École nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand
L’école nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand (ENSCCF) était un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche ayant existé entre 1991 et 2015 et habilité à délivrer un diplôme d’ingénieur.
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Elle a fusionné avec l’institut français de mécanique avancée (IFMA) pour former l’école d'ingénieurs SIGMA Clermont.
Elle était située à Aubière, à côté de Clermont-Ferrand dans le département du Puy-de-Dôme.
Historique
L’école est créée en 1908 par Victor Thomas, sous le nom d'école de chimie industrielle. En 1910, l’école change de nom et devient l’institut de chimie industrielle du centre de la France. L'année suivante, elle déménage au lieu-dit Rabanesse, aujourd'hui intégré au centre-ville de Clermont-Ferrand, et devient l’institut industriel et commercial du centre de la France[1].
En 1920, l'institut est reconnu comme établissement d’État et est rattaché à l'université de Clermont-Ferrand. Il change une fois de plus de nom, devenant l'institut de chimie et de technologies industrielles de Clermont-Ferrand (ICTIC). En 1925, l'association des anciens élèves est créée et se nomme association amicale des anciens élèves de l’institut de chimie et de technologies industrielles[1].
En 1961, l’école prend le statut d’école nationale supérieure d’ingénieurs (ENSI) et adopte son nom définitif : école nationale supérieure de chimie de Clermont-Ferrand[2]. En 1969 avec la loi Faure, elle devient une unité d’enseignement et de recherche[3].
En 1981, l'ENSCCF déménage sur le campus des Cézeaux, à Aubière. Trois ans plus tard avec la loi Savary, elle devient un établissement public à caractère administratif (EPA) rattaché à l’université Clermont-Ferrand-II[4]. En 1988, le logo de l'école est créé. Deux ans après, elle participe à la création de la fédération Gay-Lussac (FGL)[1].
En 2008, des classes préparatoires intégrées internationales (cycle Chem.I.St) ont ouvert dans l'école.
Au , l’école fusionne avec l’institut français de mécanique avancée (IFMA) pour former l’école d'ingénieurs SIGMA Clermont[5].
Directeurs
Les directeurs successifs furent[1] :
- Victor Thomas (1908-1928),
- Léonce Bert (1929-1941),
- René Rambaud (1941-1976),
- Roger Vessière (1976-1987),
- Jacques Gelas (1987-1997),
- Jacques Lacoste (1997-2007),
- Sophie Commereuc (2007-2015).
Formations
L’ENSCCF proposait une formation d’ingénieurs habilitée par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche après l’avis de la commission des titres d'ingénieur (CTI)[6]. La plupart des étudiants étaient issus de classes préparatoires aux grandes écoles PC ou TPC et passaient donc les concours communs polytechniques (CCP), mais l'école recrutait également des étudiants provenant de licence 2 (ex-DEUG), licence 3, master 1 (ex-maîtrise) diplôme universitaire de technologie (DUT) ou brevet de technicien supérieur (BTS) dans le domaine de la chimie, du génie chimique ou des mesures physiques[7].
Les deux premières années consistaient en un tronc commun tandis que la troisième année proposait trois parcours de perfectionnement, chacun s’appuyant sur l’un des laboratoires de recherche de l’université Blaise-Pascal (associés de l’école), et possédant un large éventail de partenaires industriels, au niveau régional, national et international[8] :
- Chimie organique fine et industrielle (COFI)
- Matériaux hautes performances (MHP)
- Génie chimique (GC)
Les classes préparatoires intégrées (CPI) de la Fédération Gay-Lussac étaient aussi proposées par l’école. Les élèves inscrits recevaient une formation scientifique (mathématiques, physique, chimie, informatique) et une formation à l'international ainsi qu'aux sciences humaines. Ils pouvaient ensuite intégrer le cycle ingénieur de l'ENSCCF[9].
