Edouard Prulhière
Edouard Prulhière est un peintre et plasticien franco-américain, dont le travail a été principalement exposé en Europe et aux États-Unis. Son travail interroge l'ontologie de la peinture. Il prend la forme de tableaux, d’installations et de sculptures. Expérimental, le travail d’Edouard Prulhière explore les conventions de la peinture, ses relations à l'espace et ses conditions de monstration, mais aussi les différentes modalités d’apparition de l’image. privilégiant l’improvisation et l’informe, l’hybridation des gestes, des techniques et des modes d’application de la peinture sur la toile, elle-même manipulée voire malmenée dans le processus de production. Il transforme certaines de ses toiles en sculptures, en les froissant et les pliant avant de les enrouler et de les visser sur des structures en bois. À partir des années 2000, son travail s’étend à la création d’installations in-situ, comprenant notamment des peintures murales et des ballots de toiles maculées suspendues au plafond. Soit une mise à l’épreuve de la matérialité de la peinture en tant qu’objet dans l’espace, obéissant à une singulière économie de la construction et de la destruction.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité |
A travaillé pour |
---|
Il est Lauréat de La résidence Villa Ndar, institut Français 2021, AIC Drac ile de France 2018, Gottlieb Foundation 2017, Pollock-Krasner Foundation 1996.
Biographie
Edouard Prulhière étudie à de l’Ecole supérieure d’art du Havre puis à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. En 1988 il part s’établir à New York ou Il vit jusqu'en 2004. Il enseigne actuellement en France et vit à Paris. De 1990 à 2000, il a enseigné la peinture à Parsons The New School of Design à New York et à l’École supérieure des beaux-arts de Tours. Il enseigne aujourd’hui à l’École supérieure d'art de Rouen.
Son œuvre est présentée dès 1992 en France, à Paris ; en 1993 en Allemagne, à Munich ; en 1994 aux USA, à New-York et continue d’être exposée internationalement.
Les œuvres d'Edouard Prulhière sont exposées à partir de 1992 à la galerie Météo à Paris (Le Triomphe de la peinture). L’année suivante, à la galerie Daniel Blau (Köpfe) à Munich en Allemagne ; à Paris au Grand Palais (Saga), à la galerie Zürcher (Vraiment peintres), à la galerie Barbier-Beltz et à la galerie Météo (SMGP2A) ; au musée de Toulon (L’Éloge de la peinture) ; à New York, au consulat français (An american collection of contemporary french art), à la galerie Achim Kubinski (What to say, what not to say) et à White Columns (Libidinal paintings).
L’œuvre d’Edouard Prulhière s'est fait connaitre interrogeant l'ontologie de la peinture à travers ses outils, ses matériaux et ses formes. Son travail est défendu en France par Bernard Lamarche-Vadel [1] et aux États-Unis par les critiques d’art Raphael Rubinstein [2] et Saul Ostrow. En 1994, dans la revue Art in America, Jerry Saltz écrit un article [3] présentant les expositions de peinture de l’année par catégorie. On y retrouve le travail d’Edouard Prulhière classé dans la peinture abstraite et la partie « Mad Max Variations ».
Les œuvres d’Edouard Prulhière sont présentées dans de nombreuses expositions collectives sur la peinture contemporaine en Europe et aux États-Unis comme au Bennington College aux USA, au Centre d’Art de Saragosse en Espagne (Painting in an expanded field) en 1997, dans quatre musées de Suède, Edsvik Konst och Kultur à Stockholm, Bildmuseet à Umea, Boras Kostmuseum à Boras (avec l’exposition itinérante Unpriviledge Spaces) en 1998, au Frac Auvergne (Pintura) en 2000. En 1998, Edouard Prulhière rencontre le critique d’art et commissaire d’exposition Tristan Trémeau qui lui consacre une exposition personnelle en 1999 à la galerie Louis Le carré à Lille puis une exposition de groupe, Quatuor plastique, à l’École des beaux-arts de Valence en 2003. En 2002, Saul Ostrow l’invite à la galerie Dorsky à New-York pour une exposition de groupe intitulée The resonance of Support/Surface. Son œuvre est également présentée à la galerie Bellwether à New-York dans l’exposition Knowing when to stop dont le commissariat est assuré par Patrick Callery et en 2003, puis avec une exposition personnelle en 2004, la galerie Cynthia Brown (New York) expose ses « Volumes paintings » cette même année.
En 2004, il revient vivre en France et s’installe à Paris. En 2003-2004, quatre expositions monographiques à L’H du Siège (Valenciennes), à l’École des beaux-arts de Belfort, à la galerie Les Filles du Calvaire (Paris) et à Bellwether Gallery (New York) font un premier bilan de sa démarche, accompagné d’un catalogue qui inclut deux essais : un de Jeff Rian et un de Tristan Trémeau. À partir de 2006, Edouard Prulhière développe un ensemble de propositions qui se cristallisent par diverses installations, figures organisées dans l’espace selon leur matérialité, leur forme et la configuration des lieux. Ses diverses manipulations au sein de sa pratique transposent et questionnent l'ontologie de la peinture à travers formes et supports comme au MAAC Bruxelles en 2006, à L’art dans les chapelles en 2007, à M 190 [4]en 2009 et à Exos Lucius en 2010.
