Disposition (sociologie)
Une disposition désigne, en sociologie, les structures cognitives des individus qui orientent voire déterminent leurs actions, dans un contexte donné.
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Concept
La notion de disposition apparaît en sociologie après avoir été pensée par la philosophie. Elle rejoint par exemple le concept d'hexis de la philosophie aristotélicienne. Ce terme grec se traduit par « disposition, manière d'être, état d'une personne »[1].
Emmanuel Bourdieu définit la disposition comme le fait d'« être enclin à agir de telle ou telle manière dans telles ou telles circonstances »[2]. Pour Pierre Bourdieu, l'habitus est un système de dispositions[3].
Une disposition est souvent le produit d'une socialisation intériorisée. Elle se constitue alors dans la répétition de comportements à travers le temps[4].
Notes et références
- Stamatellos, Giannis (2015), "Virtue and Hexis in Plotinus", International Journal of the Platonic Tradition 9.2:129–145
- Jacques-Louis Lantoine, L’intelligence de la pratique: Le concept de disposition chez Spinoza, ENS Éditions, (ISBN 979-10-362-0160-8, lire en ligne)
- Pierre Bourdieu, Esquisse d'une théorie de la pratique. précédé de Trois études d'ethnologie kabyle, Editions du Seuil, (ISBN 978-2-02-133733-4, lire en ligne)
- Fabrice Clément et Laurence Kaufmann, La sociologie cognitive, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, (ISBN 978-2-7351-1932-5, lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Emmanuel Bourdieu, Savoir Faire. Contributions à une théorie dispositionnelle de l'action, Paris, Seuil, 1998.
- Christiane Chauviré et Albert Ogien (dir.), La régularité. Habitude, disposition et savoir-faire dans l’explication de l’action, Paris, Éditions de l’EHESS, 2002.
- Bernard Lahire, Portraits sociologiques. Dispositions et variations individuelles, Paris, Nathan, 2002.
- Bernard Courtebras, "Étude des formes de rapport au calcul des probabilités. Étude de sociologie dispositionnelle", Publibook, 2008.