El Idrissia

El Idrissia (arabe : الإدريسية ou Al Idrissiya ou El-Idrissiya) est une commune de la wilaya de Djelfa en Algérie située aux portes du Sahara algérien.

El Idrissia
Noms
Nom arabe algérien الإدريسية
Nom amazigh ⵣⴻⵏⵏⵉⵏⴰ
Administration
Pays Algérie
Wilaya Djelfa
Daïra El Idrissia[1]
Code ONS 1714
Démographie
Population 32 900 hab. (2008[2])
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 34° 26′ 53″ nord, 2° 31′ 44″ est
Superficie 375,09 km2
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Djelfa
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El Idrissia
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El Idrissia
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El Idrissia

    Histoire

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    Cette ville dont le nom ancien est Zenina, c’est le nom d’une femme qui vivait, il y a très longtemps dans la région. Elle était très riche et de grande famille. Privée de son époux et trop fière pour en prendre un autre, elle ne vivait que pour son fils unique qu’elle aimait beaucoup. En ces temps lointains, les batailles étaient fréquentes, c’est ainsi qu’elle vit tomber au cours d’un combat, son fils et tous les siens furent écrasés sous le nombre de leurs adversaires. Elle se jeta au milieu pour supplier les vainqueurs de ne pas achever son fils. Elle l’emporta à demi-mort sur ses épaules. Elle marcha longtemps et arrive auprès d’une source.

    Elle s’établit en haut d’une butte rocheuse et s’y construit un gourbi pour y soigner son fils blessé. Des fugitifs échappés au massacre et d’autres gens sans abri, peu à peu vinrent s’installer près d’elle et l’endroit se couvrait d’un embryon de village.

    Le blessé quant à lui, malgré les soins prodigués par la mère finit par succomber.

    Elle l’enterra à l’entrée du hameau afin d’avoir près d’elle cette tombe qu’elle ne pouvait quitter.

    Le village continue à se développer, ses habitants l’entourèrent de remparts et proclamèrent Zenina leur reine.        

    Les romains vinrent ensuite s’installer près de là et un de leurs officiers épousa la reine Zenina. Il s’appelait  Serdoun, nom qui est resté pour désigner la montagne voisine.

    Les habitants de ce petit royaume, habitués à leur indépendance ancienne et leur liberté refusèrent de se soumettre à la domination Turque. Osmane le Kurde alors Bey du Titteri qui s’aventurait à les soumettre y laissa sa vie. Il était caïd de Miliana plus tard nommé au gouvernement de la province de Médéa. Il était d’humeur guerrière et impatient du repos, à force de guerroyer, il finit par être tué dans une razzia dirigée contre les Ouled Nail. Osman le Kurde, lié d’amitié avec Ibrahim qui l’a remplacé Cadi à Miliana. À sa mort, il le remplace comme Bey du Titteri.

    Ibrahim nommé Bey de Médéa de 1775 à 1779, était un ami intime d’Osmane le Kurde. Il avait pris soins de veiller sur ses fils devenus orphelins, Mohamed l’aîné dit Lakhal et Mohamed le benjamin surnommé erreqiq (chétif) connu plus tard sous le nom de Bou Kabous  (l’homme au pistolet).

    Mohamed ben Osmane dit Lakhal connu plus tard sous le nom de Mohamed El Kebir, devenu adulte se maria avec la fille de celui qui l’a élevé. Je ne veux pas parler ici de l’histoire de la domination turque mais d’un pan de cette histoire ayant un rapport direct avec la ville de Zenina actuelle El Idrissia.

    Le Bey Ibrahim nommé Bey de l’ouest dont le siége se trouvait à Mascara, nomme son gendre Caïd des Flitta. Ensuite il le nomme Khalifa en 1768 et lui confie l’est d’Oran. En 1775, les Espagnols débarquent à El Harrach puis marchent sur Alger. Ibrahim fournit dix mille (10.000) hommes pour défendre Alger et envoya Mohamed Lakhal à la tête des troupes .Le Dey leur livra une bataille et les chrétiens se sauvèrent derrière une tranchée. D’après Mohamed ben sahnoun dans son livre El-djoumani, ils perdent près de 8.000 morts et 3.000 blessés.

