Église Saint-Martin de Trazegnies
L'église Saint-Martin est un édifice religieux classé datant du XVIe siècle situé à Trazegnies (Courcelles), en Belgique.
Église Saint-Martin (Trazegnies) | ||
Présentation | ||
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Culte | Catholique romain | |
Type | Église | |
Rattachement | Diocèse de Tournai | |
Début de la construction | XVIe siècle | |
Protection | Patrimoine classé (1944, église et environnement, no 52015-CLT-0009-01) | |
Géographie | ||
Pays | Belgique | |
Région | Région wallonne | |
Provinces de Belgique|Province | Province de Hainaut | |
Ville | Courcelles | |
Coordonnées | 50° 28′ 10″ nord, 4° 19′ 47″ est | |
Géolocalisation sur la carte : Belgique
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Éléments architecturaux extérieurs
L'église Saint-Martin se situe sur un promontoire , à proximité d'un presbytère datant de 1757.
L’édifice est de type hennuyer du XVIe siècle. Il a connu plusieurs remaniements, notamment au niveau de la nef avec ses ogives de grandeurs inégales, la construction d’une tour en 1849 et la réfection du plafond du chœur au XIXe siècle.
L'église a été classée par A.R. du avec son environnement : la cure et son portique, le porche d'entrée, le calvaire[1] et l'ancien cimetière[2].
Intérieur de l'église
Parmi les particularités remarquables du lieu, on note le monument funéraire de Jean III de Trazegnies, décédé en 1550, chevalier de la Toison d'or, et de son épouse Isabeau de Werchin. Unique en Europe, ce monument à deux ponts avec gisants et transi a été sculpté par un carrier de la région du Centre dans des pierres extraites du banc du Centre (Ecaussinnes, Feluy et Arquenne).
On y trouve également le monument funéraire mural de Charles, marquis de Trazegnies décédé en 1635 et de son épouse Adrienne de Gavre, avec son manteau héraldique complet (armes et cimier).
On peut, enfin, y admirer le monument funéraire de Gillion-Othon (mort en 1669), marquis de Trazegnies et de Jacqueline de Lalaing, œuvre du sculpteur malinois Lucas Fayd'herbe, élève de P.P. Rubens.
Chapelle Sainte-Anne (côté sud)
- Chaire de vérité, deuxième moitié du XVIIIe siècle - Louis XV, chêne
- Monument funéraire de Charles II de Trazegnies († 1635) et de son épouse Adrienne de Gavre († 1635)
- Confessionnal, XVIIIe siècle, chêne
- Autel dédié à Ste Anne - table d'autel avec le pélican nourrissant ses petits XIXe siècle, le prédelle et le retable avec têtes d'Angelots deuxième moitié du XVIIe siècle - bois marbré
- Monument funéraire de Jean III de Trazegnies († 1550), chevalier de la Toison d'or [3] et de son épouse Isabeau de Werchin († 1559) (monument à deux ponts avec gisants et transi[4], œuvre d'un maître carrier de la région du centre) [5]
- Monument funéraire de Charles II de Trazegnies et de son épouse Adrienne de Gavre
- Détail de la plaque du monument funéraire de Charles II de Trazegnies et de son épouse Adrienne de Gavre
- Gisant[6] de Jean III de Trazegnies et de son épouse Isabeau de Werchin (1550).
- La partie haute du gisant[7] de Jean III de Trazegnies et de son épouse Isabeau de Werchin (1550).
- Le lion et le chien - détails aux pieds des gisants de Jean III et de son épouse Isabeau de Werchin[8]
- La partie basse (transi) du gisant de Jean III de Trazegnies et de son épouse Isabeau de Werchin (1550).
Chœur
- Tableau : Jacob recevant la robe ensanglantée de son fils Joseph, peinture d'Alexandre Robert[10], (natif de Trazegnies) († 1890)
- Piscine liturgique ou Crédence XVe siècle - XVIe siècle, gothique, calcaire carbonifère
- Autel Majeur
- devant d'autel avec Agneau de l'Apocalypse
- sur tabernacle : Delta mystique avec l'Œil de Dieu
- trône d'exposition avec Calices surmonté de l'hostie
- au sommet : Christ en croix, fin du XVIIIe siècle, Louis XVI marbre rouge, gris et blanc
- Fonts baptismaux, troisième quart du XVIe siècle
- Autel en pierre du XVesiècle, (calcaire carbonifère de la région du Centre)
- Au-dessus du chœur, la croix triomphale, XVIe siècle, avec la Sainte Vierge et Saint Jean, bois du XVIe siècle
Chapelle N. D. de Trazegnies (côté nord)
- Monument funéraire de Gillion-Othon Ier de Trazegnies († 1699), et de Jacqueline de Lalaing († 1672), œuvre du sculpteur malinois Lucas Fayd'herbe, élève de P.P. Rubens
- Autel dédié à la Sainte Vierge - N.D. de Trazegnies - moitié du XVIIIe siècle, Louis XV
- autel orné de l'Agneau vexillifère
- prédelle avec trois Angelots
- bois peint, décors de rocailles, en partie dorée argentée.
