Douglas BTD Destroyer

Le Douglas BTD Destroyer est un bombardier-torpilleur américain développé pour l'United States Navy durant la Seconde Guerre mondiale. C'est le premier avion de la marine à avoir un train d’atterrissage tricycle[1].

Douglas BTD Destroyer

Le XSB2D-1 en 1943

Constructeur Douglas Aircraft Company
Rôle Bombardier-torpilleur
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 30
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Wright R-3350-14 Cyclone 18
Nombre 1
Type Moteur en étoile
Puissance unitaire 2 300 ch
Dimensions
Envergure 13,72 m
Longueur 11,76 m
Hauteur 4,14 m
Surface alaire 13,72 m2
Masses
À vide 5 244 kg
Maximale 8 618 kg
Performances
Vitesse maximale 538 km/h
Plafond 7 195 m
Armement
Interne 2 x canons 20 mm
Externe jusqu'à 1 450 kg de bombes

Développement

Le , la marine américaine a passé une commande avec la Douglas Aircraft Company pour deux prototypes d'un nouveau bombardier en piqué biplace pour remplacer le SBD Dauntless et le nouveau SB2C Helldiver, désigné XSB2D-1. L'avion qui en résulte, conçu par une équipe dirigée par Ed Heinemann, est un grand monoplan monomoteur à ailes médianes. Il avait une aile en mouette à écoulement laminaire et, chose exceptionnelle pour un avion embarqué de l'époque, un train tricycle. Il était équipé d'une soute à bombes et pouvait emporter sous voilure un maximum de 1,900 kg, tandis que l'armement défensif était composé de deux canons de 20 mm dans les ailes et de deux tourelles contrôlées à distance, chacune dotée de deux de mitrailleuses 12,7 mm[2].

Le premier prototype vola le , démontrant d'excellentes performances, étant beaucoup plus rapide et pouvant transporter le double de la charge de bombe du Helldiver. Une commande pour 358 SB2D-1 a rapidement suivi. La marine américaine a ensuite modifié ses exigences, désirant un bombardier-torpilleur monoplace et sans tourelles défensives. La compagnie Douglas retravaille le S2BD en supprimant les tourelles et l'espace du second membre de l'équipage, tout en ajoutant plus de carburant et de blindage. La production du BTD-1 Destroyer commence alors. Les commandes du S2BD sont converties en BTD-1. Le premier vol du BTD-1 a lieu le [3].

Histoire opérationnelle

La première série de BTD-1 est réalisée en . Au moment de la reddition du Japon en , seulement 28 avions sont livrés et la production est annulée, tout comme le Martin Mauler[4]. Aucun n'a participé aux combats. En tout cas, Heinemann et son équipe travaillaient déjà au développement du monoplace BT2D qui est devenu le Douglas AD Skyraider.

Variantes

Le simple siège, BTD-1.
XSB2D-1
Prototype biplace, bombardier en piqué-torpilleur. Deux exemplaires construits.
SB2D-1
Version proposée à la série du XSB2D-1. 358 exemplaires commandés, mais l'ordre est donné de les convertir en BTD-1 avant qu'un seul exemplaire soit sorti d'usine.
BTD-1
Version monoplace. 26 exemplaires construits.
XBTD-2
Prototype à propulsion mixte (moteur à piston + turboréacteur). Un turboréacteur Westinghouse 19B de 6,7 kN de poussée (1 500 lbf) fut ajouté à l'arrière du fuselage mais ce n'est pas suffisant pour améliorer les performances. Le premier vol a lieu en . Deux appareils sont construits.

Opérateurs

États-Unis

Survivants

  • BTD-1, BuNo 4959, Wings of Eagles Discovery Center, Elmira-Corning Regional Airport (en), Elmira, New York[5],[6] Cet avion avait longtemps été au Florence Air & Missile Museum (en) jusqu'en 1997.

Bibliographie

  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 4 : La Seconde Guerre mondiale - U.S.A., Japon, U.R.S.S., etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0277-1), p. 115.
  • (en) Dave's Warbirds
  • (en) Donald David et Jon Lake, Encyclopedia of world military aircraft, Londres Westport, CT, Aerospace AIRtime Pub, , 443 p. (ISBN 978-1-874023-95-1).
  • (en) René J. Francillon, McDonnell Douglas aircraft since 1920, Londres, Putnam, , 721 p. (ISBN 978-0-370-00050-3, OCLC 5341100).
  • (en) Bob Kowalski et Steve Ginter, Douglas XSB2D-1 & BTD-1 destroyer, Simi Valley, Calif, S. Ginter, coll. « Naval fighters » (no 30), , 49 p. (ISBN 978-0-942612-30-1, OCLC 41597242)

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Douglas BTD Destroyer » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Dave's Warbirds 2006
  2. (en) Francillon 1979, p. 366.
  3. (en) Francillon 1979, p. 367-368.
  4. (en) Francillon 1979, p. 369.
  5. (en) AeroWeb: BTD on display
  6. (en) Wings of Eagles: BTD in Restorations Site officiel

Voir aussi

Aéronefs comparables

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