    Ils se rembarquèrent la nuit, abandonnant tous leurs bagages et dix sept (17) canons en cuivre.

    Mohamed Ben Osmane Lakhal, qui se nommera par la suite Mohamed El Kebir qui commandait en qualité de Khalifa, les contingents de l’Ouest a eu le bonheur de se signaler aux yeux du Dey.

    Walsin Esterhazy prétend que le succès d’El-Harrach est dû à la cavalerie de Mohamed Kebir.        

    En 1779, Il a été nommé Bey de l’Ouest. Il est allé soumettre les tribus du sud, comme les limites territoriales n’étaient pas bien définies, il s’est permis d’aller jusqu’à Ain Madhi, Laghouat et Zenina.

    C’est de cette dernière localité dont j’avais été responsable de la gendarmerie de 1980 à 1982 que je voudrais parler.

    Le Bey après avoir attaqué El Gaada qui est le djebel amour non loin d’Aflou et soumis ses habitants en échange d’une paix à condition de fournir quatre cents (400) têtes de gros bétails, cent (100) charges d’orge et un nombre indéterminé de chevaux.

    Les populations se hâtèrent d’aller se procurer tout ce qu’il avait exigé d’eux, sachant que tout hésitation et tout délai était impossible. Ces arrangements terminés, le Bey quitta ces lieux, se dirigea vers Has El Ma. Après six (6) heures de marche, le Bey Mohamed ben Osmane campe à Bouchekoua, là il apprit qu’une ville du nom de Zenina se trouvait dans le voisinage à quatre (4) heures de marche.

    Cette ville appartenait à une population arabe nombreuse et puissante. Elle ne reconnaissait aucun maître. On raconta au bey de Mascara que le Bey du Titteri étant venu camper auprès de Zenina, les habitants l’avaient chassé, lui avaient tué deux (2) hommes et que le Bey s’était enfuit accablé de confusion. En entendant ces détails, Mohamed Kebir se sentit excité contre cette ville et voulait l’attaquer sur-le-champ. Mais un des chefs qui l’accompagnaient chercha à le dissuader d’une agression brutale contre les femmes et les enfants. Il lui dépeignait cette ville comme méprisable et impuissante. Elle est hors d’état de se mesurer contre vous lui dit-il, ses habitants ne demandent qu’à se soumettre.

    Ils réuniront vingt-cinq (25) esclaves et viendront vous les offrir. Mais le Bey refusa une soumission pareille, sans souci de ce qu’ils pouvaient lui offrir, il voulait les châtier pour leur audacieuse conduite envers le Bey du Titteri. La réalité de ces menaces de châtiment contre les habitants de Zenina est tout autre, on se rappelle que son père Osmane le Kurde alors Bey du Titteri, a été tué dans cette région, au cours d’une razzia contre la population, alors qu’il était bambin.

    Il chargea son Khalifa dévoué, celui qui est au premier rang parmi les plus gracieux, Mohamed ben Abdellah, de courir sur cette ville avec la cavalerie. Cet ordre à peine donné, le Khalifa s’élança avec sa troupe sur Zenina.     

    Les habitants en le voyant arriver, comprirent qu’ils étaient trop faibles pour résister à son assaut. Ils abandonnèrent la ville sans rien emporter de tout ce qu’elle renfermait de richesses et de provisions. Zenina fut envahit sans combat, tout fut livré au pillage, étoffes, beurre, effets précieux, objets de valeurs. Le blé et l’orge qu’on y trouve étaient en si grande quantité.

    Ils ont vidé les silos d’orge et abandonnèrent ceux qui renfermaient du blé.