- Le cénotaphe (origine : Prieuré d'Herlaimont)[11] élevé en 1783 en mémoire des Sires de Trazegnies
- Confessionnal, copie du XIXe siècle, chêne
- Monument funéraire de Messire Pierre de Letouf, comte de Sirot, tué à la bataille de Seneffe le
- Lames funéraires[12]
Jubé
- Saint Martin (polychrome - XVIIIe siècle)
- Saint Denis de Paris, il porte sa tête dans ses mains (fin du XVe siècle - début du XVIe siècle, chêne)
- Un Ange tenant un phylactère - provenance d'une annonciation (XVe siècle, gothique, chêne)
- Saint Hubert, polychrome, fin du XVIIe siècle, chêne
- Saint Eloi (polychrome, XVIIe siècle)
Notes et références
- Un calvaire fut érigé à la fin du XIXe siècle pour contenir les restes des derniers marquis de Trazegnies, et ce, du fait que l'on ne pouvait plus enterrer à l'intérieur de l'église (seconde partie du XVIIIe siècle). Sous ce calvaire, sont inhumés quelques membres de la famille de Trazegnies : Marie-Caroline de NAMUR, marquise de Trazegnies, (1785-1844). Elle avait été enterrée auparavant à l'extérieur de l'église, tout près du mur qui la séparait de son époux Joseph-Lothaire. Ce dernier fut le dernier à être inhumé à l'intérieur de l'église. Les restes de son épouse furent par la suite inhumés sous le calvaire.
- Anciennement, cette église (comme toutes les églises du royaume) avait un cimetière qui l'entourait. Ce cimetière fut désaffecté vers 1890. Il avait servi plus de 1.000 ans. De nos jours, il subsiste encore quelques pierres tombales qui sont encastrées dans la muraille extérieure de l'église.
- en 1515 (brevet n°149)
- Entre les colonnettes, s'allonge un cadavre mi-décharné, un squelette, le portrait de la Mort. Il est entouré d'inscriptions en caractères gothiques : elles servent de commentaires. On y lit ces mots : « Mors omnia solvit. Nascentes morimur,
Mors ultirna linea rerum.
Ortus cuncta suos repetunt matremque requirunt,
Et redit ad minium quod fuit autè nihil. » - Détail du gisant : La dame est couronnée, les cheveux tressés en nattes sont enserrés dans une résille d'apparat. La très riche robe est retenue par une curieuse ceinture lâche terminée par une chaînette. Jean III est nu-tête, cuirassé et revêtu du tabard blasonné, vêtement ample, descendant jusqu'aux genoux, qui se mettait dessus l'armure. Il porte le collier de la Toison d'Or.
- On remarquera les colonnettes du gisant, avec les quartiers de noblesse des défunts. Ce gisant, dont l'auteur est inconnu, est remarquable par la finesse réalisée par le sculpteur.
- Un chien est aux pieds d'Isabeau de Werchin, pour montrer sa fidélité; un lion est aux pieds de son époux, pour indiquer sa force; plus haut on voit les armes de Trazegnies et de Werchin.
- Au Moyen Âge, aux pieds des gisants de dame, on trouve fréquemment des chiens, signe de fidélité. Mais cette fidélité représente plutôt celle du chien-guide dans les royaumes souterrains de la mort. Le lion, souvent aux pieds des hommes, représente la puissance, la force, mais aussi la Résurrection, car une légende assurait que le lionceau n’ouvrait les yeux que trois jours après sa naissance.
- Dans le texte de la Genèse 37, 31-34, le patriarche Jacob reçoit la robe ensanglantée de son fils Joseph
- Il fut comblé d'honneurs : prix de Rome, membre de l'académie royale de Belgique, officier de l'ordre de Léopold
- Le Prieuré d'Herlaimont, qui a été desservi jusqu'en 1830 par les religieux, fut donné par l'Évêque de Cambrai à l'Abbaye de Floreffe en 1140.
- Note explicative : Feuille de métal, longue et peu épaisse, toujours rigide, fermant une plate-tombe. Elle peut être émaillée, peinte ou gravée et comporter une épitaphe. Note applicative : Ne pas confondre la lame funéraire avec la plaque funéraire. La lame funéraire peut avoir été extraite de la plate-tombe et placée verticalement contre un mur.
Voir aussi
Bibliographie
- Valérie Orban, Julien Maquet (dir.) et Fabrice Dor (photo), « L'église Saint-Martin », dans Le patrimoine médiéval wallon, Namur, Institut du patrimoine wallon, , 632 p. (ISBN 2-9600421-2-3), p. 178-179
Articles connexes
Liens externes
- Les gisants de la famille de Trazegnies
- Photographies de l'église sur le site de l'Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA)
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