Hocico
Hocico [oˈsiko][1] est un groupe mexicain classé comme électro-industriel[2], electro dark[2], electro-metal indus[3], aggrotech[4], ou pop-rock électronique[5], composé de Erk Aicrag (es) au chant et de Racso Agroyam à la programmation. Le duo totalise une vingtaine d'albums et d'EP et s'est largement produit à l'international ; il a fait son entrée dans la compilation The Black Bible (en)[6].
Pays d'origine | |
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Genre | |
Date d'activité | |
Date de création |
1989 |
Fondé par | |
Langue |
Espagnol, anglais |
Label |
Out of Line Music (en) |
Site web |
Membres |
Erk Aicrag (d) |
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Hocico a développé un son particulier qui le fait considérer par les spécialistes du genre comme une des références du style aggrotech[6].
Histoire
Adolescents, les deux cousins, Erik Garcia (Erk Aicrag) et Oscar Mayorga (Racso Agroyam) sont influencés par Skinny Puppy et des groupes du label Wax Trax[4]. Ils se lancent, en 1989, dans un projet qu'ils nommeront Niñera Degenerada, un projet cependant peu abouti, avec les moyens du bord, un clavier portasound, une distorsion bricolée maison, et des instruments faits maison aussi : le projet est abandonné en 1992[7]. Selon eux, ils ont à leurs débuts utilisé un magnétophone à la place du micro qu'il n'avaient pas les moyens d'acheter, qu'ils branchaient ensuite à la sono[3].
C'est en 1992 qu'ils se lancent dans un nouveau concept. Hocico de Perro (« museau de chien » en espagnol) était né (le nom sera raccourci par la suite pour devenir Hocico)[4]. L'apparition au sein du duo d'instruments plus professionnels leur permet enfin de s'exprimer pleinement[7], ils sortiront une première démo sur cassette en 1994 (intitulée Misuse, abuse, and Accident, copiée à 30 exemplaires).
S'ensuivent quelques petits concerts, le groupe, encore peu connu, commencera malgré tout, de concert en soirée, à se faire un nom et une réputation dans le petit monde de la musique underground.
On note, en 1994, l'apparition d'un guitariste, qui, faute de pouvoir s'accorder avec la musique d'Hocico, ne restera pas plus d'un mois.
La démo cassette Autoagresion Persistente (1994)[8] marque vraiment le début de la carrière du groupe. Les bases musicales sont jetées, on découvre alors une musique lourde, très sombre, mélodique, et électronique avec une voix qui s'inscrit d'ores et déjà dans la veine des grands noms de l'électro-industriel (Wumpscut, Suicide Commando).
Le duo commence par de petites tournées, visite quelques pays européens (les concerts auront de bons échos chez les fans d'EBM et d'électro-industriel) et sort, en 1995-96, une nouvelle démo Triste Desprecio, aux accents à la fois new-wave et trash metal[9].
Enfin, en 1997, c'est la consécration, avec la sortie de l'album Odio Bajo El Alma sur le label mexicain Opción Sónica (es) et en Europe par Out Of Line[10] qui connaitra un succès notable. L'album, par sa composition et son originalité, est considéré par la presse spécialisée comme une étape majeure de la musique électronique au Mexique[6].
Poursuivant sur sa lancée, Hocico enchaine les productions et les concerts partout dans le monde[6], un side-project lancé par Racso, Dulce Liquido verra même le jour en 2000, similaire à Hocico, à tendance bruitiste, plus lourde et agressive, avec un chant en espagnol, tandis qu'Hocico reste la plupart du temps anglophone. Erk décida de faire de même en lançant Rabia Sorda (en) en 2003, similaire également à Hocico, bien qu'il soit un peu moins agressif et bruyant que celui-ci.
Les textes de Hocico sont écrits en espagnol et en anglais. L'usage de l'anglais vise un public plus large, mais les chansons en espagnol maintiennent le lien avec leur public d'origine[10].
Si, depuis ses débuts sur la scène underground, le groupe explore constamment de nouveaux styles musicaux, le son de Hocico se caractérise dans son ensemble par une note « sombre et agressive », un ton cauchemardesque, des mélodies entraînantes et pleine d'énergie, et une critique sociale envers l'univers violent de la société de Mexico, et la nature humaine[11]. Les musiciens attribuent cette agressivité à leur enfance et leur vie à Mexico. Dans une interview de 2003[12], ils déclarent : « Nous faisons face à beaucoup de violence. Parfois, vous vous promenez à Mexico, vous en voyez beaucoup. Il s'agit de l'endroit où nous vivons et des choses qui nous arrivent. Nous exploserions sans la musique. »
Dans une interview de 2022, ils précisent qu'ils avaient à leurs débuts une attitude de rebelles défiant la société, qui s'est muée avec le temps en une « arme de résistance » contre l'injustice et de la violence, « pour faire réfléchir le public »[3].
