Diplopoda

diplopodes

Les Diplopoda (diplopodes ; terme d'origine grecque rappelant qu'ils ont deux paires de pieds ou pattes sur chaque segment) sont une classe d'arthropodes myriapodes qui, comme les chilopodes sont plus connus sous le nom de « mille-pattes ». Nocturnes ou lucifuges, les diplopodes vivent (exceptionnellement en colonies denses) sous les pierres, dans le sol, dans le bois mort et en décomposition et dans les endroits humides. Comme les vers de terre, mais moins profondément, les diplopodes contribuent à la formation de l'humus, forestier notamment, ainsi qu'à l'aération du sol et au brassage de ses couches superficielles et de la matière ligneuse en décomposition.

Leur corps est composé de nombreux segments. Les quatre premiers portent une simple paire de pattes, les suivants sont fusionnés deux à deux et montrent de ce fait deux paires de pattes par segment (contrairement à ceux des chilopodes qui n'en portent qu'une seule). Ils ne possèdent pas de crochets venimeux comme les chilopodes, leur régime alimentaire est végétarien et détritivore. Pour se défendre, ils peuvent s'enrouler et émettent des substances répulsives et toxiques.

Lorsqu'il est inquiété par un prédateur, l'iule se roule en spirale pour se protéger. Il peut parfois sécréter une substance répulsive benzoquinone et hydroquinone qui laisse sur la peau des taches de couleur jaune-orangé et parfois une odeur acide. Ces taches disparaissent spontanément, en une semaine. L'utilisation de ce moyen de défense varie selon les espèces. Certaines personnes peuvent réagir à ces sécrétions, les réactions vont de légères rougeurs à l'urticaire.

Par contre, il a été observé que le singe capucin utilisait cette substance répulsive exsudée par les segments thoraciques de l'espèce Orthoporus ornatus, pour éloigner les moustiques.

Sur les quelque 10 000 espèces de mille-pattes connues, Illacme plenipes est le myriapode en ayant le plus, avec 750 pattes. Après une première observation en 1926, il a été redécouvert en Californie en 2006. Archispirostreptus gigas semble être le plus long, avec un record de 38,5 cm.

Certains diplopodes, comme Tachypodoiulus niger et Ommatoiulus sabulosus, font de la périodomorphose, une stratégie de reproduction particulière.

Chez les diplopodes, chaque mue apporte, suivant les groupes, un nombre plus ou moins grand de nouveaux anneaux. Par exemple 4 ou 5 pour les Julidae, 2 à 4 pour les Polydesmidae, un seul pour les Glomeridae.

Taxinomie

  • genre Eileticus (fossile)
  • sous-classe Penicillata Latreille, 1831
  • sous-classe Arthropleuridea (fossile)
  • sous-classe Zosterogrammida Wilson, 2005 (fossile)
  • sous-classe Pentazonia Brandt, 1833
    • genre Amynilyspes (fossile)
    • super-ordre Limacomorpha
      • ordre Glomeridesmida Latzel, 1884
    • super-ordre Oniscomorpha
      • ordre Glomerida Leach, 1814
      • ordre Sphaerotheriida Brandt, 1833
        • Family Sphaerotheriidae Koch, 1847
        • Family Sphaeropoeidae Brölemann, 1913
  • sous-classe Archipolypoda Scudder, 1882
  • sous-classe Helminthomorpha Pocock, 1887
    • super-ordre Pleurojulida Schneider & Werneburg, 1998 (fossile)
    • super-ordre Colobognatha (paraphylétique ?)
      • ordre Polyzoniida Gervais, 1844
      • ordre Platydesmida DeSaussure, 1860
      • ordre Siphonocryptida (anciennement dans les Polyzoniida)
      • ordre Siphonophorida Hoffman, 1980
    • super-ordre "Merocheta"
    • super-ordre Nematophora
      • genre Hexecontasoma (fossile)
      • ordre Callipodida Bollman, 1893
      • ordre Chordeumatida Koch, 1847
      • ordre Stemmiulida Pocock, 1894
    • super-ordre Diplocheta
      • ordre "Xyloiuloida" Cook, 1895 (fossile)
      • ordre Julida Brandt, 1833
      • ordre Siphoniulida Cook, 1895
      • ordre Spirobolida
      • ordre Spirostreptida

Galerie

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) John Gordon Blower, Millipedes. Keys and notes for the identification of the especies, E. J. Brill/Dr. W. Backhuys, , 242 p. (lire en ligne)

Liens externes

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