Vals (eau)

Vals est une eau minérale naturelle gazeuse dont la source est située à Vals-les-Bains en Ardèche, à 7 kilomètres d'Aubenas.

Vals

Logo de l'eau minérale naturelle Vals

Pays d’origine France
Ville d’origine Vals-les-Bains
Société Société des eaux minérales de Vals
Quantité produite 40 000 000 cols
Conditionnement bouteille
Slogan L'eau du cœur de l'Ardèche
Date de création 1602
Type Eau gazeuse

Historique

Carte postale publicitaire signée Francesco Giambaldi (avant 1906).
Anciennes bouteilles d'eau de Vals.
Eau de Vals dans l'Orient-Express

Les eaux de Vals furent exploitées à partir du règne de Henri IV et servies quelques années plus tard et pour bien longtemps à la cour des rois de France. Parmi les plus anciennes sources exploitées, elle fait partie du patrimoine de l’Ardèche depuis 1602.

La légende

Certains affirment que les eaux de Vals étaient connues des Romains, mais rien ne permet d’attester cette légende. Et c’est plutôt en 1602 qu’il faut situer la découverte : un jeune pêcheur prénommé Martin vit alors qu’il longeait la rivière Volane, un bouillonnement particulier sur l’une des rives. Alors gravement malade, il s’arrêta et bu l’eau de la source qui se révélait à lui. Il s’en trouva bien et finit même par guérir quelques années plus tard.

Cette découverte de la « bonne fontaine », comme l’appelaient les villageois, ou de la source « Marie » comme la baptisera plus tard Marie de Montlor, comtesse d’Ornano et baronne d’Aubenas fut suivi de plusieurs autres : d’abord Marquise, puis la Camuse, la Dominique, la Magdelaine et la Saint-Jean. Bien d’autres suivront au cours des siècles.

Reconnue jusqu’à la cour des Rois de France

Les eaux de Vals acquirent peu à peu leur notoriété, à travers les écrits des différents médecins et apothicaires qui en vantèrent les vertus. Dès le début du XVIIe siècle, les témoignages se succèdent pour décrire les bienfaits de cette eau dont celui du célèbre Claude Expilly, président au parlement de Grenoble, qui écrit :

« Les indications des eaux de Vals sont alors très étendues : maux de têtes et migraines, épilepsie, vertige, problème de foie, de rate et d’estomac, coliques et calculs rénaux, menstruations douloureuses… François Chomel, conseiller et médecin du Roy y conduisait alors ses malades malgré la difficulté d’accès, les chemins n’étant pas cabossés. Le nombre des buveurs ne faisait que croître et la réputation des eaux de Vals s’étendait sans cesse. »

Ainsi furent révélées les eaux de Vals dont les bienfaits attirèrent un nombre croissant de buveurs, dont de plus en plus de gens de cour. La marquise de Sévigné notamment vanta leurs mérites dans ses lettres. Elle consacra la vogue des eaux de Vals qui furent très vite expédiées à la Cour de Versailles. Quelque temps plus tard, Louis XV lui-même fit usage des eaux de Vals, comme il l’écrivit à son petit-fils, l’Infant Ferdinand de Parme :

« Ma santé est très bonne, mon cher petit-fils. Je prends actuellement des eaux de Vals quatre jours de la semaine, mais qui ne m’empêchent de rien, ne me purgeant pas. »

De grands noms font référence aux eaux de Vals. Ainsi, Jean-Jacques Rousseau, dans ses Confessions (livre VI), nous parle brièvement de « ces eaux de Vals » que son médecin lui aurait conseillées.

Histoire de bouteilles

A la fin du XVIIIe, les eaux de Vals sont connues dans toute la France. Elles étaient livrées en bouteilles en verre de 5 à 9 livres (soit 2,5 à 4,5 litres). Chaque caisse était accompagnée d’un certificat d’authenticité avec un cachet que l’on retrouvait également sur les bouteilles.

Au XIXème siècle, on expédiait l’eau de Vals dans d’élégantes bouteilles de forme oblongue. Avec les années, les étiquettes changent mais les bouteilles sont exclusivement en verre jusqu’en 1985, date à laquelle la bouteille en PET vient compléter la gamme permettant ainsi de donner un nouvel élan au développement de la Vals. Au début du XXème siècle, 12 millions de bouteilles sortent de l’usine d’embouteillage ; Les 30 millions de bouteilles sont expédiées avant la seconde guerre mondiale, grâce notamment aux toutes premières installations d’embouteillage automatiques installées dès 1926.

Vals aujourd'hui

Eau de Vals

C’est au début des années 80 qu’André Curinier reprend les rênes des Eaux Minérales de Vals, après que l’entreprise avait essuyé quelques difficultés : à l’époque, ce sont autour de trois millions de bouteilles qui sont expédiées de l’usine. André Curinier est un passionné : une passion qu’il tient d’une famille d’exploitants en Ardèche depuis trois générations. Il va ainsi consacrer tout son temps à reconstruire puis développer Vals, au plus proche de ses équipes. Presque 20 ans plus tard, à la fin des années 90, pas moins de 30 millions de bouteilles sont vendues chaque année. André Curinier a réussi à faire de la Vals une eau emblématique, un fleuron régional du Rhône à la Provence.

Marie-Pierre Curinier-Sartre, sa fille, a repris le flambeau et fait progresser l’entreprise vers de nouveaux horizons : faire de Vals une marque nationale. Marie-Pierre Curinier Sartre est aussi présidente des Sources d'Arcens[1].

Aujourd’hui, ce sont pas moins de 40 millions de bouteilles qui sortent de la même usine chaque année. L’eau de Vals est largement distribuée en France et appréciée pour sa fine pétillance, sa légèreté et ses bienfaits : on peut en boire à tout moment, pour se rafraîchir, pour récupérer d’un effort ou pour faciliter sa digestion.

Sources et minéralité

L'eau de Vals et sa minéralité dépendent de différentes sources. La Constantine est fortement minéralisée (9 g/l), suivent la Désirée (7,78g/l) et la Précieuse (7,5 g/l). Moins chargées en minéraux viennent ensuite la Rigolette (6,34 g/l) et la Camuse (4g/l). La Dominique est une eau minérale unique en France par sa concentration de sels ferro-arsenicaux. À côté de ces six sources dont les eaux ne peuvent être prises que sur ordonnances médicales, la Saint-Jean peut être bue sans prescription car faiblement minéralisée. Sont dans le même cas la Favorite et la Béatrix qui peuvent être bues en quantité[2].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Vals-Saint-Jean - la station de Vals-les-Bains et environs, éditée spécialement pour la Société Vals-Saint-Jean par G.-L. Arlaud, éditeur, Lyon (sans date ; vers 1930-1931), 40 p.

Articles connexes

Liens externes

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