Edwin Arnold

Sir Edwin Arnold ( - ) était un poète anglais et un journaliste connu particulièrement pour avoir écrit La Lumière de l'Asie (The Light of Asia)[1], livre qui a popularisé le bouddhisme[2]. Il a été honoré de l'ordre de l'Empire des Indes et de l'ordre de l'Étoile d'Inde.

Edwin Arnold
Sir Edwin Arnold (1832-1904)
Biographie
Naissance
Décès
(à 71 ans)
Londres
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Arthur Arnold (en)
George Matthews Arnold (en)
Conjoints
Tama Kurokawa (en)
Catherine Elizabeth Biddulph (d)
Frances Maria Adelaide Channing (d) (depuis )
Enfants
William Channing Arnold (d)
Edwin Lester Arnold
Autres informations
Distinctions
Titre honorifique
Sir
Œuvres principales
Signature

Biographie

Arnold est né à Gravesend (Kent), second fils d'un magistrat du Sussex, Robert Coles Arnold, il eut six enfants dont le nouvelliste Edwin Lester Arnold. Éduqué à la King's School à Rochester, au King's College de Londres et à Oxford où il reçut le prix Newdigate de poésie en 1852. Il devint professeur à la King Edward's School (Birmingham) après quoi il se rendit en Indes en tant que principal du Government Sanskrit College de Pune, poste qu'il garda sept ans. Pendant cette période eut lieu la mutinerie de 1857 dans laquelle il rendit service au point d'être remercié publiquement par Lord John Elphinstone au Conseil de Bombay. Il reçut là préjugés et impressions pour sa future œuvre.

De retour en Angleterre, à partir de 1861, il travailla comme journaliste au Daily Telegraph. Il sera associé à ce journal comme éditeur pendant plus de quarante ans avant d'en devenir éditeur en chef[3]. C'est lui qui, au nom des propriétaires du Daily Telegraph uni avec le New York Herald, finança le voyage du journaliste et explorateur Henry Morton Stanley le long du fleuve Congo.

Arnold doit être aussi reconnu pour avoir le premier lancé, en 1874, l'idée d'une grande voie traversant entièrement le continent africain. Il employa le premier l'expression « Cape to Cairo railway » popularisée par la suite par Cecil Rhodes. C'est cependant en tant que poète qu'il était le mieux connu par ses contemporains. La tâche qu'il s'était assignée était de traduire en anglais l'histoire et la philosophie de l'Orient. Dans cette veine, son chef-d'œuvre, The Light of Asia, a été traduit en de nombreuses langues, par exemple en Hindi par Ramchandra Shukla. Ce livre, paru en 1879, fut un succès immédiat réédité de nombreuses fois en Angleterre et aux États-Unis. C'est un poème épique indien narrant la vie et l'enseignement du Bouddha. Ce poème a été critiqué selon deux axes. D'abord il était considéré par les universitaires orientaux comme donnant une mauvaise image de la doctrine bouddhiste. Puis il a été accusé de heurter le gout des dévots chrétiens en suggérant des analogies entre le Bouddha et Jésus-Christ[réf. nécessaire]

Les critiques de ces derniers ont probablement suggéré à Arnold l'idée de tenter un second récit avec comme figure centrale Jésus, le fondateur du christianisme comme il avait montré le fondateur du bouddhisme dans son premier livre. Mais si le livre The Light of the World (1891), dans lequel cette idée a pris forme, a d'incontestables mérites poétiques il y manque l'originalité et les caractéristiques du thème qui avaient donné au premier poème sa grande attractivité. Il échoua donc a renouveler le succès de The Light of Asia. Les autres principaux recueils poétiques de d'Arnold sont Indian Song of Songs (1875), Pearls of the Faith (1883), The Song Celestial (1885), With Sadi in the Garden (1888), Tiphar's Wife (1892) et Adzuma or, The Japanese Wife (1893).

Sir Edwin a traduit les textes sacrés de la Bhagavad-Gita[4].

Il s'est marié trois fois[5]. Sa première femme, Katherine Elizabeth Biddulph une londonienne décéda en 1864. Jennie Channing, sa seconde femme, était de Boston et décéda en 1889. Dans les dernières années de sa vie, Arnold vécut au Japon ou il épousa sa troisième femme Tama Kurokawa qui était japonaise. Dans Seas and Lands (1891) et Japonica (1891) il écrivit d'intéressants tableaux de la vie japonaise. Il est promu dans l'Ordre de l'Étoile d'Inde lors de l'intronisation de la Reine Victoria comme impératrice des Indes en 1877. Il est fait Chevalier Commandeur de l'Ordre de l'Empire des Indes en 1888. Il a été médaillé des gouvernements du Japon, de Turquie ou de Siam.

Il est le cofondateur avec Anagarika Dharmapala de la Société de la Maha Bodhi en Indes. Une plaque bleue (blue plaque) a été dévoilée en 1931 au 31 Bolton Gardens au sud de Kensington[6].

Voir aussi

Pour aller plus loin

  • Interpreter of Buddhism to the West: Sir Edwin Arnold by Brooks Wright.

Liens externes

Notes et références

  1. Sir Edwin Arnold New York Times, March 25, 1904
  2. The Princeton dictionary of buddhism par Robart E. Buswell Jr et Donald S; Lopez Jr aux éditions Princeton University Press, (ISBN 0691157863), page 63.
  3. Notices of 'The Light of Asia' www.phx-ult-lodge.org.
  4. (en) Sir Edwin Arnold, Bhagavad-Gita : or The song celestial : translated from the Sanskrit text, Stilwell, KS, Digireads.com Publishing, (ISBN 1420926012, lire en ligne)
  5. The Marshall, Michigan, Expounder; April 1, 1904
  6. « ARNOLD, SIR EDWIN (1832-1904) », English Heritage (consulté le )

Source

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