L’école était également co-habilitée à délivrer deux masters de recherche avec l’université Clermont-Ferrand-II : le master de recherche « sciences et technologies, mention chimie » et le master de recherche « physique et chimie pour l’environnement »[10].
L'élève ingénieur chimiste acquérissait de l'expérience au cours de son parcours avec notamment trois stages obligatoires[11] :
- Le stage ouvrier industriel de 1re année (1 à 2 mois)
- Le stage recherche internationale de 2e année (3 mois)
- Le stage de fin d'étude de 3e année (6 mois)
Aujourd'hui, l’école d'ingénieurs SIGMA Clermont propose les mêmes formations que l'ENSCCF, dans les locaux de celle-ci.
Autres Écoles Supérieures de Chimies en France
Recherche
Les principaux laboratoires d'appuis de l'école étaient[12] :
- Le Laboratoire de Photochimie Moléculaire et Macromoléculaire
- Laboratoire des Matériaux Inorganiques
- Laboratoire de Génie Chimique et Biochimique
- Laboratoire de Synthèse et Études de Systèmes à Intérêt Biologique
- Laboratoire de Chimie thérapeutique
- Laboratoire de Thermodynamique et Interactions Moléculaires
Les enseignants-chercheurs de l'ENSCCF travaillaient dans ces laboratoires, en collaboration avec des chercheurs de l'université Blaise-Pascal et de Polytech Clermont-Ferrand.
Associations
Le bureau des élèves (BDE) de l'ENSCCF se nommait le Cercle.
Différentes associations existaient, dont notamment :
- L'Association Sportive
- L'IC3 (l'association ingénieurs citoyens de chimie Clermont)
- Auvergne Chimie Service ou ACS
- Les cordées de la réussite
- La remise des diplômes (RDD)
- Le tournoi inter-chimie (TIC)
De nombreux clubs sont gérés par les étudiants comme le club photo, cinéma, dessin, chorale, théâtre, le « Chmurf » (le journal de l'école), les Pompoms.
Anciens élèves célèbres
- Michel Lazdunski (1959), membre de l'académie des sciences, médaille d'or du CNRS (2000, biochimie)
Notes et références
- Historique de l'ENSCFF, (lire en ligne)
- Décret du 6 décembre 1961 portant création d’une école nationale supérieure de chimie à Clermont-Ferrand
- Décret no 69-930 du 14 octobre 1969 portant application aux instituts de facultés ou d’universités préparant à un diplôme d’ingénieur de la loi no 68-978 du 12 novembre 1968
- Décrets no 85-1243 du 26 novembre 1985 portant création d’instituts et d’écoles internes dans les universités et les instituts nationaux polytechniques, no 86-640 du 14 mars 1986 fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de certaines écoles d'ingénieurs rattachées à un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel et no 86-641 du 14 mars 1986 portant création et rattachement d’établissements publics à caractère administratif à un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel
- Décret no 2015-1760 du 24 décembre 2015 portant création de l'Ecole d'ingénieurs SIGMA Clermont
- Arrêté du 16 janvier 2009 fixant la liste des écoles habilitées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé sur http://www.legifrance.gouv.fr
- « 1re année, recrutement au meilleur niveau - ENSCCF », sur ensccf.fr (consulté le )
- « Programme cycle ingénieur », sur ensccf.univ-bpclermont.fr/
- « Programme des masters », sur ensccf.univ-bpclermont.fr/
- « Programme des masters - ENSCCF », sur ensccf.fr/ (consulté le )
- « Stages - ENSCCF », sur ensccf.fr (consulté le )
- « Les laboratoires de l'ENSCCF », sur ensccf.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Études en France > études supérieures en France > études d'ingénieurs en France
- École d'ingénieurs SIGMA Clermont > institut français de mécanique avancée
- Université Blaise-Pascal (Clermont-Ferrand-II)
- Fédération Gay-Lussac
- Autres Écoles Supérieures de Chimies
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