Egina
Egina est un important gisement de pétrole offshore nigérian situé en eaux profondes dans le golfe de Guinée découvert en 2003, et dont la production a démarré en décembre 2018[1].
Egina | |
Présentation | |
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Pays | Nigeria |
Co-exploitants | Total |
Historique | |
Découverte | 2003 |
Début de la production | 2018 |
Présentation
Le gisement d'Egina est situé au sud-ouest en mer, à 130 kilomètres des côtes (200 kilomètres de Port Harcourt) et 1500 mètres de profondeur[1].
Il s'agit du second développement mis en production sur le bloc « Oil Mining Lease 130 » après le champ d'Akpo, démarré en 2009[2].
La compagnie Total qui exploite le champ d'Egina détient une participation de 24 % dans le bloc « OML 130 », en partenariat avec Nigerian National Petroleum Corporation (15 %), CNOOC (45 %) et Petrobras (16 %)[2].
Chronologie
Le gisement d'Egina a été découvert en 2003[2]. La décision d'investissement a été prise en 2013, lorsque le prix du baril dépassait les 100 dollars, juste avant la baisse du prix du pétrole de 2014-2016[3]. Cette crise a forcé Total, le principal opérateur depuis le rachat en 2014 des parts de l'américain ConocoPhillips[4], a réduire ses coûts en cours de route[5]. Le montant total investi pour l'exploration et l'exploitation du gisement d'Egina est d’environ 16 milliards de dollars[6].
La plateforme flottante « FPSO » destinée à l’exploration du champ a été terminée et a quitté le chantier naval de Lagos en juillet 2018[5]. Il s'agit du plus grand jamais construit par Total[1], avec 220.000 tonnes, 330 mètres de long sur 60 mètres de large[6]. L'exploitation du champ a débuté en décembre 2018[1].
Exploitation
La production a pour ambition d'atteindre 200.000 barils par jour, ce qui correspond à environ 10 % de la production nationale du Nigeria[6]. Egina est le premier projet pétrolier à atteindre le niveau « zéro gaz torché »[7]. Le gaz rejeté par ce champ pétrolier est comprimé, transporté via la ligne d'exportation de gaz Akpo/Amenam et liquéfié dans le terminal de Nigeria LNG, à un volume d'environ 125 millions de pieds cubes de gaz par jour[7].
Egina est aussi le premier projet pétrolier du Nigeria lancé après le vote de la loi d'obligation de « local content » en 2010[6]. En vertu de l'application de cette loi, la majorité de la plate-forme du FPSO a été assemblée dans les chantiers navals de Samsung en Corée du Sud mais six modules sur dix-huit ont été construits et intégrés localement[5]. Au total, plus de la moitié des acteurs impliqués dans sa construction du matériel parapétrolier offshore sont nigérians, et près de 75 % des heures travaillées sur le projet effectuées sur place, à Port Harcourt ou à Lagos[6]. Au pic du chantier, plus de 3.000 personnes travaillaient à la construction d'Egina[5].
Notes et références
- Total, « Egina : un projet offshore historique, axé sur le contenu local », sur total.com (consulté le )
- « TOTAL démarre la production du champ géant d’Egina au Nigéria », sur Capital.fr, (consulté le )
- « Total tire son épingle du jeu en 2019 grâce à ses nouveaux projets africains – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
- « Pétrole : au Nigeria, Total entame l'exploitation du gisement en eaux profondes d'Egina », sur La Tribune (consulté le )
- « Total renforce sa présence au Nigeria avec une nouvelle plate-forme géante », sur Les Echos, (consulté le )
- Le Point magazine, « Egina: un projet pétrolier », sur Le Point, (consulté le )
- Agence Ecofin, « Nigeria : le projet Egina de Total devient le premier à atteindre le niveau zéro gaz torché », sur Agence Ecofin (consulté le )