Edward Bach

Edward Bach, né le à Moseley et mort le à Didcot, est un médecin et homéopathe britannique, connu pour être à l'origine d'une pratique faisant correspondre des états psychologiques négatifs à l'utilisation de macérations alcooliques de plantes, les élixirs floraux de Bach, dans le but de les guérir. La communauté scientifique actuelle considère que cette pratique n'a pas d'efficacité prouvée et que son concept repose sur des croyances.

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Edward Bach
Biographie
Naissance
Décès
(à 50 ans)
Didcot
Nationalité
Formation
Activités
Signature

Biographie

Edward Bach naît près de Birmingham, le . Il effectue des études de médecine au University College Hospital, à Londres. En 1906, il obtient son diplôme et poursuit sa spécialisation à Londres, où il commence à exercer en tant que chirurgien et tient également un cabinet de consultations.

En 1917, alors qu'il est chargé de soigner les soldats qui rentrent de France, il perd conscience et doit être opéré en urgence à la suite d'une grave hémorragie, provoquée par une tumeur. Ses confrères ne lui donnent plus que trois mois à vivre[1].

Bactériologiste et pathologiste, il partage l'opinion d'Hippocrate, de Paracelse et de Samuel Hahnemann selon laquelle il n'existe pas de maladie, mais des malades[1]. Pour Edward Bach, la maladie physique est la conséquence d'une attitude mentale erronée[2], il décide de consacrer sa vie à la recherche de remèdes purs, susceptibles d'aider la personne malade à retrouver un état d'esprit positif.

Il travaille, dans son laboratoire personnel, à la mise au point de vaccins par voie buccale, selon les principes homéopathiques, appelés les sept nosodes. Il pense avoir trouvé une corrélation entre les sept groupes d'états d'esprit qu'il a décelés chez l'être humain selon son observation et sept groupes spécifiques de bactéries, indépendamment du type de maladie[1]. Ceux qui, par exemple, sont nerveux et timides auraient besoin du même nosode, quelle que soit la nature de leurs souffrances. En 1930, il décide d'abandonner complètement son poste d'homéopathe pour partir en quête des fleurs sauvages qui seraient les instruments de sa nouvelle méthode de soin.

Il conçoit finalement 38 préparations florales réparties en sept groupes qui correspondent aux sept nosodes : les Fleurs de Peur (groupe I), d'Incertitude (Groupe II), de Manque d'intérêt pour le présent (Groupe III), de Solitude (Groupe IV), d'Hypersensibilité aux influences et aux idées (Groupe V), d'Abattement et désespoir (Groupe VI), et de Souci excessif du bien-être d'autrui (Groupe VII)[3] auxquelles s'ajoute une 39e préparation – la plus connue (qui consiste en un mélange de 5 remèdes synergiques) – appelée « Rescue Remedy » ou « Remède d'urgence ».

Le seul ouvrage de Bach s'intitule La Guérison par les fleurs ou Guéris-toi toi-même[4]. Il y expose ses considérations sur la maladie, la guérison et sa philosophie personnelle de l'être et de la vie. La deuxième partie du livre, intitulée Les douze guérisseurs décrit d'une manière volontairement simple, les trente-huit états de chaque fleur.

Le 27 novembre 1936, âgé de 50 ans, Edward Bach décède pendant son sommeil après avoir survécu dix-neuf ans à sa première atteinte tumorale[1].

L'endroit où Edward Bach s'est installé, Mount Vernon à Sotwell (en) en Angleterre, devient le « Centre Bach[5] ».

Les élixirs floraux

Conception

La conception des élixirs floraux et de leurs effets relève, selon les critères de l'approche scientifique, d'une démarche purement intuitive et non scientifique. D'après son assistante Nora Weeks[6], la découverte d'une fleur en particulier était précédée, chez Bach, d'un état de souffrance intense correspondant à l'état négatif pour lequel cette fleur pouvait être bénéfique.

