Doris Reynolds
Doris Livesey Reynolds, également connue sous le nom de son épouse Doris Holmes ( - ) est une géologue britannique, connue pour ses travaux sur le métasomatisme dans les roches et son rôle dans la « controverse du granit ». Elle est la première femme à être élue membre de la Royal Society of Edinburgh[1].
Pour les articles homonymes, voir Reynolds.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Formation | |
Activité | |
Conjoint |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Influencée par |
Catherine Raisin (en) |
Distinctions |
Jeunesse et éducation
Doris Livesey Reynolds naît le 1er juillet 1899 à Manchester, d'Alfred Reynolds et Louisa Livesey[2]. Ses parents déménage de Belfast à Manchester juste avant sa naissance[3]. Reynolds fréquente d'abord l'école d'Essex, puis poursuit ses études au Bedford College, où elle obtient un diplôme en géologie en 1920. Pendant son séjour à Bedford, elle étudie auprès de deux des géologues féminines les plus célèbres de l'époque, Catherine Raisin et Gertrude Ellis, qui encouragent son intérêt pour la pétrologie[1],[4].
Carrière géologique
Reynolds enseigne à l'University College de Londres après avoir obtenu son diplôme, puis à l'Université Queen's de Belfast entre 1921 et 1926 en tant qu'assistante d'Arthur Dwerryhouse et de John Kaye Charlesworth[3]. Ses premiers travaux se concentrent sur la géologie de l'Irlande du Nord, en particulier les grès du Trias du nord-est, où elle découvre le feldspath potassique authigène. Elle travaille également avec des schistes albitiques, découvrant l'origine métasomatique de l'albite, qui a une corrélation avec des augmentations de soude. Les travaux de Reynolds se concentrent sur les conditions géochimiques et structurelles qui contribuent à la formation de roches par métasomatisme. Tout en effectuant des travaux sur le terrain sur l'île de Colonsay, elle découvre que les xénolithes locaux de quartzite dans la hornblendite étaient métasomatiquement transformés en micropégmatite[1]. Reynolds reste intéressée par l'Irlande et y voyage souvent avec son mari au cours de sa vie[5]. En 1926, elle revient en tant que chargée de cours au Bedford College et en 1927, elle obtient un doctorat en sciences.
Lors d'une excursion avec des étudiants dans la péninsule d'Ardnamurchan en 1931, Reynolds rencontre Arthur Holmes, professeur de géologie à l'Université de Durham. Elle accepte son offre d'un poste d'enseignante à Durham, et après la mort de la première femme de Holmes, ils se marient en 1939[2]. Lorsque Holmes devient professeur Regius de géologie à l'Université d'Édimbourg en 1942, Reynolds devient chercheuse honoraire. Il s'agit d'un poste d'enseignement et de recherche informel et non rémunéré au sein du département de géologie. Reynolds développe la théorie de la « granitisation » au cours des années 40, dans le but d'expliquer la formation de granit dans la croûte terrestre. La théorie postulait que le granit dans la croûte terrestre formait des fluides remontant à travers la croûte, les transformant chimiquement en granit[6]. C'était une théorie controversée qui s'est révélée source de division jusqu'aux années 1960 dans le domaine de la pétrologie et est devenue connue sous le nom de « controverse du granit ». La théorie s'est finalement avérée incorrecte, mais a inspiré des recherches dans un domaine de la géologie jusque-là négligé.
Holmes meurt en 1965 et Reynolds continue à publier une édition révisée de son manuel classique Principles of Physical Geology en 1978[2]. Elle meurt à Hove le 10 octobre 1985[6].
Distinctions et prix
Reynolds est la première femme à être élue membre de la Royal Society of Edinburgh en 1949 et reçoit la médaille Lyell de la Geological Society of London en 1960[1].
Références
- Marilyn Bailey Ogilvie et Joy Dorothy Harvey, The Biographical Dictionary of Women in Science: L-Z, London, Routledge, (ISBN 9780415920407, lire en ligne), p. 1090
- « Doris Reynolds », Undiscovered Scotland: The Ultimate Online Guide (consulté le )
- Patrick N. Wyse Jackson, Labcoats and Lace, Dublin, WITS, (ISBN 9780953195312), « Erratics, Intrusions and Graptolites »
- Cynthia V. Burek, The Role of Women in the History of Geology, London, Geological Society of London, (ISBN 9781862392274), « The role of women in geological higher education - Bedford College, London (Catherine Raisin) and Newnham College, Cambridge, UK », p. 32
- Bettie Higgs et Patrick N. Wyse Jackson, The Role of Women in the History of Geology, London, Geological Society of London, (ISBN 9781862392274), « The role of women in the history of geological studies in Ireland », p. 149
- Elizabeth Ewan, Sue Innes et Sian Reynolds, The Biographical Dictionary of Scottish Women: From the Earliest Times to 2004, Edinburgh, Edinburgh University Press, (ISBN 9780748617135), p. 302
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale
- Bibliothèque apostolique vaticane
- Base de bibliothèque norvégienne
- WorldCat
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Portail de la géologie
- Portail de l’Irlande du Nord