Djebel Amour
Le djebel Amour (arabe : جبال العمور) est une chaîne montagneuse d'Algérie située au centre du pays et constituant une partie de l'Atlas saharien.
Djebel Amour | |
Localisation du djebel Amour en Algérie. | |
Géographie | |
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Altitude | 2 008 m, Djebel Ksel[1] |
Massif | Atlas saharien |
Longueur | 100 km |
Largeur | 60 km |
Administration | |
Pays | Algérie |
Wilayas | El Bayadh, Laghouat |
Toponymie
Le djebel Amour s’appelait au Moyen Âge djebel Rached. Il doit son nom actuel à la tribu arabe bédouine des Amours[1].
Géographie
Le djebel Amour fait partie de l’Atlas saharien. Il est situé entre les monts des Ksour à l’ouest et ceux des Ouled Naïl à l’est, mais il est difficile de définir ses limites[1].
Il s’étend sur une centaine de kilomètres de longueur, du sud-ouest au nord-est, pour une largeur de 60 kilomètres, entre le Sahara au sud et les Hauts Plateaux au nord[2]. Il alterne surfaces tabulaires et vallées profondes[3].
Le djebel Amour est le mieux arrosé des massifs de l’Atlas saharien ; les précipitations sont entre 300 et 400 mm par an, la partie centrale reçoit plus de 500 mm[1]. Il est également riche en sources, fonds d'oueds, vergers et forêts claires sur les sommets[2] où vivent encore des espèces rares comme certains rapaces et le mouflon[3].
Populations
Région entièrement arabophone[1], le djebel Amour est le domaine de la tribu arabe des Amours[3]. C'est au cours du XIIIe siècle, que l'une des principales fractions des Amours commence à pénétrer dans le massif. Il chassent ou absorbent d'anciens occupants berbères zénètes semi-nomades, les Maghraouas beni Sinjas qui avaient auparavant délogé les Beni Rached (les premiers occupants que l’on puisse nommer)[1], qui ont en partie quitté leur pays pour le Tell oranais[4].
Les villages et les terroirs cultivés étaient, autrefois, nombreux ; il en reste encore aujourd'hui de nombreux vestiges[2] dont certains ksour qui sont encore habités. Les Agalet qui occupent aujourd’hui le versant nord et les steppes bordières, passent pour être les descendants d’une partie des Beni Rached qui n’aurait pas émigré[1].
Pratiquant l’élevage pastoral et des chevaux[2], les Amours étaient autrefois nomades et certains le sont restés, se déplaçant en période estivale vers les plaines du Nord[3]. Les Amours, devenus semi-nomades montagnards lorsqu’ils ont occupé le massif, sont aujourd’hui pratiquement sédentarisés ; des villages nouveaux sont construits en plaine et les agglomérations d’origine administrative se sont étendues. Aflou est la principale agglomération et joue le rôle de chef-lieu. Autour de cette ville se multiplient les vergers et les céréales et légumes secs qui s’étendent aux dépens de parcours[1].
La région est également connue pour la fabrication de tapis de haute laine (frāš)[1]. Guy de Maupassant y fait référence à deux reprises dans sa nouvelle Allouma[5].
Références
- Camps 1986.
- Marc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-922-00-X), p. 96.
- Mohand Akli Haddadou, « Mon beau pays : Djebel Amour », Info Soir, .
- Jean Despois, « L’atlas saharien occidental d’Algérie : « Ksouriens » et Pasteurs », Cahiers de géographie du Québec, vol. 3, no 6, , p. 414 (ISSN 0007-9766 et 1708-8968, DOI 10.7202/020194ar, lire en ligne, consulté le ).
- Didier Coste, « Allouma, ou ce que la main gauche n'a pas dit à la main droite », French Forum, vol. 13, no 2, , p. 229–242 (JSTOR 40551450).
Annexes
Bibliographie
- Jean Despois, Le djebel Amour (Algérie), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Publications de la Faculté des lettres d'Alger. 2e série » (no 35), , 129 p. (OCLC 422243928, BNF 32023650, SUDOC 00698648X).
- Jacqueline Beaujeu-Garnier, « Despois (J.), Le djebel Amour (Algérie), 1957 », L'Information géographique, vol. 22, no 4, , p. 183 (lire en ligne) : compte-rendu de Despois 1957.
- Gabriel Camps, chap. A198 « Amour (djebel) », dans Encyclopédie berbère, vol. 4 : Alger – Amzwar, Aix-en-Provence, Edisud, (ISBN 2-85744-282-3), p. 600–604 [lire en ligne].
Articles connexes
Liens externes
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