    Le Khalifa retourna au camp après avoir si heureusement accompli sa mission.

    La ville de Zenina a été débaptisée après l’indépendance pour porter le nom d’El-Idrissia, nom du Chahid Omar Driss de son vrai nom Mohamed Idriss est né le 15 juillet 1931 à El-Kantara (Biskra).

    Chargé d’escorter les colonels Amirouche et Si El Houas  hors de la wilaya, il est fait prisonnier au cours de la bataille de djebel Thameur, le 29 mars 1959 et les deux colonels ont été tués.

    Omar driss est mort sous la torture à Djelfa et exposé à la place publique à même le sol, selon le témoignage du Moudjahid Lakhdari Abdelkader ben Mustapha de Zenina actuellement El Idrissia.

    Durant mon séjour dans cette région aride, je passais mon temps entre la mosquée et des discussions avec les responsables locaux. C’est ici au cours d’une réception à l’occasion d’un mariage que j’avais connu une personnalité importante de l’ALN, C’est Safi Boudissa, ancien ministre du travail et des affaires sociales en 1964 du gouvernement de Monsieur Ahmed Benbella. Personne ne me l’avait présenté, c’est au cours de la discussion que je me suis rendu compte que j’avais en face de moi une personnalité qui connaissait beaucoup de choses. Son habillement ne laisse pas supposer une personnalité de haut rang. Il portait une djellaba et un burnous, coiffé d’un turban, vêtements que tout le monde porte dans la région.

    Je le connaissais que de nom. Nous avons longuement discuté un peu de tout. J’avais bien apprécié cette personnalité révolutionnaire qui voyait les choses d’une autre manière.

    Il fut l’objet d’une grande admiration de ma part. Son expérience politique m’impressionne beaucoup.

    J’avais beaucoup de considération et d’estime pour ce moudjahid qui avait payé cher son amitié pour Ahmed Benbella. C’est lui qui l’avait fait évader de la prison de Blida en 1952.

    Il est né le 22 août 1929 à Géryville actuellement El- Bayadh, fils d’un capitaine de l’armée française en retraite. Pendant la seconde guerre mondiale, il est secrétaire interprète à la base aérienne de Boufarik. Il adhère au M.T.L.D, émigre en France en 1948 et travaille aux usines Peugeot comme rectificateur sur machines-outils.

    Il est l’un des principaux organisateurs du M.T.L.D, à Montbéliard. De retour à Blida en 1949, il assume les fonctions de commissaire de groupe aux scouts musulmans Algériens. Il est condamné à trois reprises en 1951 – 1952 pour «  activités anti-Françaises ».

    Au moment de la crise du M.T.L.D., le 18 février 1954, il va rendre visite à Messali, Hadj en résidence surveillée à Niort et s’entretient plusieurs heures avec lui. Dans un « appel à la raison », il appelle les militants à adopter une position de « neutralité positive ». Il prend position pour le F.L.N. dès sa création et devient secrétaire général de l’A.G.T.A., constitué le 21 février 1957, puis membre de la commission  exécutive de l’U.G.T.A, désigné lors de la réunion à Tunis, le 12 octobre 1958.

    Officier de l’ALN en Tunisie. L’indépendance acquise, il rejoint Alger. Le 29 novembre 1963, il dirige la coopérative Aissat, Idir. Elle contrôlait une part très importante de l’économie de la région de Blida, fermes commerces, ateliers étaient organisés en comités de gestion élus.

    Il devient, le 2 décembre 1964, ministre du travail. Après le putsch du 19 juin 1965, il se retire de la vie politique pour se consacrer à des projets à vocation agricole à Ksar Chellala.

    Référence : Livre " Le gendarme et l'envers de l'"histoire" Edition Alif - 2015 _ Abdelkader BRAHMI Chef de brigade de gendarmerie d'El Idrissia de 1980 à 1982

    Notes et références

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