En 1936, Edward Bach annonce solennellement à ses assistants Nora Weeks et Victor Bullen[1], que son système de soin est désormais achevé et leur demande, en conséquence, de garder celui-ci intact pour l'avenir[7] ; cette mission est actuellement poursuivie par l'équipe du Centre Bach, dans la maison d'Edward Bach, notamment par Judy Ramsell Howard et Stefan Ball[8].

La maison d'Edward Bach à Sotwell, petit village pittoresque situé au sud d'Oxford.

Depuis leurs créations, les Fleurs de Bach portent encore le nom de leur fondateur : « Les fleurs du Dr. Bach[9] » ou « élixirs floraux du Dr Bach[9] ».

Préparation

Par cette méthode intuitive, Edward Bach a mis au point ses 38 élixirs floraux préparés à partir de pétales de fleurs initialement recueillis dans de l'eau de source puis exposés au soleil, à dessein d'en extraire la quintessence curative. Cette macération « solarisée[10] » est finalement alors stabilisée par l'adjonction d'alcool[11] (en général : du Brandy[11]), puis conservée dans des flacons dédiés.

Efficacité et controverses

Aucune étude scientifique médicale n'a permis d'établir une efficacité thérapeutique des « Fleurs de Bach » supérieure à un placebo[12],[13].

Selon Edzard Ernst, les élixirs ont des caractéristiques qui ne dépassent pas l'effet placebo[14].

Depuis les années 1990, après avoir été initialement commercialisés exclusivement par correspondance ou dans les magasins de produits naturels et les rayons diététiques, les élixirs floraux sont désormais diffusés en France, en pharmacie.

Notes et références

  1. Manuel complet des quintessences florales du Dr Edward Bach de : Mechthild Scheffer[réf. incomplète].
  2. La guérison par les Fleurs du : Dr Edward Bach[réf. incomplète]
  3. Les douze guérisseurs du : Dr Edward Bach. [réf. incomplète]
  4. (en) Edward Bach, Heal Thyself : an explanation of the real cause and cure of diseases, Londres, CW Daniels, , 56 p.
  5. Edward Bach Center
  6. Les découvertes médicales d'Edward Bach, médecin : Nora Weeks[réf. incomplète].
  7. Judy Ramsell Howard, Pas à pas Guide complet de sélection et d'utilisation des Fleurs de Bach[réf. incomplète].
  8. Équipe actuelle du Centre Bach.
  9. En anglais : Bach Flowers ou Bach® Flower Remedies.
  10. D'autres quintessences florales  notamment : celles issues de bourgeons  nécessitent, elles, le recours à une décoction, en lieu et place de la « solarisation » précitée.
  11. L'adjonction d'alcool est une opération visant à assurer la pérennité de la macération (voire décoction) florale. Certaines alternatives prônent la substitution dudit alcool par de la glycérine végétale, voire du vinaigre de cidre ou autres excipients.
  12. (en) H. Walach, C. Rilling, U. Engelke, « Efficacy of Bach-flower remedies in test anxiety: a double-blind, placebo-controlled, randomized trial with partial crossover », in Journal of Anxiety Disorders, volume 15, issue 4, pages 359-366, july 2001, PMID 11474820
  13. (en) Pintov S, Hochman M, Livne A, Heyman E, Lahat E, « Bach flower remedies used for attention deficit hyperactivity disorder in children — a prospective double blind controlled study », in European Journal of Paediatric Neurology, volume 9, issue 6, pages 395-398, 2005, PMID 16257245
  14. Fleurs de Bach : une action avérée sur l’esprit critique sur le site www.pseudo-sciences.org

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Bibliographie critique

  • Richard Monvoisin, Les Fleurs de Bach, Enquête au pays des élixirs, Book-e-book.com, 2008 (ISBN 978-2-915312-14-0)
  • Richard Monvoisin, Élixirs floraux de Bach, quintessence d'une illusion, Ed. Observatoire Zététique

Discographie

  • Philippe Barraqué, Soins floraux, Fréquences thérapeutiques des fleurs de Bach, DG Diffusion 14553, 2005.
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