Doctorat de médecine

Les titres cumulés de doctorat en médecine et en sciences constituent un grade universitaire.

Doctorat de médecine

Docteur en théologie à l'université d'Oxford, Rudolph Ackermann, History of Oxford, 1814
Lieu France
 Union européenne
Monde
Établissement Université
Sélection
Diplôme requis Master
Niveau ou grade requis Bac + 5 (niveau 7)
Diplôme
Durée de la formation 2 ans à 4 ans
Diplôme délivré Diplôme de doctorat
Niveau délivré Bac + 8 (niveau 8)
Grade délivré Doctorat
Débouchés
Diplômes accessibles Habilitation universitaire
Professions accessibles Professions intellectuelles

Ce double cursus est principalement suivi dans le monde anglo-saxon. Dans ceux-ci, la plupart des programmes de double cursus médecine/sciences se déroulent comme suit : l'étudiant entreprend le cursus pré-clinique de médecine puis débute ses recherches fondamentales, le plus souvent en sciences biologiques, pour le terminer avant que le cursus clinique médical ne débute.

Canada et États-Unis

Thésards prêtant le serment d'Hippocrate devant les membres du jury.

Au Canada et aux États-Unis, le doctorat en médecine (M.D.) est un grade professionnel. À ce titre, on dit qu'il appartient au 1er cycle (ou études professionnelles « undergraduate »)[1], par opposition au doctorat de recherche (Ph.D.), qui appartient au 3e cycle. On compare parfois le M.D. aux autres grades professionnels que sont le Juris Doctor pour les avocats, le doctorat en chirurgie dentaire pour les dentistes ou au doctorat en pharmacie Pharm.D pour les pharmaciens, etc.

Il est cependant requis de compléter au moins un baccalauréat (B.Sc.), très souvent une maîtrise (M.Sc.), avant d'être admis au doctorat en médecine. Exceptionnellement, les facultés de médecine du Québec admettent un certain nombre de candidats plus jeunes[2]. Sous condition qu'ils aient complété leurs études collégiales en sciences de la santé (CEGEP) avec excellence, ceux-ci peuvent en effet compléter une seule année universitaire dite « année préparatoire au doctorat en médecine »[3] puis être directement admis au programme du doctorat en médecine. Cela s'explique par le fait que le collège québécois (CEGEP) est d'un niveau équivalent aux premières années d'université ailleurs au Canada.

Le nombre d'années d'études pour passer à la vie professionnelle en médecine avec le diplôme M.D. au Canada est habituellement d'au moins sept, soit les cinq années d'études universitaires menant au grade auxquelles s'ajoute un minimum de deux années de formation dans un programme de résidence. À l'université de Sherbrooke, au Québec, il n'y a que quatre années d'études universitaires avant les deux années de résidence en médecine familiale ou environ 5 années en résidence de médecine spécialisée. Il est aussi possible de faire une année de moins pour le doctorat de médecine à l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université McGill en faisant d'abord un baccalauréat dans une science de la santé dans ce cas, l'étudiant a fait deux ans d'études universitaires supplémentaires. Dans certaines spécialités, il faut encore plus de temps, parfois jusqu'à douze ans, pour parvenir à l'exercice professionnel de la médecine.

France

En France, l'ENS Ulm et l'ENS Lyon proposent un cursus médecine/sciences en partenariat avec les facultés de médecine locales. Les candidats sont sélectionnés sur des critères très sélectifs[4],[5].

L'école de l'INSERM propose à travers plusieurs sites un cursus médecine-sciences pour initier à la recherche les étudiants en médecine[6].

Il est aussi possible à l'étudiant de faire un pause dans ses études médicales et de compléter un master de recherche suivi directement ou pas d'un doctorat avant l'internat, ou de les compléter après l'internat.

Il existe des programmes similaires en sciences pharmaceutiques et en odontologie/médecine bucco-dentaire.

Ces doubles cursus permettent de poursuivre les carrières hospitalo-universitaires. Le médecin/chercheur, pharmacien/chercheur ou chirurgien-dentiste/chercheur sera alors capable de mener ses propres recherches scientifiques en parallèle du soin hospitalier et de l'enseignement universitaire.

En France, les médecins sont titulaires d'un diplôme d'État de docteur en médecine[7]), après soutenance d'une thèse d'exercice devant un jury d'au moins quatre personnes, dont trois professeurs au moins, dont le directeur de thèse. Un « rapporteur extérieur » doit donner son accord pour la soutenance (il n'est pas compté comme membre du jury, même s'il peut être présent). Le directeur de la thèse et/ou le rapporteur doit être professeur.

Cette thèse d'exercice peut porter sur n'importe quel aspect de la médecine, sciences fondamentales, technique, description et analyse d'une pathologie, histoire, économie de la santé, etc.

Cette soutenance, publique, était entourée (jusqu'en 1990, et l'est encore, plus ou moins, dans certaines universités) d'un certain cérémonial, avec robe universitaire (toge) et formules consacrées. Les docteurs en médecine prêtent le serment d'Hippocrate[8].

La thèse d'exercice est déposée en plusieurs exemplaires dans différentes bibliothèques, dont une bibliothèque de référence.

L'exercice de la médecine nécessite en plus la qualification en médecine spécialisée, par le biais de la préparation du diplôme d'études spécialisées.


Voir aussi

Références

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