Mu Arae c

Mu Arae c ou Dulcinée, également appelée HD 160691 c, est une exoplanète en orbite autour de l'étoile µ Arae, située à environ 51 années-lumière (15,5 pc) du Soleil, dans la constellation de l'Autel. Cette étoile est une naine jaune très semblable au Soleil, quoiqu'un peu plus grande et deux fois plus lumineuse, avec une métallicité double de celle du Soleil. Quatre planètes ont été détectées autour de cette étoile par la méthode des vitesses radiales :

Planète Masse
(MJ)
Demi-grand axe
(UA)
Période orbitale
(d)
Excentricité
  µ Ara c   ≥ 0,03321   0,09094   9,6386 ± 0,0015   0,172 ± 0,04
  µ Ara d   ≥ 0,5219   0,921   310,55 ± 0,83   0,0666 ± 0,0122
  µ Ara b   ≥ 1,676   1,497   643,25 ± 0,90   0,128 ± 0,017
  µ Ara e   ≥ 1,814   5,235   4 205,8 ± 758,9   0,0985 ± 0,0627
Système planétaire de Mu Arae[1].

Pour les articles homonymes, voir Dulcinée (homonymie).

Dulcinée
Mu Arae c
Étoile
Nom Mu Arae
Constellation Autel
Ascension droite 17h 44m 08,7s
Déclinaison −51° 50 03
Type spectral G3IVV

Localisation dans la constellation : Autel

Planète
Type Neptune chaud ? ou super-Terre tellurique ? ou planète chthonienne ?
Caractéristiques orbitales
Demi-grand axe (a) 0,090 94  UA  [1]
Excentricité (e) 0,172 ± 0,040  [1]
Période (P) 9,638 6 ± 0,001 5  d  [1]
Argument du périastre (ω) 212,7 ± 13,3°  [1]
Époque (τ) 2 452 991,1 ± 0,4JJ
Caractéristiques physiques
Masse (m) ≥ 0,033 21 MJ [1]
Découverte
Découvreurs Santos, Bouchy, Mayor, Pepe et al.[2]
Méthode vitesses radiales
Date 25 août 2004
Statut Confirmée[1]

Mu Arae c a été découverte par le projet HARPS à l'Observatoire de La Silla, le 25 août 2004. Avec une masse minimum initialement estimée à 14 MT[2] puis revue à 10,55 MT[1], c'est la première exoplanète de type Neptune chaud à avoir été découverte.

Elle boucle en 9,6 jours une orbite assez excentrique l'amenant entre 0,075 29 et 0,106 59 UA de µ Arae.

La nature de cette planète est incertaine, dans la mesure où 14 MT est la limite supérieure généralement admise pour la taille des planètes telluriques.

La métallicité élevée de l'étoile rend théoriquement envisageable la formation d'une planète rocheuse de cette taille, d'autant qu'elle se serait a priori formée en deçà de la limite des 3,2 UA matérialisant, dans ce système planétaire, la condensation des composés volatils[2] tels que le méthane CH4, l'ammoniac NH3 et l'eau H2O.

Cependant, plusieurs modèles convergents laisseraient penser que cette planète aurait pu accréter de grandes quantités de composés volatils avant que l'étoile ne les disperse, donnant naissance à un astre pourvu d'un noyau d'environ MT entouré d'une épaisse couche de gaz, l'ensemble ayant une structure rappelant la planète Neptune de notre Système solaire[3].

Désignation

Mu Arae c a été sélectionnée par l'Union astronomique internationale (IAU) pour la procédure NameExoWorlds, consultation publique préalable au choix de la désignation définitive de 305 exoplanètes découvertes avant le et réparties entre 260 systèmes planétaires hébergeant d'une à cinq planètes. La procédure, qui a débuté en juillet 2014, s'achèvera en août 2015, par l'annonce des résultats, lors d'une cérémonie publique, dans le cadre de la XIXe Assemblée générale de l'IAU qui se tiendra à Honolulu (Hawaï)[4].

Références

  1. (en) F. Pepe, A. C. M. Correia, M. Mayor, O. Tamuz, J. Couetdic, W. Benz, J.-L. Bertaux, F. Bouchy, J. Laskar, C. Lovis, D. Naef, D. Queloz, N. C. Santos, J.-P. Sivan, D. Sosnowska et S. Udry, « The HARPS search for southern extra-solar planets – VIII. μ Arae, a system with four planets », Astronomy & Astrophysics, vol. 462, no 2, , p. 769-776 (lire en ligne) DOI:10.1051/0004-6361:20066194
  2. (en) N. C. Santos, F. Bouchy, M. Mayor, F. Pepe, D. Queloz, S. Udry, C. Lovis, M. Bazot, W. Benz, J.-L. Bertaux, G. Lo Curto, X. Delfosse, C. Mordasini, D. Naef, J.-P. Sivan et S. Vauclair, « The HARPS survey for southern extra-solar planets – II. A 14 Earth-masses exoplanet around µ Arae », Astronomy & Astrophysics, vol. 426, no 1, , L19-L23 (lire en ligne) DOI:10.1051/0004-6361:200400076
  3. (en) I. Baraffe, Y. Alibert, G. Chabrier et W. Benz, « Birth and fate of hot-Neptune planets », Astronomy & Astrophysics, vol. 450, no 3, , p. 1221-1229 (lire en ligne) DOI:10.1051/0004-6361:20054040
  4. (en) « Liste des 305 exoplanètes sélectionnées » [html], sur NameExoWorlds (consulté le )

Lien externe

  • Portail de l’astronomie
  • Portail des exoplanètes
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.