Efik (peuple)
Les Efik sont une population d'Afrique de l'Ouest, surtout présente au Nigeria, notamment dans l'État de Cross River, également au Cameroun. Une communauté de quelques milliers de personnes vit aux États-Unis.
Pour les articles homonymes, voir Efik.
Nigeria | 415 000 |
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Cameroun | 12 000 |
États-Unis | 4 200 |
Population totale | 431 000 |
Langues | efik |
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Religions | christianisme |
Ethnies liées | Ibibios |
C'est un sous-groupe des Ibibios.
Ethnonymie
Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs formes : Calabar Efik, Efik Ebrutu, Efik Eburutu, Efiks, Ibibio Efik, Riverain Ibibio[1].
Langue
Leur langue est l'efik, une langue bénoué-congolaise dont le nombre total de locuteurs a été estimé à 405 260, dont 400 000 au Nigeria en 1998[2].
Religion et mythologie
Dans la religion traditionnelle efik, l'humanité est créée par le dieu suprême Abassi, dont l'épouse, la déesse Atai, sert de médiatrice entre les humains et les dieux. Abassi crée une femme et un homme et, sur le conseil d'Atai, les place sur la terre. Au début, Abassi et Atai invitent l'homme et la femme chez eux chaque soir, leur servent à dîner et les cajolent. Les humains sont maladroits et bêtes, mais les dieux n'ont pas envie qu'il en soit autrement : ils ne souhaitent pas que l'humanité devienne autonome et se multiplie. Au fil des jours, tandis que l'homme reste à rêvasser, la femme, en secret, cultive un jardin où elle fait pousser des fruits et des légumes. Un soir, elle rapporte de quoi manger à l'homme et ils ne viennent pas dîner chez les dieux, qui se désolent. Le lendemain matin, l'homme et la femme font l'amour et la femme tombe enceinte. Abassi s'inquiète de voir les humains se passer d'eux. Pour compenser cela, Atai envoie la jalousie et la mort sur la terre[3].
Notes et références
- Source BnF
- (en) Fiche langue
[efi]
dans la base de données linguistique Ethnologue. - Reiss et Fjoyas (2004), cités par Anne Carrère, La Genèse et autres récits de création, Paris, Hatier, Classiques Hatier "Œuvres et thèmes", 2016, p. 57-59.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) A. N. Ekpiken, A bibliography of the Efik-Ibibio-speaking peoples of the Old Calabar, Ibadan University Press, Ibadan, 1970, 96 p.
- (en) Daryll Forde (dir.), Efik traders of Old Calabar (containing the diary of Antera Duke, an Efik slave-trading chief of the eighteenth century ; together with an ethnographic sketch and notes by D. Simmons, and an essay on The political organization of Old Calabar, by G. I. Jones), International African Institute, Oxford University Press, 1956, 166 p. (ISBN 0712902198) (OCLC 2616127)
- (en) J. W. Lieber, Efik and Ibibio villages, University of Ibadan, Nigeria, 1971, 69 p.
- (en) Kannan K. Nair, The origins and development of Efik settlements in Southeastern Nigeria, Ohio University, Center for International Studies, Athens, 1975, 35 p.
- Benoît Reiss et Alexios Fjoyas, Aux origines du monde, Paris, Albin Michel, 2004.
- (en) James Stuart Olson, « Efik », in The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 162 (ISBN 9780313279188)
- (en) D. C. Simmons, « Sexual life, marriage, and childhood among the Efik », in Journal of the International African Institute, , 30(2), p. 153-165
- (en) Mohamad Z. Yakan, « Efik », in Almanac of African Peoples & Nations, Transaction Publishers, New Brunswick, N.J., 1999, p. 297-299 (ISBN 9781560004332)
Articles connexes
- Calabar
- Liste des groupes ethniques d'Afrique
- Démographie au Nigeria
- Mary Slessor (1848-1915), missionnaire écossaise
Liens externes
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