Edward Seymour (1er duc de Somerset)

Edward (parfois Édouard) Seymour (né vers 1506), 1er comte d'Hertford (1537 – 1552) puis 1er duc de Somerset (1547 – 1552), fut lord-protecteur d’Angleterre durant la minorité de son neveu Édouard VI, depuis la mort d’Henri VIII en 1547 jusqu’à son incrimination en 1549.

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Edward Seymour

Titre 1er duc de Somerset
Commandement Gardien des Marches d'Écosse (1537)
Distinctions Lord-protecteur (1547)
Biographie
Naissance
Décès (à ~46 ans)
Tour de Londres
Père John Seymour
Mère Margery Wentworth
Conjoint Catharine Fillol
Anne Stanhope

Biographie

Frère de la reine

Edward Seymour est né vers 1506 de John Seymour (1474 – 1536) et de Margery Wentworth, femme célèbre pour sa beauté, que le peintre John Skelton a immortalisée. Marié une première fois à Catharine Fillol, Edward divorça lorsqu'il découvrit qu'elle le trompait avec son père. Il épousa ensuite Anne Stanhope.

Edward était l’aîné des frères de Jeanne Seymour, la troisième reine consort d’Henri VIII. Lorsque Jeanne épousa le roi en 1536, Seymour fut d’abord créé vicomte Beauchamp le 5 juin, puis le 15 octobre 1537 comte de Hertford. Il reçut la charge de Gardien des Marches d’Écosse et conserva sa faveur même après la mort de sa sœur en 1537. Leur frère, Thomas, sut aussi profiter de la position de sa sœur avant d’épouser la sixième épouse d’Henri VIII, Catherine Parr, peu après la mort du roi. À la mort d’Henri VIII, le neveu de Seymour devint roi sous le nom d’Édouard VI. Edward Seymour prit de l’ascendant sur le jeune monarque âgé de 10 ans, gouvernant le pays en son nom, et fut élevé duc de Somerset le 15 février 1547, dès le début du règne.

Régent du royaume

Il démontra sa valeur militaires lors des expéditions militaires successives en Écosse (Édimbourg, 1544) et lors du siège de Boulogne-sur-Mer (1546) qui conduisit au traité d'Ardres. L’objectif essentiel du duc de Somerset fut désormais la création d’une union, de gré ou de force, entre l’Angleterre et l’Écosse[1]. Durant l'automne 1547, l’armée anglaise se met ainsi en marche contre les Écossais : elle remporte une victoire éclatante à la bataille de Pinkie Cleugh et occupe les Lowlands jusqu'à Dundee[2]. Malgré ces succès prometteurs, ce projet tourne court puisque les Écossais en appellent à la France, qui dépêche un corps expéditionnaire au secours d’Édimbourg[3] (1548), puis la jeune reine d'Écosse Marie se fiance à François, dauphin de France, renforçant du même coup l’alliance déjà ancienne entre Écossais et Français[4]. Cette nouvelle affaiblit la position du duc de Somerset puisque l’Angleterre n'était absolument pas en mesure de s’opposer simultanément aux deux pays.

Il lui faut en outre faire face à une tentative de coup d’État[5] dirigé par Thomas Seymour, son propre frère, dont il parvient à déjouer les plans. Une loi unanimement adoptée par le parlement oblige Édouard VI à signer l’ordre d’exécution de Thomas. La décapitation de son « oncle préféré », qui a lieu le , suscite dès lors une certaine hostilité du roi envers son Lord Protecteur.

Après l'échec de son offensive contre l’Écosse, une insurrection en Cornouailles en juin 1549 (dite insurrection cornique ou rébellion du Livre de prières) est écrasée par la force. Une autre révolte paysanne dite des frères Kett est également soumise la même année par un bain de sang. La déclaration de guerre de la France d'Henri II contre l’Angleterre contraint le duc de Somerset à des mesures financières impopulaires. Il tombe en défaveur et est arrêté le 11 octobre 1549[6]. Il meurt décapité à Tower Hill pour haute trahison le 22 janvier 1552. Ses biens (notamment Somerset House, et les châteaux de Sleaford et de Berry Pomeroy) furent confisqués par la Couronne.

John Dudley, 1er comte de Warwick, reprend sa position, mais pas sa charge de Lord Protecteur.

Enfants

Notes et références

  1. Cf. Susan Brigden, New Worlds, Lost Worlds : The Rule of the Tudors, 1485–1603, Londres, Allen Lane/Penguin, , 433 p. (ISBN 0-7139-9067-8), p. 183 ; et (en) Diarmaid MacCulloch, The boy king : Edward VI and the Protestant reformation, Berkeley, University of California Press, , 283 p. (ISBN 0-520-23402-2, lire en ligne), p. 42
  2. Cf. J. D. Mackie, The Earlier Tudors, 1485–1558, Oxford, Clarendon Press, (OCLC 186603282), p. 484
  3. D'après Mackie, op. cit., p.485
  4. Cf. Jenny Wormald, Mary, Queen of Scots : Politics, Passion and a Kingdom Lost, Londres, Tauris Parke, , 224 p. (ISBN 1-86064-588-7), p. 62 ; ainsi que Jennifer Loach, George Bernard (dir.) et Penry Williams (dir.), Edward VI, New Haven, CT, Yale University Press, , 210 p. (ISBN 0-300-07992-3), p. 52–53.
  5. Cf. (en) G. R. Elton, Reform and Reformation : England 1509-1558, Londres, Edward Arnold, , 423 p. (ISBN 0-7131-5953-7), p. 333 et 346.
  6. Isabelle Fernandes, Marie Tudor, Tallandier 2012, p.129-130

Annexes

Source

Lien externe

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