El Defensor de Granada

El Defensor de Granada (en français : « Le Défenseur de Grenade ») est un quotidien espagnol fondé à Grenade en 1880 par Luis Seco de Lucena Escalada (es). Il est forcé à fermer en 1936 par les militaires putschistes au début de la Guerre civile espagnole.

El Defensor de Granada
El Defensor de Granada : diario político independiente

Pays Espagne
Langue Espagnol
Périodicité Quotidien
Format 48 × 35 cm, puis 66 × 45 cm (à partir du 1er janvier 1900)[1]
Fondateur Luis Seco de Lucena Escalada (es)
Date de fondation [2]
Date du dernier numéro
Ville d’édition Grenade (Espagne)

Propriétaire Sociedad Editora Universal (es)

Histoire

Le journal est fondé en 1880 par Luis Seco de Lucena Escalada (es), comptant dans son étape initiale sur le financement et l'appui précieux de José Genaro Villanova, un riche entrepreneur et homme politique grenadin. Sa diffusion se limitait à la ville de Grenade[3].

En 1907, il s'unit à la Sociedad Editorial de España (es) — qui devient plus tard la Sociedad Editora Universal (es) —, une entreprise qui possède déjà d'autres journaux de diffusion nationale tels que El Imparcial (es) ou Heraldo de Madrid[4],[5],[6].

À partir du , le sous-titre du journal devient Diario independiente (« Journal indépendant »), puis Periódico independiente. Decano de la Prensa diaria de esta Provincia le de la même année, et enfin Decano de la Prensa diaria de esta Provincia le . Le journal est imprimé à Grenade dans l'imprimante « El Defensor de Granada », sous la responsabilité de Enrique Buendía Lozano[1].

Lors des douze dernières années, le journal est dirigé par Constantino Ruiz Carnero[7], qui a eu un rôle politique et qui a été élu maire de Grenade[8]. Après la proclamation de la Seconde République espagnole (es), El Defensor de Granada se positionne clairement dans les années 1930 comme sympathisant du nouveau régime[9]. À la même époque, son principal rival est le journal Ideal (es), d'inspiration catholique et conservatrice[10].

Alors que la Guerre civile espagnole éclate, El Defensor de Granada est fermé par mandat des militaires putschistes[N 1] le , la propriété saisie[11],[N 2] et les installations détruites[13]. Le , le directeur du journal est arrêté puis assassiné en août[14]. La répression atteint également un autre de ses journalistes, Eufrasio Martín[15], dont l'épouse est assassinée à sa place car il ne se trouvait pas à Grenade. Le conflit cause ainsi la disparition du journal.

Collaborateurs notables

Le journal bénéficie tout au long de son existence de la collaboration de personnalités importantes telles que Miguel de Unamuno, Ángel Ganivet[16], Francisco Seco de Lucena, Francisco de Paula Valladar, Luis Fernández de Córdoba, Federico Olóriz Aguilera (es), Constantino Ruiz Carnero, Antonio Afán de Ribera, Francisco Javier Simonet, Nicolás María López, Ramón Noguera Bahamonde, Alberto Álvarez de Cienfuegos Cobos (es) ou Francisco de Paula Villa-Real.

Notes et références

Notes
  1. Les instigateurs du Coup d'État de juillet 1936 à Grenade (es).
  2. Les falangistes Francisco Ocaña et José Molina Plata (es), de la section de Presse et Propagande de la Falange, étaient chargés de cette saisie[12].
Références
  1. (es) « Fiche "El Defensor de Granada : diario político independiente (1880-1984)" », sur bibliotecavirtualdeandalucia.es (consulté le )
  2. (es) Bibiano Torres Ramírez et José Jesús Hernández Palomo, Andalucía y América en el siglo XIX : actas de las V Jornadas de Andalucía y América, Universidad de Santa María de la Rábida, marzo-1985, vol. 1, CSIC, , 580 p. (ISBN 978-84-00-06386-3, lire en ligne), p. 482.
  3. Checa Godoy 1989, p. 284.
  4. Ruiz Sánchez et 2005 22.
  5. Sáiz et Seoane 1996, p. 77.
  6. Correa Ramón 2000, p. 559.
  7. Checa Godoy et 1989 134.
  8. Preston 2013, p. 249.
  9. Ruiz Sánchez 2005, p. 23.
  10. Ruiz Sánchez 2005, p. 25.
  11. De las Heras 2000, p. 23.
  12. Caballero Pérez et Góngora Ayala 2007, p. 242.
  13. Reig García 2011, p. 140.
  14. Gibson et 1981 141.
  15. Gibson 1981, p. 144.
  16. (es) « Biographie d'Ángel Ganivet », sur mcnbiografias.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • (es) Miguel Caballero Pérez et Pilar Góngora Ayala, Historia de una familia. La verdad sobre el asesinato de García Lorca, Madrid, Ibersaf, .
  • (es) Antonio Checa Godoy, Prensa y partidos políticos durante la II República, Salamanca, España, Universidad de Salamanca, , 354 p. (ISBN 84-7481-521-5, lire en ligne).
  • (es) Amelina Correa Ramón, Literatura en Granada, 1898-1998, Diputación Provinial de Granada, .
  • (es) Carlos De las Heras Pedrosa, La prensa del movimiento y su gestión publicitaria, 1936-1984, Universidad de Málaga, (lire en ligne).
  • (es) Ian Gibson, El Asesinato de Federico García Lorca, Barcelone, Editorial Bruguera, .
  • (es) Paul Preston, El Holocauso Español. Odio y Exterminio en la Guerra Civil y después, Barcelone, Debolsillo, .
  • (es) Ramón Reig García, La comunicación en Andalucía : historia, estructura y nuevas tecnologías, Séville, Centro de Estudios Andaluces, , 700 p. (ISBN 978-84-939078-0-8, lire en ligne).
  • (es) José-Leonardo Ruiz Sánchez, Catolicismo y comunicación en la historia contemporánea, Universidad de Sevilla, .
  • (es) Sáiz María Dolores et María Cruz Seoane, Historia del periodismo en España 3. El Siglo XX : 1898-1936, Alianza, .

Liens externes

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