En 2011, il réalise une œuvre in situ pour Le château de Kerpaul, résidences 777 à Loctudy. Invité par l’artothèque de Vitré (35) en 2012 et 2013, il crée une installation plastique réalisée en lien avec une création sonore conçue avec 20 musiciens sous une forme de dialogue où la part de l’improvisation tient une place prépondérante (Sonoplasto). Cette installation met en relation les correspondances possibles entre une construction plastique et le son dans une volonté de tirer une nouvelle matérialité de sa peinture et de concevoir de nouveaux signes dans un répertoire qui s’élargit à un autre domaine qu’à celui des arts plastiques. Cette même année 2013, le centre d’art de Kerguéhennec lui permet d’investir différents espaces du château en exposant des pièces représentatives de son œuvre. Il crée, in situ, Madrugada, dont il fait une autre proposition au centre d’art La Vigie à Nîmes. Au printemps 2013 la galerie Scrawitch (Paris) qui lui consacre une exposition personnelle.
Prix
1996 : lauréat de la Pollock-Krasner foundation, USA;
2017 : lauréat de la Gottlieb Foundation, USA
2018 : lauréat de l'aide à la création DRAC Ile de France
Notes et références
1. Bernard Lamarche-Vadel, Après l’enfer in catalogue Edouard Prulhière, galerie Achim Kubinski, Cologne- New York et galerie Météo, Paris, 1993
2. Raphaël Rubinstein, Edouard Prulhière, the nonchalance of the painter while the camera is running, galerie Achim Kubinski, Cologne - New York et galerie Météo, Paris, 1993
3. Jerry Saltz, Art in America, octobre 1994
4. Entretien lors de son exposition au M190 à Villeneuve-sur-Lot, 2009 :http://www.m190.fr/index.php?/artistes/edouard-prulhiere/
Annexes
Bibliographie
- 2014 : Édouard Prulhière, Parallax-Limbo, Filigranes éditions, 2014.
- 2012 : Autre pareil, musée des beaux-arts de Dunkerque, éd. Dilecta.
- 2011 : Choses Incorporelles Musée des beaux-arts de Libourne, éd. Ceysson.
- 2010 : E. Prulhière et F. Diart, éd. Esox Lucius.
- 2009 : An Idiotma, éd. L’AGART, Amilly.
- 2008 : Peinture Volume, éd. ville de Laval.
- 2007 : L'art dans les chapelles.
- Karim Ghaddab, Regards croisés sur la peinture contemporaine en France, in catalogue Hibrid, L’eau et les rêves, éd. galerie Kamchatka.
- 2004 : Edouard Prulhière 1996-2004, Coproduction Centre d’art le 19, Montbéliard, L’H du Siège, Valenciennes, Galerie Les filles du calvaire, Paris ;
- A contemporary collection… la collection de Jim Cottrel et de Joe Lovett, musée de Fort Lauderdale, Floride, USA.
- 2000 : Pintura, Frac Auvergne, Clermont-Ferrand.
- 1997 : Eric Suchère, Edouard Prulhière, l’incontrôlable et l’exécrable, in catalogue Edouard Prulhière, Espace des Arts, Colomiers.
- 1995 : Bernard Lamarche-Vadel, Edouard Prulhière, in catalogue Météo Show, galerie Météo, Paris.
- 1993 : Edouard Prulhière et Stéphane Corréard, De mémoire, livre de dessins publiés en édition limitée, Yeo, Paris ;
- Eleanor Heartney, The Collection, in catalogue An American Collection of Contemporary French Art, Ambassade de France, New York, USA ;
- Raphaël Rubinstein, Edouard Prulhière, the nonchalance of the painter while the camera is running, galerie Achim Kubinski, Cologne - New York et galerie Météo, Paris ;
- Bernard Lamarche-Vadel, Après l’enfer in catalogue Edouard Prulhière, galerie Achim Kubinski, Cologne- New York et galerie Météo, Paris ;
- Jean-Marc Réol, L’abstraction impure in le recueil Une rose est une rose, galerie Météo, Paris, France.
Articles de référence
- Maxence Alcalde, « Edouard Prulhiere à la errasse de Nanterre » Oskoor, 27 octobre 2017
- Tristan Trémeau, « En un lieu incertain, littérature et peinture après le désastre », L’art même n°55, 2012
- Valély Poulet, « La peinture inépuisable medium », Transversales, juin 2012
- Olivier Gourvil, « Peinture, réseaux, terriers », Actualité de la peinture, n°7, 2011
- Tristan Trémeau, « Peintures engagées », Art 21, n°7, 2006
- Tristan Trémeau, « Le tact du tableau », Art 21 n°3, 2005
- James Pinson, in Contemporary Art n°65, 2004
- Raphaël Rubinstein, « A Quiet Crisis », in Art in America, mars 2003
- Raphaël Rubinstein, , « 8 Painters : New York », Art in America, novembre 2003
- Holland Cotter, « Art in Review » , New York Times, 21 juin 2002
- Tristan Trémeau, Edouard Prulhière, Art Press n° 248, 1999
- Jerry Saltz, Art in América, octobre 1994
Liens externes
- Site officiel d’Édouard Prulhière : http://www.edouardprulhiere.com
- Présentation sur le site du Centre national des arts plastiques
- http://criticalpractices.org/http://criticalpractices.org/
- Galerie Scrawitch, Paris : http://www.scrawitch.com/
- Galerie Martina Detterer, Francfort : http://www.detterer.de/
- Portail de l’histoire de l’art
- Portail de la peinture