Élée

Élée (en grec ancien Ελέα) ou Vélia pour les Romains (en latin Velia) était une cité grecque de la côte tyrrhénienne, en Campanie, près du golfe de Salerne. C'est ici que fut créée l'école éléatique, école philosophique fondée par Parménide et Xénophane et suivie par Zénon d'Élée et Mélissos.

Pour les articles homonymes, voir Élée (homonymie) et Velia.

Parc national du Cilento et du Vallo Diano, avec les sites archéologiques de Paestum et Velia et la Chartreuse de Padula *
Coordonnées 40° 09′ 32″ nord, 15° 09′ 33″ est
Pays Italie
Subdivision Campanie, Province de Salerne
Type Culturel
Critères (iii) (iv)
Superficie 1 371 ha
Numéro
d’identification
842
Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
Année d’inscription 1998 (22e session)
Géolocalisation sur la carte : Campanie
Géolocalisation sur la carte : Italie
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

D'un point de vue administratif, l'actuelle Velia est une frazione de la commune italienne d'Ascea, Ascea-Velia depuis 2003 (province de Salerne) et compte environ un millier d'habitants. Velia ne doit pas être confondue avec Novi Velia, une commune qui est proche.

Histoire

Élée fut fondée vers 535 av. J.-C. par les Grecs de Phocée qui fuyaient l'invasion des Perses en Asie mineure. La création de la cité est, comme d'autres, rapportée par Strabon dans sa Géographie, ainsi que par Hérodote. Ces colons rejoignirent les autres colonies de l'Italie du Sud qui formaient la Grande-Grèce. Élée resta indépendante longtemps comme beaucoup de cités en Italie. Vers 275 av. J.-C., elle devient l'alliée de Rome. La cité fut abandonnée au Moyen Âge. Et de nos jours, le site archéologique se trouve dans la commune d'Ascea, dans le parc national du Cilento et du Val de Diano.

Colonies Phocéennes de la Grèce antique.

Vestiges

Des vestiges des murs de la ville, avec des traces d'une porte et de plusieurs tours, d'une longueur totale de plus de trois miles, existent encore et appartiennent à trois périodes différentes, pour lesquelles le calcaire cristallin local a été utilisé. Il reste quelques vestiges de citernes sur le site, et, diverses traces d'autres constructions.

Fouilles archéologiques

Lors d'une précédente recherche un petit temple avait été mis au jour datant du Ve siècle sur l'emplacement de l'acropole.

La campagne récente de juillet 2021, toujours sur la partie haute de la ville, a permis de mettre au jour un second temple de grande dimension de 18 m de long par 7 de large. Ce bâtiment plus ancien, est daté de 540 ou 530 avant notre ère. De nombreux objets ont été découverts dans son périmètre dont des céramiques peintes, des vases portant une inscription grecque signifiant "sacrée" et des fragments métalliques d'armes et d'armures dont des casques. Une hypothèse émise par les archéologues est que ces objets seraient des offrandes à la déesse Athéna et auraient pour origine la bataille d'Alalia. Ainsi une parties des survivants auraient quitté la Corse et seraient venus s'installer sur le site en fondant la cité[1].

Natifs célèbres d'Élée

« L’Étranger » (Ξένος) du dialogue de Platon Le Politique

Notes et références

  1. Article Des archéologues exhument les vestiges d'un temple de 2500 ans en Italie de Emeline Férard du sur le site geo.fr (lire en ligne)- Consulté le 03/02/2022.

Voir aussi

Liens externes

Sources

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