Le Divan du Monde
Le Divan du Monde est une salle de spectacle parisienne située au no 75 de la rue des Martyrs, dans le quartier de Pigalle.
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Historique
Au début du XIXe siècle se trouvait là un bal appelé la « Musette de Saint-Flour ». Il devient vers 1861 la « Brasserie des Martyrs », fréquentée notamment par Charles Baudelaire ou Jules Vallès[1]. Celle-ci est remplacée en 1873 par un café-concert baptisé le « Divan japonais » par son propriétaire Théophile Lefort en raison de son décor japonisant. Son successeur, Jehan Sarrazin, fait aménager au sous-sol une seconde salle appelée « Temple de la Bonne Humeur ». Yvette Guilbert, déjà célèbre, triomphe en 1891 au Divan japonais. Dranem s'y produira également. Le Divan ferme ses portes en et rouvre en janvier 1893 sous la direction d'Édouard Fournier[2], avec une affiche réalisée par Toulouse-Lautrec.
Il devient le Concert-Lisbonne en 1894 avec Maxime Lisbonne pour directeur. On y joue la pantomime Le Coucher d'Yvette, où l'on voit pour la première fois sur scène la comédienne Blanche Cavelli « nue » (c'est-à-dire en maillot rose quelque peu transparent), ce qui fait scandale[3]. Toulouse-Lautrec et Adolphe Léon Willette, puis Pablo Picasso, sont des habitués de l'établissement.
En 1901, le Divan est transformé en Théâtre de la Comédie mondaine, en 1935 en Théâtre de la Nouvelle-Comédie[4].
Il est remplacé bien plus tard par un cinéma spécialisé dans les films pornographiques[5].
Aujourd'hui
En 1994, le lieu rouvre ses portes sous son nom actuel de « Divan du Monde », pour accueillir essentiellement des concerts consacrés aux musiques du monde. Dans le cadre de ces concerts, Le Divan du Monde accueillera également des danseurs tel que la hip-hoppeuse Bintou Dembélé par exemple[6]. La salle est rénovée en 2009. Elle accueille également des artistes asiatiques comme Kaya dans sa tournée commune avec Satsuki en 2012.
Le Divan du monde est également connu pour ses soirées consacrées à la musique française depuis les années 1950.
Notes et références
- Dictionnaire historique de rues de Paris.
- « Ce qu'il faut voir - Le Divan japonais », Le Courrier français, no 6, 10e année, , p. 10 (lire en ligne).
- Jacques Charles, Le caf'-conc.
- Comoedia du 5 avril 1935
- André Sallée et Philippe Chauveau, Music-Hall et café-concert, Paris, Bordas, 1985.
- Un témoignage de Bintou Dembélé, « « S/T/R/A/T/E/S. Trente ans de Hip-Hop dans le corps » », Africultures, nos 99 - 100, , p. 250-261.