

  • Edith Clever (VF : Marie-Christine Barrault) : la marquise Juliette d’O…
  • Bruno Ganz (VF : Féodor Atkine) : le comte
  • Peter Lühr (VF : Hubert Gignoux) : le colonel, père de la marquise
  • Edda Seippel (VF : Suzanne Flon) : la colonelle, mère de la marquise
  • Bernhard Frey : Leopardo
  • Otto Sander : le frère de la marquise
  • Eduard Linkers : le médecin
  • Ruth Drexel : la nourrice
  • Éric Rohmer : un officier russe
  • Hesso Huber : le portefaix
  • Erich Schachinger : le général russe
  • Richard Rogner : un officier russe
  • Franz Pikola : un citoyen
  • Theo de Maal : un citoyen
  • Thomas Straus : le messager
  • Volker Frächtel : le prêtre
  • Marion Müller : une domestique
  • Heidi Möller : une domestique
  • Petra Meier : une des filles de la marquise
  • Manuela Mayer : une des filles de la marquise

Propos du réalisateur

« J'ai fait le pari de prendre une histoire et de la suivre, de mettre en scène (et non pas adapter, interpréter) un texte privilégié, non pittoresque, court, parce que la matière cinématographique est ainsi. J'ai, par exemple, transformé l'évanouissement de la marquise d'O en sommeil, pour rendre l'histoire moins incroyable. Après la scène de l'auberge, entre le comte et le frère, Kleist effectue un retour en arrière. Il emploie le plus-que-parfait, qui dans un récit n'est pas un procédé rhétorique. Il y aurait eu quelque chose de recherché à garder ce plus-que-parfait au cinéma. Il aurait été artificiel de retourner en arrière. Or Kleist n'est pas précieux. Pas de trou : on ne laisse pas une scène, on est emporté par la continuité du temps. »

 Éric Rohmer, Le Monde, 19 mai 1976

Appréciation critique

« Suivre mot à mot le texte de Kleist, tracer un tableau de mœurs qui fut scrupuleusement conforme à la réalité historique, épouser sans aucune “distanciation” (sinon celle voulue par l'auteur) la sensibilité de l'époque, rajeunir l'œuvre non pas en la rendant contemporaine, mais en faisant de nous ses contemporains : telle fut la règle d'or du cinéaste. En somme, avec La Marquise d'O..., Rohmer a réalisé le premier film du XIXe siècle, un film plein d'éclat et de fraîcheur, résolument « moderne », et dont, au générique, il a tenu à partager la paternité avec son jeune scénariste. »

 Jean de Baroncelli, Le Monde, 19 mai 1976

« En respectant les règles de la “comédie larmoyante”, Rohmer a mis en scène, avec beaucoup d'intelligence, une suite de tableaux de mœurs se référant picturalement à Greuze, Füssli, Caspar David Friedrich. Tout est admirablement composé, jusque dans les situations excessives et les états d'âme du romantisme allemand. Les acteurs prennent la pose en fonction de leurs rôles, et l'on retrouve, ainsi, l'esprit d'une époque, avec pas mal de surprises, d'ailleurs. »

 Jacques Siclier, Télérama, 19 juillet 2012[3]

Autour du film

Les images de Néstor Almendros s'inspirent de tableaux de l'époque, de Dominique Ingres et de Johann Heinrich Füssli surtout. Rohmer a écrit et dirigé lui-même le doublage en français du film, pour gommer les excès romantiques des voix d'origine et approfondir la dramaturgie.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Selon Unifrance
  2. Selon CinéRessources (Cf. lien externe)
  3. Cf. site de Télérama, consulté le 1er octobre 2013
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