Leurs influences musicales incluent des groupes électroniques et industriels tels que Skinny Puppy, Leæther Strip, Pouppée Fabrikk (en), Ministry, Cat Rapes Dog (en) et Depeche Mode, ainsi que des groupes punk comme Suicidal Tendencies et Dead Kennedys[13]. Ils ont une affinité au heavy metal et, bien que généralement sur scène à côté d'autres groupes électro et industriels, ils se produisent dans des festivals de metal comme Force Metal Fest 2015 à Guadalajara avec Judas Priest et Overkill[14].
Pour les trente ans d'existence de la formation, Hocico entame en 2022 une tournée aux États-Unis et en Europe[3].
Discographie
Demos
- Misuse, Abuse and Accident (1993) K7
- Autoagresión Persistente (1994) K7, édition de 200 exemplaires
- Triste Desprecio (1996) K7
Albums
- Odio Bajo El Alma (1997)
- Sangre Hirviente (1999)
- Signos de Aberración (2002)
- Hate Never Dies: The Celebration 4CD (2003)
- Wrack and Ruin (2004)
- Memorias Atrás (2008)
- Tiempos de Furia (2010)
- El Ultimo Minuto (2012)
- Los dias caminando en el fuego (2013)
- Ofensor (2015)
- The Spell of the Spider (2017)
- Artificial Extinction (2019)
- HyperViolent (2022)
EPs
- El Día De La Ira (1998)
- Cursed Land (1998)
- Aquí Y Ahora En El Silencio (2000)
- El Día De La Ira Réédité (2002)
- Silent Wrath (2002) sur Signos de Aberración édition limitée
- Disidencia Inquebrantable (2003)
- Maldiciones Para Un Mundo En Decadencia (2004) sur Wrack And Ruin édition limitée
- Scars (2006) sur A Traves De Mundos Que Arden DVD édition limitée
- About A Dead (2007)
- The Day the World Stopped (2008) sur Memorias Atrás édition digipack
Singles
- Untold Blasphemies (2001)
- Born to be Hated (2004)
- Not Like You (Apestas! Version)(2006) Promo Single
- The Shape of Things to Come (2007) édition limitée 1000 copies
- Dog Eat(2010) édition limitée
- Bite Me (2011)
- Vile Whispers (2012)
- In the Name of Violence (2015)
- Forgotten Tears (2015)
- I, Abomination (2017)
- Spider Bites (2017)
- Dark Sunday (2019)
- Psychonaut (2019)
- Cross the Line (avec Tragedy of Mine) (2019)
- Obscured (avec Blutengel) (2020)
- Lost World (2021)
- Backstabbers (2021)
Albums live
- Los Hijos Del Infierno (1998)
- Tierra Eléctrica (1999)
- Blasphemies in the Holy Land (concert en Israël) (2005) 2000 copies seulement enreg. par Maor Appelbaum
- Tora! Tora! Tora! (2008)
- Blood on the Red Square (2011)
- Die Hölle Über Berlin (2014)
- Blasphemies in the Holy Land Part 2 (Shalom from Hell Aviv) (2018)
Video single
- Broken Empires, 2021[15]
Dulce Liquido
- Disolucion, 2000
- Shock Therapy, 2003
Albums
- Métodos del Caos, 2006
- Noise Diary, 2009
- Hotel Suicide, 2013
- The World Ends Today, 2018
Singles & EPs
- Save Me From My Curse, 2006
- Radio Paranoia, Ltd edition 1000 copies, 2009
- Eye M The Blacksheep, 2012
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Hocico » (voir la liste des auteurs).
- Prononciation en espagnol mexicain retranscrite selon la méthode de l'alphabet phonétique international (API).
- Vincent Tassy, « Hocico, Artifical Extinction », sur Bsküre, (consulté le )
- Théo Lilin, « Hocico, full metal artistes : « Un doigt d'honneur à la société » »,
- sterben, « HOCICO - retour sur la carrière des sombres héros de l’electro dark », sur verdamnis.com, (consulté le )
- Fiche du groupe sur AllMusic, consulté le 31 août 2021.
- (es) Alejandro Aramburo, « A 20 años de la publicación de Odio Bajo El Alma: el primer disco de Hocico », sur Vice.com
- (en) « Hocico », sur metropolis.records.com (consulté le )
- sterben, « Hocico - Autoagresión persistente », sur verdamnis.com,
- sterben, « Hocico - Triste Desprecio », sur verdamnis.com,
- Sage, « Interview: Hocico », Genocide Project, no 01.97, , p. 26 (ISSN 1093-1651, lire en ligne)
- (en) Nicolae Baldovin, « HOCICO Shares the Long-Awaited New Single ‘Broken Empires’ », sur cultartes.com,
- (en) Marc Urselli, « Interview: Hocico », sur Chain D.L.K., (consulté le )
- (en) Marija Buljeta, « Interview: Hocico », sur AltVenger, (consulté le )
- (en) Britta Tabrit, « A violent storm approaches the world - Hocico about the ongoing tour, the new single and their music in space », sur Peek-a-boo Music Magazine, (consulté le )
- (es) Hocico estrena sencillo y video, ‘Broken Empires’, summainferno.com, 19 mars 2021.
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- Last.fm
- SoundCloud
- (en) Bandcamp
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Songkick
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